Scandale/Santé: 90% des malades du SIDA ivoiriens dépendent de l'aide extérieure (Onusida)

Le 28 février 2012 par IVOIREBUSINESS – Assistons-nous à un effondrement du système de santé en Côte d’Ivoire ?
Ça en a tout l’air. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et font froid

Michel Sidibé, directeur excécutif de l'Onusida.

Le 28 février 2012 par IVOIREBUSINESS – Assistons-nous à un effondrement du système de santé en Côte d’Ivoire ?
Ça en a tout l’air. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et font froid

dans le dos. Surtout quand il s’agit de ceux concernant le SIDA.
Selon Michel Sidibé, directeur exécutif de l’OnuSida lundi à Abidjan où il effectue une visite, la quasi-totalité des personnes malades du VIH/sida en Côte d'Ivoire sous traitement antirétroviral (ARV) sont dépendantes de l'aide extérieure. Et le taux de séroprévalence en Côte d'Ivoire s'élève à 3,4,%, soit 450.000 personnes infectées dans ce pays, l'un des plus touchés par la pandémie en Afrique de l'ouest.

Autrement dit, on assiste à un effondrement du système de santé ivoirien, et particulièrement de la politique du gouvernement en matière de prise en charge des malades du SIDA.
Pour Michel Sidibé, cette dépendance à l’aide extérieure est trop forte et néfaste. Un recadrage est nécessaire dans l’urgence, dira le haut fonctionnaire onusien.
Notons que le directeur de l’Onusida est en visite en Côte d’Ivoire depuis 72 heures et a été reçu lundi par le chef de l’Etat Alassane Ouattara. L'Onusida veut donc encourager le gouvernement ivoirien "à renforcer l'appropriation nationale de la réponse, notamment la prise en charge des malades dans le budget de l'Etat".
M. Sidibé a également plaidé pour "la mise en place de financements innovants qui viendraient s'ajouter à l'aide publique au développement afin d'appuyer les stratégies nationales" de lutte.
De son côté, le ministre ivoirien de la Santé et de la lutte contre le Sida, Thérèse Yoman a insisté sur la nécessité de la "production locale des ARV" (anti-rétroviraux) pour réduire cette dépendance.
Nous y reviendrons.

Serge Touré