Urgent -Libération de Gbagbo: Le FPI exige la libération immédiate et sans conditions du Président Laurent Gbagbo, la libération de tous les prisonniers politiques, et le retour de tous les exilés

Par IVOIREBUSINESS - Analyse de la situation socio-politique du pays par le FPI, et demande à la communauté internationale d’oeuvrer à la libération de Laurent Gbagbo.

DECLARATION DU FPI: Analyse de la situation socio-politique du pays par le FPI, et demande à la communauté internationale d’oeuvrer à la libération de Laurent Gbagbo.

I/ FAITS ET ANALYSE

25 Octobre 2000, monsieur Laurent GBAGBO est proclamé vainqueur de l’élection présidentielle par la Commission Nationale Electorale (CNE) avec près de 59 % de voix confirmée par la cours suprême. Cette élection s’est déroulée sous le régime militaire dirigé par le Général GUEI Robert, auteur du coup d’Etat du 24 Décembre 1999.

Dans la nuit du 18 au 19 Septembre 2002, alors que le président Laurent GBAGBO est en visite officielle en Italie, une tentative de coup d’état muée en rébellion armée dont la direction est revendiquée par Guillaume Soro divise le pays en deux.

Le président de la République, Son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO, fervent démocrate, père du multipartisme en Côte d’Ivoire et homme de paix, propose à la rébellion armée des négociations pour sortir le pays de l’impasse. Ces multiples négociations aboutissent à la signature de différents Accords : Lomé I et II, Linas-Marcoussis, Accra I, II et III, Pretoria I et II et de Ouagadougou I, II, III et IV.

A l’issue de ces différents accords, des décisions importantes sont prises, notamment :

A- pour le gouvernement légal :

1- la réforme de l’organe chargé d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, la Commission Electorale Indépendante (CEI) en y intégrant majoritairement les représentants de la rébellion et des Partis politiques de l’opposition signataires des Accords de Linas Marcoussis ;

2- la réintégration, avec rappel de solde, des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, déserteurs et membres de la rébellion ;

3- l’intégration dans l’Armée Nationale de Côte d’Ivoire des combattants de la rébellion ;

4- la formation d’un gouvernement de réconciliation nationale ayant en son sein des représentants de la rébellion et ceux des Partis Politiques signataires des Accords de Linas-Marcoussis;

5- La prise d’une décision présidentielle par l’usage de l’article 48 de la constitution ivoirienne afin de permettre à messieurs Alassane Dramane OUATTARA et Henri KONAN Bédié d’être candidats à titre exceptionnel à l’élection présidentielle de sortie de crise.

Pour sauver la Paix, le président Laurent GBAGBO a satisfait à toutes les exigences de la rébellion.

B-pour la rébellion dirigée par SORO Guillaume :

Les Accords de Linas-Marcoussis ont retenu essentiellement comme charges, l’arrêt des combats et le désarmement des combattants. Cette unique exigence n’a malheureusement pas été satisfaite par les rebelles, malgré les différentes résolutions de l’ONU.

La communauté dite internationale, sous la houlette de monsieur Nicolas SARKOZY, alors président de la République française , au lieu d’obliger les rebelles à désarmer, a plutôt contraint le président Laurent GBAGBO à organiser l’ élection présidentielle dans une Côte d’Ivoire coupée en deux, en violation de l’article 38 de la Constitution du pays.

L’élection présidentielle s’est sont donc tenue le 31 Octobre 2010 pour le premier tour et le 28 Novembre 2010 pour le second tour.

Le Conseil Constitutionnel, seul juge des élections en Côte d’Ivoire, comme le stipulent les articles 88 et 94 de la Constitution ivoirienne, en sa séance solennelle du 3 décembre 2010, par l’arrêt n° CI-210-EP-34/O3-12/CC/SG portant proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle 2010, a déclaré le candidat Laurent GBAGBO élu avec 51,45 % des voix.

Le Samedi 4 décembre 2010, Le président élu prête serment dans la ferveur populaire.

Le Lundi 11 Avril 2011, le président Laurent GBAGBO, démocratiquement réélu est renversé et enlevé, suite à des massacres d’innocents à travers tout le pays et particulièrement aux alentours de la résidence du chef de l’Etat. Les ivoiriens subissent, dans une rare violence meurtrière, le coup d’Etat perpétré par l’armée française de Nicolas SARKHOZY, les forces de l’ONU et les mercenaires de la sous région appuyés par les rebelles de messieurs Ouattara et SORO.

Depuis ce jour, la Côte d’Ivoire est devenue un grand bagne, en plus d’être un espace de grande insécurité. Les arrestations arbitraires, les tortures de toutes sortes, les emprisonnements systématiques et les exécutions extra judiciaires sont devenus le lot quotidien des ivoiriens en général et des partisans du Président Laurent GBAGBO ou supposés, en particulier.

