PROCÈS DE GAGBO A LA CPI : LES DÉBATS CENSURES PAR LA TÉLÉVISION DU RÉGIME OUATTARA, LA RTI. AUCUNE RETRANSMISSION DES AUDIENCES, MÊME EN DIFFÉRÉ

Le 25 février 2013 par IVOIREBUSINESS - LE PROCÈS DE GBAGBO A LA CPI CENSURE PAR LA RTI.

Depuis le début de l’audience d’infirmation ou de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo le 19 février dernier à la CPI, audience qui se poursuit jusqu’au 28 février prochain avec l’intervention tant attendue de Laurent Gbagbo, la télévision ivoirienne est aux abonnés absente. Tout se passe comme s’il s’agit pour elle d’un évènement mineur.
Aucune retransmission des débats n’est faite la télévision ivoirienne, devenue la télévision du régime Ouattara, à sa seule disposition, où l’opposition ne passe jamais, et où aucun débat contradictoire n’a jamais lieu.
Avec la propagande du régime Ouattara avant et après le 11 avril 2011, faisant croire que c’est Gbagbo le coupable de tous les crimes commis en Côte d‘Ivoire depuis 2002, on s’attendait à ce que le régime laisse les ivoiriens voir les débats à la CPI, et ce Gbagbo coupable de tous les crimes commis en Côte d’Ivoire.
Malheureusement, les ivoiriens sont privés de débats. Même la plaidoirie de l’accusation, très favorable au camp Ouattara, leur a été interdite.
La vérité, comme on le voit, a fini par rattraper le mensonge.
Des années de propagande ont volé en éclats en quelques jours d’audience d’infirmation ou de confirmation de charges à la CPI.
Le procès contre Laurent Gbagbo s’est vite transformé en procès contre la rébellion des Forces Nouvelles muées en FRCI, contre Ouattara, Soro, et contre tous les chefs de guerre comme Soumaïla Bakayoko, Wattao, Cherif, Ben Laden, Zacharia, Fofié, etc…
Lesquels ont été outrageusement promus à des postes élevés dans l’armée ou comme Préfets de région.
C’est désormais eux qui sont mis au ban des accusés. Et c’est cette vérité-là que la RTI veut cacher aux ivoiriens.
Mais ceux-ci ne sont pas dupes. Et leur soif de vérité se fait sentir après des années de mensonge. Ils se ruent donc tous dans les cybercafés pour suivre les débats à la CPI sur internet.
Comme quoi, le mensonge coure vite mais la vérité finit toujours par la rattraper.

Patrice Lecomte