Scandale de la Réforme du secteur des transports - Dissolution de la SONATT, l’AGETU, l’OSER, et la SICTA,…au profit de «QUIPUX»: La position du syndicat des taxis

Par IVOIREBUSINESS - Dissolution de la SONATT, l’AGETU, l’OSER, et la SICTA,…au profit de «QUIPUX». La position du syndicat des taxis compteurs.

PHOTO: Le Ministre des Transports Gaoussou Touré.

La position du groupement des professionnels de taxis compteurs (GPtC) «Depuis quelques semaines, il est fait état dans la presse d’une réforme du secteur des transports entreprise par le ministère des Transports. Selon les communications liées à ce projet, il s’agit du transfert des compétences de toutes les structures étatiques exerçant dans le domaine des transports à une entreprise de droit colombien dénommée «QUIPUX AFRIQUE», par le truchement de la Direction Générale des Transports Terrestres et de la Circulation (DGTTC). Cette entreprise aurait selon la presse, une convention avec l’Etat de Côte d’Ivoire, aux termes de laquelle convention elle aurait en charge «la conception, l’ingénierie, le financement, la mise en place et l’exploitation en République de Côte d’Ivoire, d’un système de gestion intégré qui regroupe les activités des acteurs de la circulation et du transport terrestre notamment automoteur de Côte d’Ivoire, qui permette la réalisation
fiable et sûre, à travers le concessionnaire, de toutes les démarches liées à la circulation et aux transports terrestres automoteurs sur tout le territoire de la Côte d’Ivoire».
Autrement dit, cette convention marquerait la dissolution des sociétés d’Etat sous tutelle du ministère des Transports, à savoir la SONATT, l’AGETU, l’OSER, la SICTA, le GUA et l’OFT.
Dans la pratique, toutes ces sociétés d’Etat devraient transmettre à la société
«QUIPUX AFRIQUE» les données de leurs exercices avant de mettre la clé sous le paillasson.
Les motivations à l’initiative de ce projet ambitieux seraient la célérité des procédures et la lutte contre le racket.
Même si l’ambition du ministère des Transports reste noble quant à la volonté de moderniser le secteur, nous, transporteurs, restons assez réservés et perplexes quant au succès d’une telle opération menée par le ministère de façon cavalière et solitaire, sans concertation préalable avec les acteurs et à la surprise générale.
Nous sommes bien curieux de comprendre en quoi la centralisation numérique des bases de données du secteur des transports peut lutter contre le racket, ou encore en quoi peut-elle faciliter la célérité des procédures quand l’engouement humain déjà fortement manifesté aux portes des nombreuses structures existantes se retrouverait concentré aux portes d’une et une seule entreprise forte de seulement 44 agents?
Cette modernisation souhaitée ne deviendrait- elle pas commencer par cette lourdeur monocentriste institutionnelle, source d’engorgement, de lourdeur et de désordres ?
Autant de questions parmi tant d’autres réflexions qui exacerbent nos inquiétudes et qui nous fondent à penser qu’une réforme d’une si grande importance devrait se faire dans la concertation, en y associant
l’ensemble des professionnels du secteur des transports, afin que les lignes de cette réforme répondent aux aspirations des acteurs de ce milieu professionnel. En d’autres termes, toute réforme initiée au profit des transporteurs sans l’avis des transporteurs comporte dans sa quintessence les germes de l’incompréhension et de l’opposition. Aussi, souhaitons-nous, avant l’approbation de cette convention par décret du Chef de l’Etat pris en Conseil des Ministres (puisque la presse rapporte que cette convention n’a pas encore été approuvée par un décret présidentiel), que le ministère des Transports convie l’ensemble des organisations professionnelles du secteur des transports à une concertation franche, afin que les tenants et les aboutissants de cette réforme soient compris et approuvés par tous, dans le souci de préserver la paix et la tranquillité dans notre secteur d’activité déjà en proie à des difficultés».

Fait à Abidjan, le 12 mars 2014-03-13

Le Président : CouLibALy ADAmA.

NB: Le titre est de la rédaction.