Tribune: "2015 et le choix du futur président de la Côte d’Ivoire", par Dr Nicolas N'Zi

Par Correspondance particulière - Dr Nicolas N'zi s'immisce dans le débat sur "le choix du futur président de la Côte d’Ivoire en 2015".

I - Avec la classe politique ivoirienne, il faut toujours parier sur le pire. Car le mal est une seconde nature chez les politicards de Côte d’Ivoire. Si tout va bien l’année 2015 sera une année électorale en Côte d’Ivoire. Le président actuel a déjà dit qu’il sera candidat à sa propre succession. Cela veut dire qu’il est en avance sur les autres candidats potentiels et est dans une logique de précampagne électorale par les actes qu’il pose au quotidien.

Le PDCI-RDA, est empesté dans ses querelles de leadership dans un congrès désormais ouvert dans la rue et dans la presse. Le FPI, lui se cherche un nouveau leader pour se refaire une virginité politique. Quant à l’UDPCI, il proclame urbi et orbi qu’il est un pilier du RHDP, le RDR, lui semble avoir le pouvoir durablement en main. Tandis que le PIT est aux abonnés absents.

Cela amène l’électeur que nous sommes à se poser des questions et surtout les bonnes pour comprendre quels seront les enjeux des dites élections présidentielles pour qu’un candidat se déclare deux ans à l’avance ? Que devons attendre de celui qui devra diriger la Côte d’Ivoire entre 2015 et 2020 ? Vaste question.

Il faut ici émettre des doutes et des craintes sur la régularité du scrutin dans un environnement ou pullulent des bandes armées que le gouvernement lui-même dit ne pas contrôler. Ensuite donner aux ivoiriens toutes les garanties de transparence.

Transparence, cela concerne le découpage électorale. La commission électorale qui proclamera les résultats les inscriptions sur le listing électoral et la distribution des cartes d’électeurs. Si ces différents problèmes ne sont pas réglés, il est certains que les ivoiriens vont tout droit vers une nouvelle crise postélectorale.

La crainte vient aussi du fait que la réconciliation nationale n’a jamais été visible et réelle dans la vie politique ivoirienne depuis la guerre sanglante qui a accompagné les précédentes élections. Les stigmates de cette crise postélectorale sont encore sous nos yeux. Qu’avons-nous fait pour soigner le corps meurtri de la nation ? N’y avait-il pas d’autres urgences que d’aller en campagne deux ans à l’avance ? Toutes ces questions nous interpellent tous car nous ne voulons plus revoir et revivre l’immense catastrophe de novembre 2010 à juin 2011.

Le plus important est comment sortir définitivement de cette guerre et du climat délétère dont les ivoiriens sont tous comptables aujourd’hui ? Le Mozambique et la Sierra Leone, nous enseignent que la guerre est certes une tragédie, mais pas une fatalité, on peut se relever d’une guerre le visage ensanglanté mais vivant pour s’accrocher à la démocratie comme planche de sauvetage dans les flots déchaînés de la barbarie, pour se reconstruire.

Le Nicaragua en Amérique latine nous enseigne, qu’en de pareille situation il faut refuser le rafistolage et les solutions octroyées de l’extérieur. C’est en jouant honnêtement la carte de la vérité des urnes comme l’avait fait le chef Sandiniste, Daniel José Ortega, qu’on consolide la démocratie chez soit.

C’est en se rendant au domicile de son adversaire, Violetta Barrios de Chamorro, le matin du 26 février 1990, pour l’embrasser la féliciter et reconnaître sa défaite qu’il a permis à la démocratie de prendre durablement racine dans son pays en instaurant désormais l’alternance par les urnes et non par le fusil. L’image du perdant et du vainqueur en larme tous les deux, reste pour nous les utopistes du tiers monde, le plus beau cadeau pour la reconstruction d’un Nicaragua libre et démocratique en Amérique latine.

Nous souhaitons sincèrement que les voies suivies par les autres nous servent de leçons en Côte d’Ivoire afin que l’amour du pays, la transparence, le fair-play et la vérité des urnes nous aident à sortir de cette calamité, source d’un énorme gâchis, de vies humaines, de talents, de richesses et d’une immense régression de la Côte d’Ivoire, notre pays.

