Côte d’Ivoire : Amadé Ouérémi sera jugé en Côte d'Ivoire pour crimes économiques et non pour crimes de sang

Par IvoireBusiness – Amadé Ouérémi jugé en Côte d’Ivoire pour crimes économiques.

Le chef de guerre pro-Ouattara, Ouédraogo Amadé Rémi alias ''Amadé Ouérémi'', arrêté samedi au Mont Péko sera jugé en Côte d’Ivoire pour crimes économiques selon un communiqué du gouvernement.
Déclaration lue dans un communiqué au journal télévisé de 20 heures de la RTI 1, par le ministre de l'intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko.

Soupçonné par plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme, de crimes contre l'humanité et de génocide, notamment dans les massacres des Wê du quartier Carrefour en mars 2011 et du Camp de Nahibly de Duekoué le 20 juillet 2012, Amadé Ouérémi d'origine burkinabé et sur qui pèse un mandat d’arrêt international de la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, ne sera donc pas extradé.
Il été arrêté samedi dans la forêt du Mont Péko qu'il occupe depuis des années.

Il a été conduit dans le principal camp militaire de Duékoué, la capitale de la région du Guémon après son arrestation dans le village de Bagohouo. Depuis dimanche, M. Ouérémi a été transféré à Abidjan et serait détenu à la Maison d'arrêt militaire d'Abidjan (MAMA).

Des soldats du Bataillon de sécurisation de l'Ouest (BSO), dirigé par le Commandant Losseni Fofana dit ''Loss" ont lancé jeudi une offensive sur la forêt du Mont Péko où se trouvait Amadé Ouérémi avec ses miliciens, estimés à plus d'une centaine.

Depuis les années 2000, M. Ouérémi défiait l'autorité de l'Etat dans cette forêt devenue sa ''chasse gardée" où il cultivait notamment le cacao dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial.

Amadé Ouérémi a été un supplétif des forces pro-Ouattara quand celles-ci étaient engagées dans la bataille armée post-électorale de décembre 2010 à avril 2011 face aux soldats et mercenaires proches du régime de Laurent Gbagbo.

Mais des rumeurs sur une mise en scène de son arrestation continuent d’enfler, car Amadé Ouérémi a été arrêté sans menottes, et sans qu’aucun coup de feu ne soit tiré, comme le montre une video de son arrestation.
Par ailleurs, les milliers d’hommes qui constituaient sa milice n’ont pas encore été arrêtés.

Patrice Lecomte