VIDEOS. Braquage chez Cartier : Les images de la fuite des braqueurs

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Les deux hommes arrêtés mardi soir pour avoir braqué une bijouterie Cartier, à Paris, puis pris un commerçant en otage, sont en garde à vue ce mercredi dans les locaux de la Brigade de répression du banditisme (BRB).
Dans la matinée, des perquisitions ont été menées en Seine-Saint-Denis, d'où ils sont originaires.

La veille, les deux hommes avaient pénétré vers 18h30 dans la bijouterie de la rue François-Ier, à proximité de l'Arc de Triomphe. Menaçant les employés avec leurs armes, ils avaient dérobé des bijoux avant de prendre la fuite sur un scooter blanc, après que des sirènes de police avaient retenti. Une course-poursuite s'en était suivie, lors de laquelle les malfrats ont pris en otage le gérant d'un salon de coiffure, dans le XVe arrondissement. Après plus d'une heure de séquestration et de négociation avec la police, les deux braqueurs, visiblement amateurs (notre encadré), avaient libéré leur otage avant de se rendre.

«Au bout de 10 minutes, ils m'ont appelé "Papi"»

«J’ai vu deux gars arriver avec un fusil d’assaut et l’autre un pistolet (…) Ils ont commencé à dire: "Ta gueule, vieux con". Il y en a un qui m’a pris par derrière et l’autre avait le pistolet. Ils m’ont dit : "Si tu ne fais pas le con t’aura rien"», raconte ce mercredi sur BFM TV le gérant pris otage.

Et le commerçant de poursuivre : «Au bout de 10-15 minutes, ils m’ont appelé: "Papi", il y en avait un qui était blessé au bras. Je lui ai dit qu’il ne pouvait pas rester comme ça sinon il allait perdre tout son sang. Je lui ai proposé de lui faire un garrot s’il le voulait (…) C’était une façon d’occuper le temps parce qu’ils étaient énervés. (…) Un des deux a dit : "On va se rendre" et je leur ai dit qu’il n’y avait aucune issue.»

«Courage» et «professionnalisme»

Mardi soir, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et la maire de Paris, Anne Hidalgo, ont salué l'action des policiers qui ont permis leur arrestation. Dans un communiqué, Bernard Cazeneuve a félicité «chaleureusement» les policiers de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) «qui ont permis, grâce à leur sang-froid et leur professionnalisme, la libération du commerçant pris en otage». Ce dernier est «sain et sauf», a-t-il confirmé.

Le ministre de l'Intérieur a également salué «le courage» des policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) du VIIIème arrondissement, de la Compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) et de la Brigade spécialisée de terrain (BST) des Champs-Elysées. Ce sont ces services qui sont intervenus lors du braquage et qui ont pris en chasse les deux hommes lorsqu'ils ont pris la suite.

Des braqueurs amateurs
«Ils semblent avoir fait preuve d'amateurisme». C'est ce qu'a expliqué mardi une source policière dépêchée sur le lieu de la prise d'otage, un salon de coiffure du XVe arrondissement de Paris. Philippe Goujon, le maire UMP, a assisté depuis la rue à la séquestration. «Les policiers ont négocié dans le salon avec les deux preneurs d'otage», a-t-il témoigné au «Parisien-Aujourd'hui en France». «Puis on a senti un peu d'agitation à l'intérieur. Ils les ont sorti les mains dans le dos menottés et les ont plaqués à terre.» Les deux hommes, âgés de 23 et 30 ans et originaires de Seine-Saint-Denis, «sont connus des services de police pour des vols avec violence». «L'un d'eux serait domicilié à Noisy-le-Grand», a précisé une source proche de l'enquête. Le plus jeune a été blessé dans la chute du scooter.
Avec A.C. et C.C.

La préfecture de police de Paris a elle-même tenu à féliciter, mercredi, sur Twitter, les policiers de la BRI intervenus mardi soir : «Bravo à nos policiers de la #BRI pour leur intervention lors de #PriseDotage #paris15 !».

De son côté, la maire Anne Hidalgo avait salué, dès mardi soir, sur le réseau social, «l'action de la police qui dans des conditions difficiles, a pris en chasse les malfaiteurs en protégeant les passants»; «Le professionnalisme, la rapidité d'intervention et le travail des forces de police, ont permis ce soir de sauver des vies», a-t-elle ajouté, faisant part de sa «vive émotion» au moment des faits. «En mon nom et en celui des Parisiens, j'apporte tout mon soutien au personnel de la boutique Cartier et à la gérante (sic) du salon de coiffure», a-t-elle encore écrit. Une petite erreur dans la précipitation puisque c'est bien un homme, le gérant d'un salon de coiffure, qui a été pris en otage.

SOURCE: G.L. | Le Parisien

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