II - Des élections transparentes et justes

Dans une Compétition électorale, il y a toujours de nombreux candidats au départ et surtout un seul à l’arrivée. Tous les candidats au départ croient en leurs propres chances de succès. Ils cherchent à séduire les électeurs, soit avec un programme, soit avec des promesses de disponibilité, de milliards d’investissements et d’attention particulière pour chaque régions visitées.

Dans le cas de la Côte d’Ivoire, tous les ivoiriens veulent des élections justes dans un scrutin transparent. Pour que le vainqueur soit véritablement le président de tous les ivoiriens. C’est celui qui pourra réunir autour de lui et par son programme le plus grand nombre d’ivoiriens qui sera le dirigeant de la Côte d’Ivoire.

Il aura pour mission de sortir le pays de cette atmosphère de fin du monde, en aidant la Côte d’ivoire à se relever, à se réconcilier, à panser ses plaies et à réapprendre à marcher en évitant cette fois les pièges d’hier. Le retour en arrière pour un autre commencement, est une idée et un horizon qui s’inscrit dans la nature des hommes et des affaires humaines.

Nous faisons remarquer au prochain président ivoirien, qu’il y a en politique des jeux qui sont des obstacles à la paix, au progrès et au développement. Ils appartiennent au vaste domaine des aberrations. L’ivoirité et le rattrapage ethnique dans ce sens furent des concepts maudits et aberrant sortie tout droit du cerveau malade de petits politiciens qui n’avaient pas compris qu’un pays ne peu pas renier une partie de sa propre population, sans s’affaiblir et se renier lui-même.

La plus grande tâche du nouveau président ivoirien sera d’être vigilant pour que l’Etat qui est aussi l’espérance collectif du bien être des ivoiriens, puisse organiser la pratique du pouvoir au quotidien, pour surveiller et circonscrire toutes les manifestations dissonantes ou dysfonctionnements par rapport à la rationalité moderne que le bon sens et le progrès humain exigent de nous.

III - Casting pour un nouveau président

Après les expériences douloureuses que nous avons eues en Côte d’Ivoire et ailleurs en Afrique. Nous pouvons dire ici sans le risque de nous tromper que les électeurs ivoiriens ont le droit d’exiger le meilleur possible au sommet de l’Etat de Côte d’ivoire. La première exigence à satisfaire pour rassurer les ivoiriens est d’être un candidat profondément attaché aux intérêts du pays qu’on veut diriger.

- peut nous importe son origine ethnique, qu’il soit Lobi, Koulango, Agni, Attié, Malinké, Sénoufo, Baoulé Gouro, Yacouba, Wobè, Bété ou Kroumen, cela importe peu. Il doit avoir un projet et un message capable de transcender son petit village pour rallier le maximum d’ivoiriens à sa cause. Il doit être un candidat dévoué à la cause nationale. En un mot être sincère avec l’Etat de Côte d’Ivoire.

- Il doit être un rassembleur, moralement irréprochable, capable de favoriser et de conduire la réconciliation des cœurs et des esprits dans un pays plus que divisé par la précédente crise postélectorale.

- Pour cela le prochain président doit être d’une intelligence supérieur, car comment pourra t-il conduire la grande masse dans un projet politique unificateur s’il est d’une intelligence médiocre, rancunier, replier sur son ethnie et adoubé d’un mauvais caractère ?
- Il doit être loin de la corruption et porteur d’un message libérateur. Car si c’est pour mettre la Côte d’Ivoire et les ivoiriens au travail pour enrichir une tiers puissance dont les multinationales sont amis du président, cela ressemble à des pratiques mafieuses que les ivoiriens ne veulent plus voir chez eux.

- Il faut sortir de l’opacité actuelle, les ivoiriens sont perplexes et ne veulent plus voir des attributions de marchés publics sans appels d’offres. une gouvernance de transparence est plus que nécessaire pour consolider la confiance et rapprocher les gouvernants des gouvernés afin que la citoyenneté se fonde et se consolide entre l’Etat et ses administrés.

- Nous ne voulons plus d’un président qui veut vivre banalement, sans le moindre esprit d’anticipation, le président capable d’aller boire, manger et fêter dans son village quand on lui dit qu’il y a une mutinerie dans les casernes militaires, est un homme sans hauteur d’esprit, il n’a aucune conscience des urgences de notre temps. On ne peut pas bâtir l’avenir commun avec ce genre de personne.

