Tribune: La connaissance sauvera la Côte d’Ivoire, par Isaac Pierre BANGORET (Écrivain)

Par Correspondance particulière - LA CONNAISSANCE SAUVERA LA CÔTE D'IVOIRE.

La connaissance se définit comme une croyance vraie, mais qui a besoin d'être justifiée pour
constituer une connaissance authentique, puisqu'une croyance peut être erronée. La croyance, c'est
le fait de croire une chose vraie, vraisemblable ou possible. Si nous affirmons ou tenons en Côte
d'Ivoire des discours qui ne reposent pas sur des faits, sur une croyance vraie et justifiée, nous
n'acquérons jamais la connaissance. Tout peuple qui n'acquiert pas la connaissance est en péril, il se
meurt progressivement. Le prophète Osée, ahuri par l'infidélité et le manque d'amour du peuple
d'Israël, ne put s'empêcher de prononcer cette phrase désormais célèbre: «Mon peuple périt faute de
connaissance...» (Os 4, 6). Il est, par conséquent, heureux de voir des prisonniers politiques comme
Affi N'Guessan, Sangaré Abdouramane, Laurent Akoun, Michel Gbagbo, pour ne citer que ceux-ci,
tenir des propos vrais et justifiés sur la politique menée par Alassane Ouattara et son régime qui
sont en train de conduire notre pays à sa ruine. Leurs discours ne sont empreints ni de haine ni de
mensonge. Ces hommes, épris de l'amour de notre Patrie, ont connu dans leur chair les affres de la
mort, de la persécution, de la prison. Ils ont besoin d'être soutenus encouragés, de manière
désintéressée, parce qu'ils luttent pour l'avenir de nos enfants et des fils de leurs propres bourreaux
qui n'ont les yeux rivés que sur leurs intérêts immédiats. Ces héros de la liberté, de la dignité
africaine, auraient pu se vendre aux plus offrants pour sauver leur «quiétude familiale», mais ils ont
compris que si la Côte d'Ivoire périt, elle périra avec tous ceux qui vivent sur son sol, avec les
intérêts français, occidentaux, avec ceux qui se croient à l'abri de tout malheur. Nous avons d'autres
«prisonniers politiques» qui ne sont pas en reste, et qui ont aplani le chemin devant les prisonniers
politiques; il s'agit des exilés politiques comme Koné Katina, l'éminent journaliste Ben Soumahoro
qui, dans son article relatif à Murielle Ahouré, une grande athlète ivoirienne que nous félicitons
sincèrement, a bien voulu former cette sportive ivoirienne à la chose politique, en lui faisant des
remontrances assez paternelles. Murielle Ahouré qui nous rappelle le défunt champion Gabriel
Tiacoh, au-delà de sa joie, et de la nôtre, devrait simplement prêter attention aux sages conseils de
l'oncle Ben, car seule la connaissance nous aide à changer de mentalité, dans le but de construire
une Nation moderne et unie, qui n'a rien à envier aux nations développées. Nous n'avons jamais vu
un athlète d'un pays développé offrir sa médaille à son président. Nous devons tous notre formation,
notre succès, notre réussite, au contribuable ivoirien, et c'est surtout l'hymne national de notre pays
qui a retenti aux jeux Olympiques pour honorer cette vaillante ivoirienne et nos fières populations.
Honorer d'abord la Nation ivoirienne, après un tel succès, c'est honorer, de manière implicite, ses
dirigeants. Honorer les dirigeants de notre pays avant ses braves populations et tous ces fiers
Africains, c'est susciter inconsciemment une fracture sociale. Les champions de la trempe de
Murielle Ahouré ont été toujours victimes d'une certaine récupération politique nocive au
développement de nos jeunes nations. Son succès, Murielle Ahouré le doit à sa propre endurance, à
une organisation des personnes qui l'ont suivie directement, et à un facteur primordial que certains
appellent chance tandis que les croyants qui posent un regard spirituel sur toute chose, appellent
Providence divine, car bien de champions, au moment de ces rencontres sportives internationales,
sont soumis à de nombreux aléas de notre pauvre vie humaine, propres surtout aux sportifs dont le
corps est soumis à d'énormes épreuves. Toute gloire revient donc pour le croyant à Dieu, voilà
pourquoi il est opportun de comprendre que ce type de succès doit être perçu, avant tout, comme un
message divin; un facteur d'unité, et non de division, dans une Côte d'Ivoire, où des autorités
prônent une doctrine politique séparatiste: le rattrapage ethnique. Bien avant Murielle Ahouré, dans
un monde déchiré par la haine, par des hommes racistes qui ravalaient au rang des animaux les
populations noires, la Providence divine s'est servie de Jessie Owens, pour ridiculiser, sur le sol
allemand, face aux populations allemandes, le nazisme et le racisme. Cet athlète noir américain
remporta quatre médailles d'or; saut en longueur, 100 mètres, 200 mètres et le quatre fois 100
mètres face à Hitler qui prônait la supériorité de la race aryenne. Le message divin adressé aux
autorités ivoiriennes et à Alassane Ouattara à travers la victoire de Murielle Ahouré, une fille
originaire de Grand-Bassam, du sud de la Côte d'Ivoire (et non du Nord) est pratiquement le même,
car il ridiculise cette fois-ci la doctrine politique séparatiste du rattrapage ethnique prônée par ces
derniers. Alassane Ouattara et ses partisans sont invités à prendre conscience du fait qu'ils ne
