Diplomatie: L’ambassadeur Jean Marc-Simon quitte la Côte d’Ivoire sur la pointe des pieds. Il récolte les fruits de sa gestion chaotique de la crise post-électorale ivoirienne

Le 02 mars 2012 par IVOIREBUSINESS – De source très introduite, Sarkozy aurait confié à des proches, ses remords dans la gestion des crises ivoiriennes et libyennes, lesquelles lui auraient fait perdre

Jean Marc Simon faisant ses adieux à Alassane Ouattara.

Le 02 mars 2012 par IVOIREBUSINESS – De source très introduite, Sarkozy aurait confié à des proches, ses remords dans la gestion des crises ivoiriennes et libyennes, lesquelles lui auraient fait perdre

son électorat africain-français et arabo-français. L’un des artisans de cette perte sèche est l’ambassadeur Jean-Marc Simon, qui se sera plus comporté en barbouze qu’en diplomate dans la crise post-électorale qui a opposé Alassane Dramane Ouattara à Laurent Gbagbo. Avec son départ de la Côte d’Ivoire, Jean Marc Simon se voit sanctionné par l’Elysée. Il récolte ainsi les fruits de sa gestion chaotique de la crise post-électorale ivoirienne, dont le point culminant fut la capture et la déportation du Président Laurent Gbagbo. Les images d’un palais présidentiel, contenant son locataire, et croulant sous les bombes françaises ont fait le tour du monde et choqué le monde feutré des chefs d’Etat africains, qui se demandaient, qui d’entre-eux serait le suivant.
Il est aussi reproché à Jean-Marc Simon de tout passer à Alassane Ouattara, et d’avoir mis à mal les relations diplomatiques entre la France et les Etats Unis.
En effet, lui et l’ambassadeur des Usa en Côte d’Ivoire, Carter III, ne s’adressent plus la parole. Le diplomate américain, qui a fini par ouvrir les yeux sur les agissements de Ouattara en matière de droits de l’homme et de démocratie, reproche au français de fermer les yeux sur les crimes des FRCI, l’armée du régime. Carter III s’est dit choqué en privé que 9 mois après la chute de Laurent Gbagbo, on continue toujours à tuer en Côte d’Ivoire. Le meeting du FPI à la place Figayo de Yopougon, fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.
Les Etats unis, après avoir condamné l’attaque de ce meeting qui a fait 3 morts côté FPI, ont exigé qu’une enquête soit ouverte et que les coupables soient punis.
Ce qui n’a toujours pas été fait. Aucun début d’enquête à l’horizon. C’est toujours le silence radio côté gouvernement.
Pour plusieurs analystes, les remords de Nicolas Sarkozy, chahuté hier par la rue à Bayonne, sont purement électoralistes et risquent d’être bien tardifs. Car tout porte à croire qu’il perdra l’élection présidentielle face à son rival François Hollande, qui n’en finit pas de caracoler en tête des sondages.

Christian Vabé