- Le candidat pour qui nous voterons doit être un penseur de bien, et non un assoiffé de sang qui prend du plaisir à voir souffrir ceux qui ne sont pas de son groupe ethnique. Le président qui menace, qui embastillent ses adversaires, qui déporte la femme et les enfants de ses adversaires, le président qui cultive les demi-mesures, qui inspire la peur, la méfiance, l’arrogance et qui finalement n’a aucun projet humain capable de conduire le bonheur commun avec tous ses compatriotes, est un malfaisant.

- Le prochain président ivoirien doit être un homme capable de lire le futur dans le présent. C’est à ce prix qu’il sortira de l’enfermement ethno tribal pour être un bâtisseur capable d’avoir un message transcendant qui nous libère des fragilités dont nous sommes victimes depuis plusieurs décennies.

- Fragilité économique et sociale (nous avons de plus en plus du mal à payer les salaires des fonctionnaires de notre pays. Nous ne sommes même pas capable de donner de l’eau potable à tous les ivoiriens après plus de cinquante ans d’indépendance.)

- Fragilité alimentaire (nous sommes obliger dans une totale opacité de céder des terres agricoles à des multinationales au lieu d’organiser sur place notre propre activité de production agricole pour satisfaire nos besoins alimentaires.
- Fragilité sanitaire (nos hôpitaux sont devenus des mouroirs) plus de cinquante ans après l’indépendance il n’y a pas sur place un hôpital digne de ce nom, capable de prendre le président de la république en charge en cas de maladie. Nos élites politiques vont tous se soigner en France, laissant notre peuple dans des hôpitaux sans, médicaments. Où est la fameuse couverture maladie universelle ?

- Fragilité sécuritaire - (les braquages, les vols à mains armées, les occupations de domiciles, les perquisitions nocturnes, les coupeurs de routes, la police et la gendarmerie désarmées) quelle sécurité pour les ivoiriens ?

- La décrépitude de l’école et des universités est sous nos yeux. Que deviennent les concours d’entrée à l’ENA, à l’école de Police et de Gendarmerie ? Tout cela nous laisse perplexe - Ne faut-il pas repenser l’école ivoirienne dans un partenariat avec les parents, les étudiants et les autorités dans le but d’orienter l’école ivoirienne dans une direction porteuse d’avenir pour tous ?

- Sécurité juridique - il n’y a rien de tel qu’un régime qui utilise la justice pour régler des comptes politiques. Exactement comme le régime de Vichy l’avait faite pendant l’occupation allemande. Avec ses lois antijuives et le procès de Riom. Ils sont nombreux les ivoiriens qui ont perdus leurs biens, (maisons, plantations, véhicules équipements électroménagers, dans la plupart des cas les pilleurs sont connus, pourquoi justice n’est pas rendu aux victimes ?

- Sécurité environnementale – les forêts primaires ont pratiquement disparues en Côte d’Ivoire, l’occupation illégale des réserves naturelles et le mode d’attribution des terres agricoles dans l’Ouest du pays risquent d’être une grande source de conflit demain.

- Repenser l’armée ivoirienne - Les FRCI sont-elles une armée au service de la sécurité des ivoiriens ou une milice privées mono ethnique au service d’un pouvoir ethno régionaliste qui veut se maintenir durablement par l’institutionnalisation de la peur et de la coercition dans l’espace public ? notre bulletin de vote nous servira à répondre à toutes ces inquiétudes si les différents candidats ne nous donnent pas des assurances sincères sur ces différents points évoquées plus haut.

III - La nécessaire probité dans la vie publique

La Côte d’Ivoire de 2015 sera confrontée aux urgences mentionnées plus haut. Elle ne pourra les affronter avec un homme d’Etat honnête entouré non pas d’une équipe ethno tribal et religieuse mais d’ivoiriens compétents capables d’installer la morale et la probité dans l’espace public.

Ce pays a trop souffert de surfacturations, de dirigeants politiques corrompus, du clanisme, du népotisme de brutalités et d’affrontements interethniques. Dans l’état de délabrement actuel il sera difficile pour tout le monde de porter à la présidence de la république un président promoteur de contrats économiques et financiers défavorable à notre pays.

