Scandale: Un frère Soro quitte la Maca pour la prison d’Adzopé, un autre frère Soro le remplace

Par Ivoirebusiness - Un frère Soro quitte la Maca pour la prison d’Adzopé, un autre frère Soro le remplace.

Un frère Soro quitte la Maca pour la prison d’Adzopé, un autre frère Soro le remplace.

Convoqué par la DST, et introuvable depuis le lundi 30 décembre 2019, Rigobert Porlo Soro, l’autre petit frère de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, selon nos sources est arrivé dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 janvier 2020 à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA).

Le commissaire Rigobert Porlo Soro, l’autre frère de Guillaume Soro, a pris la place de son frère Simon Yedjossigue Soro, président d’ONG ‘’La Vie’’ à la MACA. Celui-ci a été transféré le jeudi 9 janvier à la Maison d’arrêt et de correction d’Adzopé.

Selon nos sources le commissaire quant à lui, a été transféré dans la nuit du vendredi 10 janvier 2020. Jusque-là, considéré comme porté disparu, cette décision de transfèrement a été influencée par le communiqué d’Amnesty International. Un communiqué en date du vendredi 10 janvier 2020.

« Rigobert Soro, le frère du candidat à l’élection présidentielle Guillaume Soro, a été soumis à une disparition forcée. Les forces de sécurité ont perquisitionné sans mandat le domicile de certaines des personnes détenues. Les autorités de Côte d’Ivoire doivent garantir le droit à un procès équitable de membres de l’opposition et de leurs proches. Qui ont été arrêtés ces deux dernières semaines et veiller à ce que ces personnes puissent consulter leurs avocats et bénéficier de soins médicaux », a déclaré Amnesty International le 10 janvier 2020.
FRÈRE SORO ET PRISON

« Les autorités doivent immédiatement révéler ce qu’il est advenu de Rigobert Soro. Elles doivent veiller à ce que les détenus puissent consulter un avocat, bénéficier de soins médicaux. Et recevoir la visite de leurs proches. Le fait de soumettre des personnes à une disparition forcée et d’empêcher des détenus de consulter leurs avocats constitue une grave violation des droits humains et une tentative éhontée d’intimider les voix de l’opposition », avait indiqué François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.

« (…) À l’approche de l’élection présidentielle de 2020, les autorités ivoiriennes doivent assurer l’indépendance de la justice. Et s’abstenir d’utiliser le système judiciaire pour persécuter des dirigeants de l’opposition et des dissidents », avait conclu François Patuel.

Notons que Simon Soro, et plusieurs autres proches du président de Générations et peuples solidaires (GPS) ont été interpellés le lundi 23 décembre 2019. Ils ont été placés sous mandat de dépôt. Après qu’un mandat d’arrêt eut été lancé par la justice ivoirienne à l’encontre du candidat à la présidentielle de 2020.

Yves Tapé
Afriksoir.net