peuvent construire la Côte d'Ivoire en ne favorisant que leur groupe ethnique ou leurs partisans. Audelà
du discours erroné de Murielle Ahouré, le message adressé par la Providence divine à Alassane
Ouattara est implacable: c'est avec tous les Ivoiriens, avec une championne bassamoise, un homme
politique du Nord opposé au rattrapage ethnique, Koné Katina, un Agni, Affi N'Guessan, un Bété
Miaka Oureto, un Attié Laurent Akoun, un Dida Koffi Konan Bertin du PDCI, un journaliste du
Nord, Ben Soumahoro, fidèle ami du président Laurent Gbagbo, qu'une Nation ivoirienne unie sera
construite, en formant les jeunes à la chose politique, en leur inculquant la connaissance. Il faut que
les sportifs et les artistes, ambassadeurs naturels de notre Nation, saisissent le bien-fondé des
leçons politiques de Ben Soumahoro, dans le but de se maintenir au-dessus de la mêlée. Ce conseil,
Alpha Blondy ne l'a pas encore appréhendé. A l'émission «ACCOUSTIC», ce pionnier de la Charte
du Nord, après avoir reconnu sa naïveté en matière politique, expression qu'il a lui-même utilisée,
tenta de justifier la rébellion en Côte d'Ivoire, en affirmant que les jeunes du Nord ont pris les armes
parce que certains Ivoiriens se croient plus Ivoiriens que d'autres. Tenir de tels propos face au public
de Marine Le pen, le FN (le Front National), c'est mettre en danger le futur de ses propres frères du
Nord, partisans d'Alassane Ouattara, qui ont acquis la citoyenneté française, puisqu'en France le
langage politique a tendance à mettre en évidence, de manière officieuse, la différence entre le
franco-français et celui qui acquiert la nationalité française. Ceux qui sont censés être moins
français que d'autres devraient-ils, selon Alpha Blondy, prendre les armes contre les franco-français,
afin de gouverner eux-aussi la France coûte que coûte, comme en Côte d'Ivoire? Seule la
connaissance peut sauver la Côte d'Ivoire et nous éviter surtout ces préjugés à l'origine de la crise
ivoirienne. Quand on ne sait pas on se tait, car il est mieux, dit le psalmiste, cacher sa folie et
ébruiter sa sagesse. Alpha Blondy est un bon artiste musicien, qu'il se contente de nous faire rêver
parce qu'il dit, en fait, ce qu'il ne sait pas, et ne fait pas ce qu'il dit. Il nous invite, par exemple, à ne
pas associer le nom de Mahomet (béni soit son nom) ou l'Islam à la guerre, à la chose politique, et
pourtant, dans la préface du Saint Coran, Dr Hocine Rais, Professeur de civilisation et de théologie
musulmanes, écrit de manière explicite: «Le message de ce Livre sacré (le Saint Coran) est de servir
de guide à l'homme tout au long de sa vie, de lui offrir les repères nécessaires aussi bien à la vie
spirituelle qu'à la vie quotidienne. Le Coran réglemente ainsi la vie individuelle, familiale, sociale,
morale et politique de l'homme, en interaction constante avec sa conscience, avec ses semblables et
avec son Créateur» (Préface du Saint Coran). Le Saint Coran forme donc le croyant, afin qu'il soit
lumière et sagesse pour ses frères partout où il est invité à les servir, aussi bien dans nos villages,
dans l'armée, dans l'administration, qu'au Parlement, comme artiste ou comme sportif. Le Saint
Coran n'est donc pas ennemi de la politique, car il véhicule une sagesse partagée par tous les
hommes doués, épris de vérité. Les croyants qui ont pour guide le Livre sacré se doivent d'être, à
travers leurs actes, le reflet de la connaissance qui y est transmise. Ceux qui ont décidé de suivre les
Djinns et l'argent, au prix de leur âme, sont libres de le faire, mais de grâce qu'ils n'entraînent pas à
leur suite, à travers leurs propos erronés, ces innocents qui aspirent à la vérité, car la vérité et la
croyance dit Platon conduisent à la connaissance, au salut des hommes. Merci à Ben Soumahoro
pour la formation à la chose politique dispensée à Murielle Ahouré, aux sportifs et aux artistes. Son
intervention est loyale, ses propos vrais et justifiés, car l'on châtie celui qu'on aime, afin de l'inciter
à emprunter le chemin de la connaissance. Murielle Ahouré a tout notre soutien, nos
encouragements, que nos prières l'accompagnent. Nous lui souhaitons bien d'autres victoires.
Qu'elle sache seulement que la valeur (la sagesse) n'attend point le nombre d'années, car ses dons
font déjà d'elle un modèle à suivre; que la Providence divine l'aide à conduire ses fans vers la
connaissance et non vers le mensonge, vers le dieu argent. Elle a été déjà un instrument inconscient
de la Providence divine (du Dieu unique) qui a adressé à Alassane Ouattara un message particulier:
s'il jette en prison avec l'aide de la CPI et des français les habitants de la Côte d'Ivoire qui ne sont
pas du Nord, s'il les extermine en créant le conditions d'une guerre civile, la Nation dont il rêve sera
amputée des champions de la trempe de Murielle Ahouré, des célébrités comme Didier Drogba.
Quant à Alpha Blondy, qu'il désire ardemment la connaissance pour la paix en Côte d'Ivoire et pour
être un digne ambassadeur de la musique, de notre pays. Soyons des amoureux de la connaissance
fruit de la croyance enracinée dans la vérité, dans le but de sauver la Nation ivoirienne.

Isaac Pierre BANGORET (Écrivain)