Tribune: Je voudrais rendre hommage à trois personnes

Par correspondance - Je voudrais rendre hommage à trois personnes.

Je voudrais rendre hommage à trois personnes.
Albert TOVODJRE (ancien représentant du Secrétaire général de l’ONU en Côte d’ivoire), Honorat DE YEDAGNE (ancien Directeur Général de Fraternité matin) et Laurent Dona FOLOGO (ancien Président du Conseil Economique et Social).
En effet, ayant constaté que l’article 35 de la constitution ivoirienne ne permettrait pas à Alassane OUATTARA d’être candidat aux élections présidentielles, et sachant qu’une telle éventualité entraînerait des troubles et des déchirures dont la Cote d’ivoire n’avait plus besoin, Albert TOVODJRE passe un coup de fil à Honorat DE YEDAGNE qu’il ne connait pourtant pas personnellement et l’invite à le rencontré.
L’invité accepte de dîner à la résidence de TOVODJRE qui lui demande de convaincre Laurent Dona FOLOGO afin que celui-ci aille rencontrer le Président GBAGBO pour lui demander de mettre en place un scénario qui lui permettrait d’utiliser l’article 48 de la constitution pour rendre Alassane OUATTARA éligible.
La suite nous la connaissons, le Président GBAGBO finit par demander à TABO M’BEKI de lui écrire en tant que médiateur pour proposer l’utilisation de l’article 48.
Le but de ma démarche est de faire comprendre à ceux qui nous gouvernent aujourd’hui et à toutes la Cote d’ivoire que la loi est faite pour les hommes et non l’inverse.
Quand la loi sape la cohésion d’un peuple, il faut trouver des solutions exceptionnelles. En le disant, je pense aux prisonniers de la crise poste électorale, aux exilés etc.
Tous les camps sont fautifs, tous les acteurs politiques en Côte d’ivoire sont coupables, mais seul les vaincus en payent le prix.
J’ai l’avantage de faire partir du bas peuple, d’avoir une idée des opinions de ce peuple et je peux dire que les blessures sont profondes. La Cote d’ivoire n’est plus le pays de la vraie fraternité.
Je souhaite de tout mon cœur que se lèvent, à l’exemple des deux cités des personnalités dans l’entourage du Président Alassane OUATTARA pour l’amener à prendre des décisions courageuses pour la cohésion sociale.
Laurent Dona FOLOGO et Honorat DE YEDAGNE sont des amis de GBAGBO, et leur objectif en acceptant d’amener GBAGBO à l’utilisation de l’article 48 n’était pas de le trahir. Ils ont agi pour la Cote d’ivoire, par amour pour les ivoiriens.
Je termine pour dire que je ne suis pas un politicien, je suis ivoirien. J’ai simplement trop souffert de la crise post-électorale pour me mettre uniquement dans la peau de celui qui subit. J’ai observé le déroulement des élections législatives et municipales. J’en suis aujourd’hui à me demander ce que seront les élections présidentielles en 2015 si le FPI s’en mêle?
Nous avons à prier et travailler de sorte que les ivoiriens ne choisissent pas de préparer la guerre plutôt que des programmes de politiques pour obtenir le suffrage du plus grand nombre.
Que Dieu garde la Cote d’ivoire !
Un citoyen ordinaire

Arnaud ESSOH