Les Etats-Unis opposés à un partage du pouvoir en Côte d`Ivoire

Publié le mercredi 5 janvier 2011 | AFP - Les Etats-Unis s`opposent à une solution de la crise ivoirienne qui impliquerait un partage du pouvoir, a déclaré mardi Philip Crowley,

Philipp Crowley, porte-parole du département d'Etat américain.

Publié le mercredi 5 janvier 2011 | AFP - Les Etats-Unis s`opposent à une solution de la crise ivoirienne qui impliquerait un partage du pouvoir, a déclaré mardi Philip Crowley,

le porte-parole de la diplomatie américaine, en réclamant à
nouveau le départ du président sortant Laurent Gbagbo.
"Aucune solution ne doit prévoir un accord de partage du pouvoir", a-t-il déclaré à des journalistes.
Les résultats de l`élection du 28 novembre "ont été clairs", a-t-il ajouté: "Pour l`avenir de la démocratie en Côte d`Ivoire et en Afrique de l`Ouest, (Laurent Gbagbo) doit quitter le pouvoir".
M. Crowley a confirmé que les Etats-Unis étaient "prêts à discuter de lapossibilité" que M. Gbagbo s`installe aux Etats-Unis après avoir quitté la Côte d`Ivoire. Il a toutefois ajouté que "tout projet de voyage vers les Etats-Unis devra prendre en compte" les violences qui se sont produites en
Côte d`Ivoire depuis un mois.
La France "et d`autres pays" ont également offert à Laurent Gbagbo de l`accueillir, a affirmé par ailleurs une source américaine anonyme.
"Plus cela durera, et plus longue sera sa responsabilité dans les violences, plus cela rendra difficile d`envisager qu`il vienne aux Etats-Unis", a ajouté cette source haut placée dans l`administration Obama.
Le Premier ministre kényan Raila Odinga, médiateur de l`Union africaine dans la crise ivoirienne, avait déjà averti Laurent Gbagbo qu`une "solution kényane" de partage du pouvoir entre rivaux politiques n`était pas envisageable en Côte d`Ivoire.
A l`issue de la présidentielle du 28 novembre, Alassane Ouattara a été reconnu comme chef de l`Etat légitime par la quasi-totalité de la communauté internationale.
Laurent Gbagbo est sous la menace d`une opération militaire, actuellement en préparation, de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) s`il refuse de partir.