Débats et Opinons: A QUI APPARTIENNENT VERITABLEMENT LE MONT PEKO ET LA CÔTE D’IVOIRE ?

Par Correspondance particulière - A QUI APPARTIENNENT VERITABLEMENT LE MONT PEKO ET LA CÔTE D’IVOIRE ?

La présente alerte n’est pas vide de sens : l’arrestation il y a huit mois d’Amadè OUEREMI, n’est que de la poudre que le régime au pouvoir a jetée aux des Ivoiriens et de la communauté internationale. Il suffit de se déplacer dans la périphérie du Mont-Péko et les villages de cette zone pour s’en rendre compte. Synthèse d’un rapport d’enquête dans le Mont-Péko, du 29 au 31 Janvier 2014.
Les convois de paysans burkinabé(pour le repeuplement de notre pays et la destruction du Mont-Péko) continuent d’affluer chaque jour, au moins par demi-douzaine d’autocars. Ces paysans, à leur arrivée, sont pris en charge par leurs compatriotes qui les ont précédés ici depuis si longtemps et à la faveur de la rébellion et, hop ! le tour est joué : surarmés et en surnombre exponentiel (vous avez dit invasion?), les anciens installent les nouveaux au village et dans les brousses, là où bon leur semble. Tant pis pour les autochtones Wê et leur chef, à eux de se calmer et de se taire, dans cet univers de sans-loi, où ils sont expropriés de leurs terres et sous la menace continue d’armes de guerre.
Quant au Mont-Péko, tout reste à refaire : depuis une semaine, un nouveau boussolier du nom de KABORE (donc forcément d’origine burkinabè comme les envahisseurs) et un géomètre nommé KONAN s’acharnent à faire du faux : affectés à la délimitation de la ceinture du Mont-Péko, ils ‘’grignotent’’ au-delà des limites datant de 1968, c’est-à-dire qu’eux-mêmes, réduisent encore le peu de forêt qui reste au lieu de la sauvegarder. En outre, pour ‘’légitimer’’ leur fraude agraire, de temps à autre, ils installent ici où là un, deux ou trois autochtones affamés au sein même d’une légion d’étrangers. La police forestière ivoirienne, si elle existe vraiment, en-est elle informée ou simplement condamnée à l’omerta ? Nous posons cette question, vu et su que depuis 2002, la France et la communauté internationale ont largement contribué à transformer, toutes les zones prises en otage par la rébellion en territoire hors-la-loi. Idem pour les douanes ivoiriennes qui ne peuvent pas dire ne pas savoir ce qu’elles perdent sur 60% du territoire ivoirien : trafics en tous genres, vente de motos et d’automobiles, textiles, produits chimiques chimiques et agro-chimiques,… tout y passe, sans taxe aucune, sans impôt, bref sans Etat.
Dans les jours qui viennent, on entendra des bruits s’élever des villages aux alentours du Mont-Péko, tant le faux et le passe-droit y fleurissent. A commencer par ces jeunes gens (dix par village) recrutés par l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (O.I.P.R.) pour la délimitation de la ceinture du Mont-Péko : payés seulement à 200 francs cfa (2/3 de dollar U.S.) chacun par kilomètre de travail, ces villageois ont du mal à entrer en possession de leur dû.Quant aux victimes du vaste complot international que sont les Ivoiriens en général, nous, victimes de Duékoué, pososns les deux questions essentielles suivantes à la France qui nous a nuis et se terre : - à qui appartiennent véritablement le Mont-Péko et la Côte d’Ivoire ? -que vaut une arrestattion ‘’d’un’’ Amadè OUEREMI et son expulsion du Mont-Péko, quand ils sont des centaines à y débarquer à nouveau chaque semaine ? D’ailleurs, cet Amadè, où se trouve-t-il au juste pour que les justiciers, les avant-gardistes et spécialistes de l’environnement , Greenpeace et autres ne veuillent point lui demander des comptes ?
Merci pour la leçon, esclavagistes des temps modernes, nous l’avons si bien retenue que nous ne l’oublierons pas.

Pour le collectif des victimes de Duékoué (Carrefour & Nahibly) : Emmanuel Caleb, le 4 Février 2014.