Mandat d’arrêt contre l’ancienne Première dame: La CPI n’est plus pressée de recevoir Simone Gbagbo

Par Notre Voie - La CPI n’est plus pressée de recevoir Simone Gbagbo.

La Cour pénale internationale (CPI) a autorisé, vendredi, les autorités ivoiriennes à «reporter» momentanément le transfèrement de Mme Simone Ehivet Gbagbo, selon une dépêche de l’Agence ivoirienne de presse. Toujours selon cette dépêche, le transfert de l’ancienne députée d’Abobo, vers la CPI à La Haye (Pays-Bas), pouvait attendre une décision finale sur l’exception d’irrecevabilité soulevée par les autorités ivoiriennes.

Ainsi donc, la chambre préliminaire 1 de la CPI a «décidé que la Côte d’Ivoire peut reporter l’exécution de la demande de remise de Mme Gbagbo dans l’attente d’une décision finale de la Chambre sur l’exception d’irrecevabilité», indique un communiqué de cette juridiction internationale dont l’AIP a reçu copie.

Depuis février 2012, la CPI a émis un mandat d’arrêt contre l’ex-Première dame ivoirienne, la soupçonnant de plusieurs crimes contre l’humanité commis durant la crise poste électorale de 2010-2011, qui aurait fait plus de 3000 morts. Toutefois, le pouvoir d’Abidjan a officiellement demandé, le 2 octobre, à la CPI, de se déclarer incompétente pour poursuivre Simone Gbagbo, afin que celle-ci soit jugée en Côte d’Ivoire.

La chambre préliminaire 1 demande également au procureur, à la défense et aux représentants légaux des victimes, de «soumettre leur observations écrites sur l’exception d’irrecevabilité soulevée par la Côte d’Ivoire au plus tard le 13 janvier 2014».

«Ce report est provisoire et le mandat d’arrêt demeure en vigueur», précise la CPI, indiquant que «le report de la remise du suspect n’affecte en aucune manière l’obligation de la Côte d’Ivoire de continuer la coopération avec la Cour».

Guillaume T. Gbato