Les forces internationales coalisées qui ont renversé le régime du Président Laurent Gbagbo, l’ont enlevé et livré aux rebelles de M. Ouattara. Le régime Ouattara, l’a embastillé pendant huit (08) mois à Korhogo dans des conditions inhumaines, sans aucune procédure judiciaire, avant d’organiser de façon rocambolesque sa déportation à La Haye avec le soutien de la communauté internationale menée par monsieur Nicolas Sarkozy. Son épouse, l’honorable Simone Ehivet GBAGBO, député et présidente du groupe parlementaire FPI, son fils Michel Gbagbo, enseignant à l’université, ainsi que de nombreux collaborateurs et de responsables du FPI, notamment, le Président Pascal AFFI N’GUESSAN, le Premier Ministre Aké N’GBO, le Vice-président Aboudrahamane SANGARE, le Secrétaire Général Laurent AKOUN, le Ministre DOUATI Alphonse, sans oublier des membres de la société civile et des syndicalistes parmi lesquels, madame Généviève Bro GREGBE, monsieur Mahan Gahé, pour ne citer que les plus connus. Des militaires, tous grades confondus sont embastillés sans le moindre jugement. C’est le règne des cerbères qui gardent des milliers de prisonniers politiques, civils et militaires.

Le dernier prisonnier en date est le responsable de la jeunesse du FPI, KOUA Justin, enlevé brutalement par les FRCI, le vendredi 07 juin 2013 à 19 H, au siège provisoire du parti. Le régime Ouattara a fait de la Côte d’Ivoire un Etat de non droit où pullulent de nombreuses prisons officieuses remplies de personnes innocentes, arrêtées arbitrairement. Des domiciles d’opposants emprisonnés ou contraints à l’exil, ainsi que d’autres locaux privés sont transformés en cachots de torture : au nombre de ces cachots, les résidences de messieurs AFFI N’GUESSAN et Marcel GOSSIO, le village de la liberté-Yopougon, propriété du FPI etc.

La justice effraie plus qu’elle ne rassure. Ainsi, le non respect de la présomption d’innocence, la fabrication de chefs d’accusation après coup, la détention prolongée des détenus sans jugement, les souffrances physiques, morales et autres humiliations infligées aux prisonniers, les demandes de rançons font partie du mode opératoire des appareils judiciaire et sécuritaire du régime installé au pouvoir en Côte d’Ivoire dans le sang et les crimes de toutes sortes. Pendant ce temps, les pro-Ouattara qui ont été épinglés dans les rapports de la commission d’enquête nationale et ceux des ONG de défense des droits de l’homme, ne sont pas inquiétés. Ils sont même promus à des postes de responsabilité civile et militaire.

Le tango de la justice ivoirienne qui, pour les mêmes chefs d’accusation fabriqués, libère provisoirement certains détenus et garde d’autres dans les liens de la détention, ainsi que la déportation du Président Laurent GBAGBO à la Haye et les différentes audiences qui s’y déroulent démontrent clairement que tout ceci procède du faux, du mensonge et de la forfaiture. Ainsi, à la CPI, l’accusation incarnée par la procureure Fatou BENSOUDA, après deux ans d’enquête et d’importantes sommes d’argent englouties, a été incapable de fournir la moindre preuve à même de convaincre les juges de la Chambre préliminaire I qui, dans leur majorité, ont été éclairés et édifiés par le travail colossal abattu par la défense dirigée avec brio par Me Emmanuel ALTIT.

En effet, la défense a relevé à la face du monde le montage grossier, mensonger des charges retenues contre le président Laurent GBAGBO, le véritable vainqueur de l’élection présidentielle du 28 Novembre 2010. Le président Laurent GBAGBO est à La Haye, non pas parce qu’il a commis les prétendus crimes dont on l’accuse, mais parce qu’il a vaincu démocratiquement le candidat ami et protégé de Nicolas SARKOZY et de la communauté dite internationale. C’est donc pour des raisons purement politiques qu’il est détenu à La Haye.

Il s’impose alors d’en tirer l’unique conclusion logique qui se résume en la relaxe pure et simple des personnes arbitrairement soumises à des traitements inhumains sans aucune raison.

II / POSITION

Aussi, le Front Populaire Ivoirien exige t-il :

Ø Que la CPI tire courageusement la conséquence logique de sa décision du 03 juin 2013 portant ajournement du procès de confirmation des charges contre le président Laurent GBAGO ;

Ø La libération immédiate et sans conditions du Président Laurent Gbagbo;

Ø La libération immédiate et sans conditions des prisonniers politiques, civils et militaires détenus arbitrairement dans les prisons et sites privés disséminés sur l’ensemble du territoire ;

Ø Le retour apaisé de tous les exilés

Ø Le Front Populaire Ivoirien reste convaincu que seul le retour du Président Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire est l’unique voie de réconciliation des Ivoiriens pour l’instauration d’une paix durable;

Ø Le FPI invite par conséquent l’UA, l’UE, la France, les USA, la Chine, la Russie et toutes les personnes et institutions éprises de paix à œuvrer pour la libération immédiate du président Laurent GBAGBO.

Fait à Abidjan, le25 août 2013

Le Secrétaire Général par intérim & Porte-parole

Dr Kodjo Richard