Désobéissance civile : Plusieurs villes bloquées, des cartes d'électeurs déchirées, l'opposition appelle à intensifier le mouvement

Par 2cminfo.net - Désobéissance civile en Côte d'Ivoire. Plusieurs villes bloquées, des cartes d'électeurs déchirées, l'opposition appelle à intensifier le mouvement.

A Guiberoua le 16 octobre 2020, les populations brulent les cartes d'électeurs envoyées par la CEI.

L'opposition ivoirienne significative réunie au sein de plusieurs plateformes a appelé depuis hier à intensifier la désobéissance civile.
Ce matin, plusieurs villes de l'intérieur sont coupées d'accès et la population s'en est pris aux bureaux de distribution des cartes d'électeurs, débutée depuis hier.
Au cours d'une conférence de presse, l'opposition significative a appelé la population à empêcher la tenue de la présidentielle du 10 octobre 2020 par tous les moyens... Démocratiques.

Des cartes d'électeurs étaient éparpillées au sol tandis que d'autres sont brûlées à Anono, Akouédo, ... dans le District autonome d'Abidjan.
À l'intérieur du pays, c'est la même image. Dans plusieurs localités, les principales voies d'accès sont bloquées par des troncs d'arbres.

Les populations ne veulent pas de cette élection. Et elles le font savoir par des moyens dont-elles disposent.

Ce matin, la tension est montée d'un cran. Dans les sous-préfectures de Ouragahio, Bayota, Yopohué, dans le Département de Gagnoa, et dans les autres villes du grand Ouest, les populations sont dans les rues pour s'opposer à cette candidature anticonstitutionnelle d'Alassane Ouattara et mettre en exécution le mot d'ordre de l'opposition.

Dans les villes du Centre, Daoukro, M'Bahiakro, ... c'est le même schéma, les démocrates sont opposés à la violation de la constitution et réclament la mise en place d'une transition.

Déjà hier dans le pays Akyé, précisément à Yakassé-attobrou, les populations ont pris en otage la famille d'un gendarme en représailles aux manifestants arrêtés par cette unité d'élite de l'armée ivoirienne.

C'est dans cette atmosphère délétère que le chef de l'Etat sortant, Alassane Ouattara, selon des sources diplomatiques, a refusé de recevoir les médiateurs de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), maintenant sa volonté de tenir coute que coute ces élections dénoncées et récusées par tous.

Flore Eliora N'Guessan