La probité, est le caractère d’une personne probe. C’est l’observation rigoureuse des principes de justice et de la morale, trouver par notre vote l’homme politique capable d’imposer l’éthique dans la vie publique pour que l’Etat fonctionne et fonde une Côte d’Ivoire prospère au profit de tous les ivoiriens. Nous ne voulons plus nous retrouver avec un candidat dont l’élection sera salué au champagne par les prédateurs et autres multinationales, qui le considèrent comme celui qui va favoriser la prospérité de leurs affaires en Côte d’Ivoire et non celle des ivoiriens.

Le meilleur moyen d’éduquer un peuple est de lui trouver un chef exemplaire. En plus de la probité le prochain président ivoirien doit être un homme rigoureux qui a une réelle volonté de servir la Côte d’Ivoire dans le but de sortir ce pays de la précarité politique et institutionnelle actuelle.

À cela s’ajoute l’important critère de compétence des hommes et des femmes qui travaillent à la construction du bien être commun. Un chef d’Etat compétent s’entoure toujours d’homme et de femme de grandes valeurs. C'est-à-dire des gens méritants et digne de confiance. C’est le contraire d’un incompétent qui se plait toujours de la compagnie des médiocres dans la mare boueuse du népotisme, du clanisme et des nominations de complaisances à caractère ethniques, régionalistes et religieuses.

On ne doit plus nommer son frère, son cousin, sa nièce ou sa sœur. Les liens de famille ne sont pas de la compétence. Il faut sortir de cet engrenage maléfique qui est une des formes les plus absurdes de la régression morale et institutionnelle qui a fragilisé notre pays. Un ingénieur ivoirien d’origine Kroumen peut valablement servir la Côte d’Ivoire dirigé par un Lobi ou un sénoufo.

Il faut sortir le pays des considérations tribales qui obligent des régimes politiques a se priver de la compétence des meilleurs cerveaux capables de se mettre au service de notre développement et qui abusés et désabusé sont aujourd’hui en rebût parce que n’appartenant pas au bon groupe ethnique.

VI - Postulat de conclusion
En observant l’état de délabrement de la Côte d’Ivoire et l’immense désastre qu’est le ridicule de ses oppositions ethniques. On peut se dire que la politique n’aurait jamais dû être, autre chose que cette noble et exaltante mission de dire ce que l’on fait, et faire ce qu’on dit pour le bien et l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens.

Par la recherche de solutions aux maux de la société et la pratique de la bonne gouvernance. Malheureusement pendant plus d’un demi siècle d’indépendance, nous fumes confronter aux mensonges, à la roublardise, aux démons de la division, au tribalisme, aux pillages, aux vols, à la combine, à la gabegie et au népotisme des différents pouvoirs.

Les élections de novembre 2015, seront une occasion historique d’utiliser nos bulletins de vote pour choisir le candidat le plus probe, celui qui veut opérer une rupture épistémologique avec les pratiques qui nous ont installées durablement dans la fragilité. Notre bulletin ira vers celui qui veut améliorer les conditions de vie des ivoiriens. Celui qui respecte la Côte d’Ivoire en ayant un projet rassembleur qui transcende son petit groupe ethnique.

Notre futur président sera celui qui recherche sa légitimité dans les yeux de ses compatriotes et non celui qui est porté par l’extase de l’apparat et la bénédiction de ses amitiés extérieures. Un tel homme s’attachera plus à régler nos problèmes sur place avec nous dans une concertation nationale ouverte et non dans des déclarations tonitruantes sur notre vie commune à l’étranger devant les micros des journaux, des radios et télévisions de ses amis dirigeants de multinationales qui convoitent nos marchés publics.

Notre bulletin, ira tout droit vers celui des candidats qui a de la hauteur de vue et qui proposera aux ivoiriens une vie de dévouement à la cause nationale. Un homme loin des arrogances qui nous ont fait tant de mal. Un homme qui a de l’humilité, donc un penseur de bien, animé par les hautes vertus de sincérité envers notre pays et capable d’être le libérateur des ivoiriens face aux servitudes de notre temps.

Peut-on diriger un pays aujourd’hui sans un projet humain et humaniste ? Gouverner pour tuer, gouverner pour mépriser, gouverner pour favoriser sa région ou sa tribu, n’est-ce pas conduire le peuple dans les abimes de l’histoire ? La démocratie est le meilleur mode de gouvernance, car elle permet au peuple qui est le souverain de participer à la gestion de la cité à travers ses représentants dont le choix lui incombe et lui revient de droit.

