L’Université de Cocody en faillite sous Ouattara: 91 agents sans salaire

Le 03 mars 2012 par Notre voie - Quatre vingt onze agents du Centre régional des œuvres universitaires d’Abidjan (Crou-A) sont sans salaire depuis l’arrivée d’Alassane Ouattara au pouvoir, le 11 avril 2011. Ce sont des agents

Université d'Abidjan-Cocody.

Le 03 mars 2012 par Notre voie - Quatre vingt onze agents du Centre régional des œuvres universitaires d’Abidjan (Crou-A) sont sans salaire depuis l’arrivée d’Alassane Ouattara au pouvoir, le 11 avril 2011. Ce sont des agents

contractuels recrutés par les responsables de ce Centre dans le cadre d’un contrat passé en 2004 entre cette institution universitaire et la société Netsi (une entreprise de prestation de services qui fournit du personnel au Crou-A). Ces nouveaux affamés du régime Ouattara qui broient en ce moment du noir sont constitués de maçons, de menuisiers, d’électriciens, de secrétaires, de concierges, d’informaticiens, de comptable, de chauffeurs… Cette situation intenable pour ces travailleurs du Crou-A ne s’est jamais vue depuis l’arrivée au pouvoir de Laurent Gbagbo en 2000, jusqu’à son renversement le 11 avril 2011, par le régime français. La douleur de ces agents est grande. Selon ces derniers, toutes les portes du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, leur sont fermées. A en croire ces laissés pour compte de l’université de Cocody, la direction du Crou-A n’a jamais émis le 20 octobre 2011, comme elle veut le faire croire, les cinq chèques d’un montant de 80 millions FCFA à l’entreprise Netci qui les paie. «Nous n’avons rien perçu. Exaspérée même, la directrice générale de Netsi, Mme Coulibaly Sara a avoué le mercredi 4 janvier 2012, en présence des forces de l’ordre, au siège de cette entreprise au Plateau, après notre sit-in, qu’elle n’a rien reçu du Crou-A. Ces 80 millions FCFA ont-ils été détournés par le ministère de l’Enseignement supérieur à travers le Crou-A ? Nous attendons des explications du directeur de ce centre, M Méité Adama. Nous sommes des père et mère de famille. Nous vivons dans la précarité. Nos familles sont expulsées de nos maisons pour loyers impayés. Nos enfants sont déscolarisés faute de moyens. La santé de certains de nos camarades laisse à désirer» s’est indigné K.J, le porte-parole de ces travailleurs, privés de salaire par le régime Ouattara. Depuis le 11 avril 2011, l’université de Cocody est sous perfusion financière. Les caisses très asséchées de l’Etat depuis l’arrivée du nouveau régime, expliquant cela. Les retards dans le paiement des bourses des étudiants, la lenteur notoire des travaux de réhabilitation à l’université de Cocody, l’impossibilité de confectionner les diplômes universitaires sont des exemples patents.

Charles Bédé