Putsch de Dienderé : Un mandat d’arrêt contre Guillaume Soro ? (Non officiel)

Par IvoireBusiness - Putsch de Dienderé : Un mandat d’arrêt contre Guillaume Soro ? (Non officiel)

Guillaume Soro (à g.) et Djibrill Bassolé, en 2007, à Ouagadougou. © AHMED OUOBA/AFP.

Selon une source diplomatique burkinabé, un mandat d'arrêt international sera lancé contre le président de l'assemblée nationale de Côte d'Ivoire, pour son implication dans le coup d'Etat manqué du régiment de sécurité présidentielle (RSP), menée par le Général Dienderé, actuellement aux arrêts.
Toujours selon cette source, après la perquisition de son domicile au Burkina, l’Etat burkinabé aurait décidé de poursuivre Guillaume Soro et de lancer un mandat d’arrêt international contre lui car l’Etat burkinabé, à la lumière des preuves en sa possession, aurait décidé d’aller jusqu’au bout dans cette affaire. Ainsi, le putsch raté du Général continuera à empoisonner les relations entre les deux pays. Un incident diplomatique majeur ne serait pas à exclure, voire plus toujours selon cette source.
Mais cette information est encore à prendre avec beaucoup de précaution car non encore officielle.

Toujours est-il que Guillaume Soro, ex-chef de la rébellion des forces nouvelles est nommément accusé d’avoir relu le discours de prise de pouvoir du général burkinabé Gilbert Diendéré.
De même que la perquisition au domicile Ouagalais de Guillaume Soro où six (6) milliards de Fcfa, deux (2) caisses de lingots d’or, plus de neuf cent (900) gilets pare-balles et casques auraient été trouvés, sont autant de preuves que la justice burkinabé a l'intention d'exploiter. Sans oublier le scandale des écoutes téléphoniques entre Guillaume Soro et Djibrill Bassolé dans lequel il est question des préparatifs militaires et financiers du coup d'Etat du RSP.
Comme on le voit, le président de l'assemblée de Côte d'Ivoire est accusé d’être le cerveau des putschistes de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP) de leurs chefs, le général Gilbert Diendéré et l’ancien ministre des affaires étrangères Djibrill Bassolé.

Le gouvernement de la transition, avec à sa tête le Président Michel Kafando et son Premier ministre Isaac Zida, avait demandé à la justice burkinabé une enquête pour éclaircir cette affaire. C'est dans ce cadre là qu'une perquisition avait été faite le 6 octobre dernier au domicile du Président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire à Ouagadougou au Burkina, où le procureur militaire chargé de l'enquête a découvert de nombreuses pièces à conviction. Parmi lesquelles les écoutes téléphoniques montrant l’implication de Guillaume Soro. Ce que dernier réfute catégoriquement, allant même jusqu'à accuser des mains obscures aux Etats unis, d'être à la base des fameuses écoutes téléphoniques, dont le but serait de le nuire.

Nous y reviendrons.

Eric Lassale