Il nous arrive souvent de penser aux grandes ironies dont la grande hache de l’histoire humaine a le secret : après le coup d’Etat du 19 juin 1965, le président Ben Bella fut maintenu en prison et en résidence surveillée jusqu’en octobre 1980. Soit quinze ans de prison. Et pourtant son tombeur le président Boumediene, est mort malade de plusieurs hématomes au cerveau le 27 décembre 1978.

Dans le même registre le président Seyni Kountché, du Niger, le héro du coup d’état militaire qui avait renversé le président Hamani Diori le 15 avril 1974, n’est-il pas mort à Paris en France à l’hôpital de la pitié salpêtrière le 10 novembre 1987, d’une tumeur cérébrale ? Alors que le président Diori était encore vivant.

D’autre part, notre frère Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, l’opposant qui a connu l’a prison et l’humiliation sous le régime criminel de Mobutu n’est-il pas vivant aujourd’hui ? où est Mobutu ? Mort et enterré au Maroc.

Le Dr Francis Koffi Kwamé Nkrumah, n’était-il pas sorti de la prison de Fort James d’Accra pour proclamer dans sa tenue de prisonnier l’indépendance de l’ancien Gold Coast, qui devenait Ghana, dans la nuit moite du 16 mars 1956. c’est pareil pour Nelson Mandela dans la lutte contre l’apartheid.

Nous disons donc ici à tous ceux qui sont en prison en Côte d’Ivoire et en Afrique au nom de leurs convictions démocratiques, que ce sont les luttes qui libèrent les êtres humains des griffes des dictatures criminels locales et de leurs alliés impérialistes. Ils ne doivent donc pas baisser les bras encore moins la tête. La lutte continue.

Elle continue pour qu’une vieille prophétie se réalise. Car dans la nuit tiède du début de saison sèche, le dimanche 29 novembre 2015 prochain, la Côte d’ivoire se dotera d’un nouveau président, un président qui sera l’émanation du suffrage universel. Nous serions nombreux sur l’immense plage de Port-Bouët, car l’ange de l’histoire y passera.

Nous lui offrirons dans une kermesse joyeuse un immense bouquet, composé de Rameaux de rônier, de feuilles de goyavier, de fleurs de flamboyant, de bourgeons de tamarinier, des fleurs d’oranger et d’ananas sauvages pour remercier le créateur d’avoir fait de nous les témoins d’une mutation nécessaire à la reconstruction d’une Côte d’ivoire de paix, de justice et de dignité pour tous.

À la classe politique ivoirienne, nous rappelons qu’elle sait mieux que quiconque que l’histoire n’évolue pas sur un rythme régulier, mais par bonds. Notre pays la Côte d’Ivoire se trouve aujourd’hui à un point de transition vers un demain de liberté et de démocratie véritable, après une guerre éprouvante pour notre peuple.

C’est cette classe politique qui a conduit la côte d’ivoire dans le dénuement et la misère. C’est vers elle que nous nous tournons aujourd’hui avec nos bulletins de vote de demain. Pour des choix qui nous renforcent tous dans le partage d’un vivre ensemble de paix, de dignité et de prospérité partagée. C’est à elle de se remettre en cause pour nous trouver des hommes et des femmes remplissant les conditions d’une gouvernance de libération.

Comme l’écrivait si bien, Wolfgang Amadeus Mozart,
Dans l’acte III, tableau VII, de la scène XIII de la flute enchantée, le génie de la musique nous faisait don des paroles de sagesse, qui ont toute leur place ici :

<< Dans ces murs sacrés,
Où l’homme aime son prochain,
Nul traitre ne se cache,
Car nous pardonnons à nos ennemis.
Celui qui n’entend pas cet enseignement
Ne mérite pas d’être un homme.>>

Tel est le message dont nous sommes porteurs, pour vous par nous et vers vous, dans l’esprit d’une renaissance éburnéenne, porteuse d’espérance pour tous. Chers compatriotes, chers lecteurs, Mesdames et Messieurs,
merci de votre aimable attention.

Une contriution de Dr Serge-Nicolas NZI
Chercheur en communication
Lugano (Suisse)
Tel. 0041792465353
Mail. nicolasnzi@bluewin.ch