France: L'Etat n'a pas versé d'argent "public" pour la libération des otages, selon Fabius

Le Monde.fr avec AFP | Polémique sur les 20 millions d'euros déboursés pour la libération des otages.

Photo: L'arrivée des ex-otages à l'aéroport de Villacoublay, mercredi 30 octobre. | AP/Michel Euler .

Quelques heures après l'arrivée à l'aéroport de Villacoublay des quatre Français retenus au Niger, les ministres Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius étaient pressés de questions sur les conditions de la libération des quatre hommes.
Alors que Le Monde affirme, mercredi 30 octobre, qu'une rançon de plus de 20 millions d'euros a bien été versée, le ministre des affaires étrangères a répondu, sur le plateau de TF1, qu'aucun "argent public" n'a été engagé pour obtenir la libération des quatre otages. "Pour ce qui dépend de l'Etat français, il n'y a pas eu d'argent public versé", a déclaré M. Fabius.
Selon les informations du Monde, la somme qui a servi à payer la rançon a été prélevée sur les fonds secrets alloués aux services de renseignement. Le ministre a par ailleurs éludé les questions sur des versements d'argent d'un groupe privé, notamment d'Areva, l'employeur des quatre hommes.
TENTATIVES D'ÉVASION
Interrogé sur France 2, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a lui aussi esquivé les questions, se contentant de répéter la ligne officielle selon laquelle "la France ne paye pas de rançon".
Racontant le voyage de retour en avion en leur compagnie, le ministre de la défense a expliqué que les otages s'étaient mis "à parler l'un après l'autre, un peu dans le désordre de tout ce qu'ils avaient vécu, de la manière dont ils avaient essayé de se repérer, de leurs conditions de logement, de la nourriture, des tentatives d'évasion", a détaillé le ministre, qualifiant l'atmosphère de ce voyage retour d'"intime". "Ils le raconteront s'ils le veulent", a-t-il ajouté. Selon France 2, Daniel Larribe et Thierry Dol se sont enfuis pendant quarante-huit heures avant d'être repris, au début de l'année.

Le Monde avec AFP