Les états généraux de la République : L’Onuci salue la bonne disposition du Fpi d’aller à la réconciliation

Par Notre Voie - L’Onuci salue la bonne disposition du Fpi d’aller à la réconciliation avec Les états généraux de la République.

Photo: Une délégation du Front populaire ivoirien (FPI) conduite par son président, Pascal Affi N’Guessan, s’est entretenue avec la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Côte d’Ivoire et chef de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), Mme Aïchatou Mindaoudou, le vendredi 06 décembre 2013, au siège de la mission onusienne, à Abidjan.

Le Front populaire ivoirien (FPI) continue son lobbying pour vendre l’idée des états généraux de la République. Le président Pascal Affi N’Guessan, à la tête d’une délégation de son parti, s’est entretenu avec la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations
Unies en Côte d’Ivoire et chef de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), Mme
Aïchatou Mindaoudou. Ceci dans le cadre des offensives de proximité qu’il a engagées. La
rencontre a eu lieu, le vendredin 6 décembre, au siège de la mission onusienne, à Abidjan, à l’hôtel Sebroko. Au sortir des échanges, le président du Fpi a confié à la presse, l’objet de la visite. « Nous avons parlé de la
réconciliation, sujet qui nous mobilise depuis quelques semaines, puisqu’il faut qu’elle avance. Nous souhaitons qu’elle encourage tous les acteurs ivoiriens qu’elle rencontre, à regarder positivement ces propositions et à les enrichir », a déclaré le n°1 du Fpi. Selon des sources proches de l’organisation mondiale, en réponse à la démarche de la délégation, la patronne de l’Onuci a salué l’initiative du Fpi et noté sa bonne disposition à aller à la réconciliation. Concernant la procédure pour parvenir à l’objectif qui est la réconciliation, elle se dit «disposée» à accompagner le choix que feront les Ivoiriens. La Représentante spéciale du Secrétaire général
des Nations unies en Côte d’Ivoire et patron de l’Onuci, a aussi assuré la délégation qu’elle ferait ce qui est en son pouvoir pour favoriser les conditions d’une réconciliation entre les Ivoiriens. Dans le message qu’elle a délivré à Affi N’Guessan et ses camarades, Mme Aïchatou Mindaoudou a surtout exhorté les responsables
politiques à avoir un ton apaisé dans les déclarations. Selon la même source, avant la réaction de la Représentante spéciale de Ban Ki-Moon, le président du Fpi a pris soin de l’éclairer sur les fondements de
l’initiative du Fpi. Dans cette perspective, il a fait allusion à la crise politique en Côte d’ivoire.
Pour Pascal Affi N’Guessan, la crise au départ économique dans les années 1980 s’est tour à tour muée en crise sociale, en crise politique et en crise militaro- politique en 2002. De l’avis du président du Fpi, la crise postélectorale n’a été que le prolongement aggravé d’une crise de plusieurs décennies qui
n’a jamais été bien gérée. Selon ses explications, le Forum de la réconciliation initié par Laurent
Gbagbo en 2001 aurait pu apporter un début de solution si les acteurs avaient été sincères et si la rébellion de 2002 n’était pas intervenue pour freiner le processus de mise en oeuvre des résolutions dudit forum.
A en croire l’orateur, la crise postélectorale a aggravé la situation avec ses tableaux économique, social et politique très sombres. Devant le chef de la mission de l’Onu, Pascal Affi N’guessan a donc fait le constat que le pays est malade et qu’il en résulte la nécessité de la réconciliation.
Le chef de la délégation se dit conscient des dispositions prises par le régime pour réconcilier les Ivoiriens, notamment, la justice pénale et la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR). Cependant,
il estime que la possibilité pour le pourvoir de recourir, à la justice pénale et la Cdvr montre ses limites dans leur mise en oeuvre et leur démarche.
D’où la volonté du Fpi de proposer autre chose. Et pour concilier le besoin de justice et de réconciliation, le Fpi propose la justice transitionnelle qui est la voie indiquée pour résoudre ce genre de crise
où il y a eu des crimes de masse. Selon ce que le président du Fpi a expliqué à la représentante de
l’Onu, cette justice a pour avantage d’investiguer de façon plus large, d’identifier tous les crimes et leurs auteurs, d’envisager des voies de réparation y compris par la voie judiciaire pour les cas que les Egr auront identifiés comme imprescriptibles.
Il s’agira aussi d’offrir des garanties de non répétition de ces crimes par des réformes politiques et institutionnelles nécessaires…
La solution que préconise le Fpi pour arriver à la réconciliation comporte deux étapes. Une première pour régler les conséquences de la crise (libération des prisonniers politiques, retour d’exil, restitution des biens confisqués…) et la seconde pour débattre des problèmes de fond (la Constitution, le foncier, la nationalité, la citoyenneté, la laïcité, le découpage administratif, l’organisation des élections, etc.). Suite aux échanges, les deux délégations se sont quittées en promettant de se revoir aussi souvent que possible, dans l’intérêt d’une Côte d’Ivoire réconciliée et apaisée. La délégation du Fpi était composée outre le président Affi N’Guessan, d’Amani N’Guessan, vice-président, de Laurent Akoun, secrétaire général, de Maucice Lohourignon, conseiller spécial du secrétaire général, de Coulibaly Seydou, chef de cabinet du président du Fpi et du conseiller en communication du
président du Fpi, Franck Anderson Kouassi.

Armand Bohui
bohuiarmand@yahoo.fr