Rebondissement - “Affaire une compagne de Soro jugée en France pour esclavage moderne": 3 mois de prison avec sursis et 5000€ requis contre Kadidia Sy. Verdict le 06 octobre prochain

Par IVOIREBUSINESS - “Affaire une compagne de Soro jugée en France pour esclavage moderne". 3 mois de prison avec sursis et 5000€ requis contre Kadidia Sy. Verdict le 06 octobre prochain.

Justice. Tribunal correctionnel de Nanterre le 08/09/2014. 3 mois de prison avec sursis et 5000€ requis contre Kadidia Sy la Compagne de Guillaume Soro. Verdict le 06 octobre prochain.

Kadidia Sy, une compagne de Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, était jugée hier lundi 08 septembre 2014 au tribunal correctionnel de Nanterre (92) en région parisienne, pour "traite d’êtres humains", "soumission de personnes", etc...Une affaire d'esclavage moderne qui éclabousse fortement Guillaume Soro.
Selon les informations en notre possession, le procureur de la République, dans son réquisitoire, a requis trois mois de
prison avec sursis et 5 000 euros (3.275.000 FCFA) d’amende contre Kadidia Sy, originaire du Burkina Faso et accusée de trafic d’êtres humains et d’esclavage moderne.
En effet, elle est notamment accusée d’avoir employé deux gardes d’enfants en région parisienne sous la contrainte et contre une rémunération misérable. Ces deux gardes d’enfants sont deux de ses compatriotes burkinabé, engagés par elle et soumis à des traitements inhumains et dégradants.
Le tribunal a en outre renvoyé son verdict au 6 octobre 2014 prochain.
Mais hier au tribunal, Kadidia Sy continuait de ne pas reconnaître les faits, lesquels remontent à 2008. Pointant du doigt l’ingratitude de ses deux compatriotes, qui selon elle “étaient logées, nourries, blanchies, et voyageaient en business class aux frais de mon mari”.
Elle se dit victime d’une cabale de la part de deux employées ingrates. A la barre, l’accusée a plaidé l’ignorance du droit du travail en France car selon elle, son compagnon Guillaume Soro,Premier ministre de Côte d'Ivoire au moment des faits, avait les moyens de payer ses deux employées conformement aux normes en vigueur en France.

Les deux employées sont soutenues par le Comité de lutte contre l'esclavage moderne, et par leur avocat Me David Desgranges.

Mireille (Mimi) Kouamé