Simone Gbagbo/le 9 MAI 2016: « POURQUOI T’AI-JE CONNUE ???!!! », Par Le Ministre Charles Rodel Dosso

Par Ivoirebusiness/ Débats et Opinions - Simone Gbagbo/le 9 MAI 2016 « POURQUOI T’AI-JE CONNUE ???!!! », Par Le Ministre Charles Rodel Dosso.

Simone Ehivet Gbagbo le 09 Mai 2016 à l'ouverture de son procès aux Assises au palais de justice d'Abidjan.

Malgré la pénibilité de l’exil, il m’avait été donné de le vivre avec un cœur apaisé, sans rancœur et rempli de joie. Sans rancœur pour la simple raison que le sadisme manifesté de Ouattara n’est juste qu’un simple moyen choisi par l’Eternel pour nous ramener à Lui. Rempli de joie, car nous sommes condamnés à la victoire au terme de cette épreuve. Une victoire qui ne dépendra point des circonstances, ni des personnes. Une victoire qui mettra un terme au plus long contentieux électoral de l’histoire du monde dans lequel la Côte d’Ivoire demeure engluée depuis novembre 2010. Une victoire qui restituera à jamais à l’Ivoirien son honneur, sa dignité et sa liberté. Une victoire inattendue. Elle surviendra soudainement : marque de l’Eternel !!!
Fort de ces certitudes, de sorte à ne jamais laisser la vue heurter ma foi, je me tiens loin des différents procès. Farces de pauvres humains durant lesquelles les plus forts œuvrent impitoyablement à s’imposer aux plus faibles, sans tenir compte de la présence pourtant constante et visible du Juge Suprême dans toute la procédure. Un juste Juge dont le verdict imposable à tous ne peut être que favorable au faible pourvu que ses œuvres soient droites. Le Président Gbagbo et les siens étant engagés pour l’éclatement de la vérité, l’issue ne peut être que victorieuse. Peu importe l’acuité de l’épreuve présente.
Mieux, je m’étais même fait le pari depuis le 5 janvier 2016 de ranger ma plume et me tenir en silence en attendant la manifestation du secours Divin comme le conseille le prophète Jérémie en lamentation 3-26 : « il est bon d’attendre en silence le secours de l’Eternel ».
Ce pari aurait sans nul doute été tenu si le 9 mai 2016 n’avait existé...hélas !!!
Depuis cette maudite journée, mon âme gémit de douleur, mes nuits sont troublées et agitées. A peine le sommeil me visite. Mon cœur jadis paisible, sans rancœur s’efforce en vain à le demeurer. Cette date est devenue un épouvantail à ma paix interne. Il ne se passe aucune seconde sans que je ne m’interroge : « Pourquoi ai-je connu ce 9 mai 2016 ??? »
Jusqu’à cette date, au-delà de la certitude divine de victoire, je gardais en moi une illusion de paix possible pour ma nation. Je continuais d’espérer en une hypothétique cohésion des enfants de ma patrie en dépit de tout le mal fait par Ouattara et ses commanditaires occidentaux au Président Laurent Gbagbo et à son peuple.
Malheureusement le 9 mai 2016 a éxisté et emporté avec lui cette illusion.
En ce 9 mai 2016, informé que la première dame avait esquissé quelques pas de danse au tribunal, la joie me lança à la quête des images de cet événement sur le net. Ces photos, je les ai vues... . Je reconnus la combattante pour la dignité ivoirienne, Dame Simone Ehivet Gbagbo. Mais la joie elle, disparut de mon cœur !!! A la vue de ces images, je crus revivre le film de la mise à mort de Mahan Gahé Basile par Dramane Ouattara.
Alors que dans cette marche difficile vers la victoire, je ne repasse jamais à mon cœur ce qui peut m’ôter l’espérance comme indiqué en lamentation 3-21, je fus surpris par ma mémoire qui restitua à mes pensées les dernières photos du vivant du Camarade Général Mahan Gahé.
Gahé Basile, homme robuste, fort, engagé, ferme dans ses convictions avait été programmé pour mourir par le Pouvoir illégitime des lèches-bottes que sa personnalité épouvantait. Sur ces photos, il était paru très affaibli visiblement au bout du rouleau malgré son ardent désir d’aller jusqu’au bout de la lutte.
Quand bien même que ces dernières photos indiquaient clairement une mort future très proche du fait des traitements inhumains qui lui avaient été et continuaient de lui être infligés par le sinistre régime d’Abidjan, nous nous contentions de condamnations frugales.
