Côte d'Ivoire : Que peut un despote isolé face à un peuple uni et déterminé ? Par Dr Claude Koudou

Par ivoirebusiness - Côte d'Ivoire. Que peut un despote isolé face à un peuple uni et déterminé ? Par Dr Claude Koudou.

Dr Claude Koudou.

Tel est le questionnement qui se pose à chaque Ivoiren(ne). Il faut déjà dire que nous ne pouvons pas et nous ne devons pas nous raconter des histoires.Comme on dit au pays, «on sait quiest qui». Mais ce n’est pas le plus important aujourd’hui.

En fait, sur tout parcours, il y a des étapes et des priorités.Cela dit, nous observons que Ouattara tue, enlève et emprisonne à tour de bras. La réalité est que ce monsieur qui est à terre veut distraire l’opinion. Alorsqu’il y a une donnée qui est très parlante.

En effet, aucun pays n’a ni salué ni félicité Ouattara après son simulacre d’élection. Sur le plan diplomatique, c’est un signal qui en dit long.Les observateurs de la vie politique ivoirienne nous regardent donc pour trancher entre les deux alternatives. Est-ce Ouattara, adossé à une base minoritaire qui l’emportera par sa violence et ses manœuvres d’intimidation ou le peuple majoritaire, déterminé,qui veut sauver son pays à jamais?

Ce qui est par ailleurs inédit depuis que Ouattara est au pouvoir, c’est aujourd’hui l’unanimité dans les médias surtout hexagonaux que Ouattara s’accroche au pouvoir,en briguant un troisième mandat anticonstitutionnel. Cette entorse motive qu’il parte à tout prix. C’est aujourd’hui la contradiction principale.Les cartes sont donc aujourd’hui dans nos mains.Il y a à revoir la stratégie.Il faut dire que les plus de 30 ans connaissent l'histoire des trente dernières années de notre pays.

Même nombre des moins de 30 ans sont bien édifiés sur l'histoire récente de notre pays.Ensuite, il faut rappeler que Ouattara a longtemps joué sur les émotions, les ressentiments et la difficulté des Ivoiriens à s'élever au-dessus de leurs différences pour bâtir une unité autour de la contradiction principale.Mais on doit reconnaître l'effort que chacun(e) fait aujourd'hui sur lui dans l'intérêt du pays.

Et il faut aller plus loin.En réalité, il faut intégrer qu'aucune lutte n'est jamais linéaire. Il y a naturellement des hauts et des bas. Ce qui est en jeu aujourd'hui, c'est soit nous préservons et consolidons l'unité construite au prix de gros efforts et nous nous débarrassons définitivement du despote d'Abidjan et du système qui le porte ; soit nous prenons peur et une minorité colonisera notre pays à jamais.

Le choix à faire n’est donc pas difficile. Il nous faut au départ nous départir des égos respectifs pour faire partir le despote.C’est pour dire qu’il est aujourd’hui accessoire de rabaisser le débat à des intrigues qui ne peuvent que nous diviser. La lecture qu’il faut faire, c’est qu’on voit un tyran aux abois qui fait preuve d’une férocité inégalée.

En fait, Ouattara ne veut pas abdiquer et rendre des comptes incidemment. Sa stratégie est de faire de la surenchère pour négocier une sortie paisible. Mais avec le cap qu’il l’a franchi, il voit qu’il a atteint dans sa folie meurtrière un niveau qui ne peut rester impuni.

Il faut simplement retenir que nous entrons dans une phase de réorganisation pour que le peuple, comme un seul homme garde une unité qui sonne le départ du monstre froid qu’est Alassane Dramane Ouattara.

Il importe aussi de savoir que le rapport de force est en notre faveur. Ce qui reste, c’est de bien identifier les enjeux et de se réarmer pour réussir la phase finale de la lutte.

Claude Koudou