Exclusif/Rebondissement « Affaire le Congo prête 100 milliards à la Côte d’Ivoire » : L’argent proviendrait du groupe Total (Elf)

Par IVOIREBUSINESS – Dernier rebondissement de l'« Affaire le Congo prête 100 milliards à la Côte d’Ivoire ».

Comme on le sait, le Congo-Brazzaville vient de prêter 100 milliards de Fcfa (152 millions d'euros) à la Côte d’Ivoire. L'accord de prêt a été négocié lors de la visite officielle d’Alassane Ouattara en juillet 2013 dernier à Brazzaville chez son homologue Denis Sassou N’Guesso. Et cet accord a obtenu le feu vert début octobre 2013 du fonds monétaire international (FMI) via Michel Lazare, chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) et son collègue Louis Dicks-Mireaux.
Ça c’est pour la version officielle. Mais cette version officielle vient d’être battue en brèche par les révélations d’une source très crédible, très proche du chef de l’Etat Alassane Ouattara, qui affirme que l’argent proviendrait en réalité du Groupe pétrolier Total Fina Elf. Le Congo ayant juste servi comme Etat écran, car c’est une faute très grave pour un Etat d’emprunter de l’argent à une compagnie pétrolière. Laquelle source a bien voulu faire cette confidence à votre quotidien favori IvoireBusiness. Et la proximité de cette source avec le régime Ouattara nous emmène à prendre très au sérieux cette révélation. La Côte d’Ivoire toucherai-t-elle carrément le fond ?
Si cette information se confirme, on pourrait répondre par l’affirmative.
Et cela voudrait dire que la Côte d’Ivoire, état indépendant, n’emprunte pas à un autre Etat, fut-il le Congo de Sassou, mais à une compagnie pétrolière, en l’occurrence TotalFinaElf. Cela est sans précédent et est caractéristique de la mauvaise gouvernance du régime d’Abidjan et de ses liaisons dangereuses. Ce prêt pourrait aussi s’apparenter à une opération de détournement de fonds, voire plus…
D’ailleurs, toute la classe politique ivoirienne a condamné ce prêt congolais et cet endettement accéléré de la Côte d’Ivoire. Le Rpci-Ac en premier, et le Front populaire ivoirien, ensuite. Tous tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme et exigent que la lumière soit faite sur ce prêt, et que la Côte d’Ivoire renoue d’urgence avec l’orthodoxie financière.
Nous y reviendrons.

Eric Lassale