Aussi, avions-nous tous assisté avec une passivité déconcertante et complice à l’exécution de ce valeureux combattant. Au jour de sa mort, nous n’avions pas manqué de couler des larmes. Hypocrites que nous sommes !!! Quant au bourreau, lui, sabrait certainement le champagne. Heureux d’avoir atteint son objectif. Et depuis, les morts douloureuses machiavéliquement préparées et exécutées par Ouattara et son Pouvoir se sont succédées. Des personnalités bien connues jusqu’aux parfaits anonymes, tous y passent au nom de la l’impossible tranquillité du Pouvoir fugace, moribond installé à Abidjan contre le gré des ivoiriens.
Fort de son succès dans l’élimination physique des élites de la Côte d’Ivoire en lutte pour son autonomie, Ouattara remet le couvert. Cap est mis sur la Première Dame de la République de Côte d’Ivoire. Celle dont la pugnacité dans la défense de l’idéal de liberté pour sa nation déroute le Pouvoir mercantile d’Abidjan. Ceux qui n’ont d’égard que pour leurs ventres, sont vexés du fait que la rugosité de l’épreuve carcérale n’altère en rien sa conviction. Pis, à sa première comparution après environ 4 ans de détention dans des conditions exécrables qui avaient pour objectif de la ramollir, elle était apparue plus que déterminée à défendre la liberté et la dignité de l’Ivoirien. Elle n’avait pas manqué d’occasion pour marteler à qui voulait l’entendre que le Président de droit de la Côte d’Ivoire était Laurent Gbagbo. Elle démontra sans ambigüité aucune la victoire électorale de son époux. Ce qui fut considéré par le ‘’maître absolu d’Abidjan‘’ comme un affront impardonnable.
Face à l’incapacité de la soumettre par la prison, Ouattara s’est résolu à la tuer physiquement. Aussi, l’a-t-elle privée de tous soins médicaux pendant les onze mois qui ont suivi sa première comparution. A son âge, un tel traitement ouvre grandement sa tombe.
Satisfait de l’impact physique du traitement à lui imposer, espérant apeurer la population toujours déterminée à conquérir sa liberté et l’emmener à renier son engagement, le Pouvoir Ouattara s’est décidé à l’exhiber le 9 mai 2016. Prétexte choisi : une autre comparution !!!
Les images vues de Madame Gbagbo ce jour-là ne finissent pas de hanter mon esprit et de faire souffrir mon âme au-dedans de moi. Une semaine après, mon silence rendait ma souffrance encore plus atroce. Aussi, parlerai-je pour amoindrir ma douleur : Malgré toute sa combativité, toute sa détermination à aller de l’avant dans la lutte, si rien n’est fait par nous, si nous demeurons les bras croisés à discourir, nous perdrons sous peu ce symbole important de notre lutte qu’est l’épouse de l’homme de La Haye !!!
S’il parvenait à cette fin, qui que nous soyons, Ouattara ne nous épargnera pas. Même pas ses néo-amis, anciennement nôtres. Si la cruauté de Ouattara arrive à ébranler le bois vert ; aux bois secs : nous seront tous consumés par son feu de méchanceté sans difficulté aucune. Car, exécuter un par un tous ceux qui refusent la soumission, la vassalisation de notre nation est clairement l’objectif premier de Ouattara, ses affidés et leurs mandants occidentaux. La réconciliation n’est qu’un leurre !!!
Lutter franchement et frontalement contre Ouattara par tous les moyens demeure la seule panacée pour nous sauver et sauver la Côte d’Ivoire. Avancer contre Ouattara, il y a des risques de mourir mais ne pas le faire c’est mourir à coup sûr et d’une mort honteuse. Si la terre devrait s’ouvrir et nous accueillir, qu’elle retienne de nous rien que du bien : honneur, dignité, liberté, … !!!
Heureusement, nous ne mourons pas, nous verrons poindre à l’aune de notre courage la rétribution du méchant. C’est une grâce divine. La victoire sur les ténêbres dans notre nation est scellée depuis les cieux. Juste, oser dans l’union, la foi et le courage pour obtenir la manifestation de notre victoire déjà acquise.
Que l’Eternel nous bénisse !!!

Fait le 16-05-2016
Le Ministre Charles Rodel Dosso