Débats et Opinions - Article 35: La «stérile» gynécologie constitutionnelle de Koulibaly qui fait soupçonner des soucis identitaires…

La dernière sortie de Koulibaly Mamadou relative à son refus de voir trouver application l’article 35 de la constitution à l’occasion des présidentielles prochaines, provoquent de sérieuses inquiétudes.
Pas pour la Côte d’Ivoire.
Mais pour l’homme lui-même.
Car, au-delà de l’incapacité absolue de l’homme à disposer de moyens appropriés de nature à empêcher l’application des dispositions de la Constitution ivoirienne, cette dernière sortie de KOULIBALY soulève une foule d’interrogations sur l’homme lui-même
Par ce type de postures à tous égards «stériles» toutes les fois que la question de la nationalité ivoirienne est évoquée, l’homme n’offre t-il pas de sérieuses raisons aux ivoiriens de chercher à cerner ses vraies motivations ?
Je me souviens encore qu’à l’occasion du deuxième tour de l’élection présidentielle 2010, KOULIBALY qui avait été désigné formateur de l’ensemble des Directeurs de campagne, dont je faisais modestement partie, nous recommandait avec instance, de nous abstenir lors de la campagne, de faire la moindre allusion à la nationalité burkinabè de l’adversaire burkinabè de Laurent GBAGBO.
Pour Koulibaly, un tel discours de campagne serait extrêmement contre-productif.
Difficile équation d’autant que, dans nos bourgades, les populations ne détectaient aisément Monsieur Dramane OUATTARA que sous son vrai jour de burkinabè.
Que faire dès lors ? Surtout lorsque de telles instructions émanaient du grand patron, lui-même ?
Mais sur le terrain, me concernant, en violation de ces recommandations manifestement sujettes à caution et visiblement contre-productives, j’avais mené ma campagne de sorte que mon message soit plus audible. Et j’avais obtenu 93, 85% dans ma zone pour mon candidat.
Et revoilà encore les élections 2015 qui nous font un clin d’œil.
La Côte d’Ivoire a dorénavant retrouvé toute sa quiétude. Tout y baigne.
Dès lors, personne n’imagine la moindre place à d’autres stratagèmes politiciens à appliquer à l’occasion de ces prochaines élections, au détriment de la Constitution Ivoirienne, notamment son article 35.
Et revoilà encore le même Koulibaly !
En effet, celui qu’on nous avait annoncé avoir bruyamment claqué la porte de Marcoussis qui s’employait à mettre sous le boisseau la Constitution de la Côte d’Ivoire, au profit d’une rébellion levée par OUATTARA, s’érige ces jours-ci en gynécologue de la claire question de l’inéligibilité de OUATTARA en la déclarant « stérile ». Et pourquoi, Monsieur ?
Mais à ce niveau, notre éminent « gynécologue » constitutionnel n’étaie nullement en quoi ce « débat est-il stérile », et que rien ne devra jamais provenir de ses entrailles ? Y a-t-il eu ablation de tous les organes de procréation de ce débat, pardon, de cette constitution de la Côte d'Ivoire ?
L’homme n’en dit aucun piètre mot.
Sur la question, KOULIBALY est inaudible. Il n’a aucun argument. L’homme se contente de décréter, tout de go, que OUATTARA ayant dirigé le pays, il est candidat. Point.
Parce que, pour Koulibaly, on devrait s’abstenir de réveiller les vieux démons de « l’ivoirité ».
Aucun argument juridique dirimant. Pour un ancien législateur en chef ? N’est-ce pas très inquiétant ? Pour l’auteur ?
Est-ce donc à dire que la Côte d’Ivoire devra être le seul pays au monde doté d’une Constitution qui ne s’appliquera jamais ?
A cette allure, après OUATTARA, un chinois sera-t-il valablement privé du droit de gouverner les ivoiriens ? Au nom d’une certaine pudeur ivoiritaire, assaisonnée d’une virtuelle jurisprudence ?
Ne vaudrait-il pas mieux, dès lors, de faire adopter, par référendum, que la Côte d’Ivoire est l’un des rares pays, au monde, dispensés de loi fondamentale ?
Car, ce qu’il faut admettre à jamais, c’est que tant que cela n’est pas fait, cette Constitution que les ivoiriens ont adoptée à plus de 86%, n’aura d’autres fonctions que d’être appliquée.
Et elle le sera à l’inéligibilité plausible de OUATTARA. Les gymnastiques lugubres n’y pourront absolument rien.
En tout état de cause, en regard de l’obstination de Koulibaly à tenter d’empêcher l’application de la Constitution de la Côte d’Ivoire, et vu la posture anti-national de l’homme, celui-ci ne confirme t-il pas les affirmations de ses détracteurs qui ne lui connaissent pas le moindre hameau d’origine, dans cette immense Côte d’Ivoire ?
Il s'en infère éloquemment que Koulibaly ne s’agite pas de la sorte pour le cas d'un tier.
Ne dit-on pas chez nous que lors de la mise en bière d’un bossu, le bossu survivant déploie une batterie d’énergie à l’effet de constater, par lui-même, comment ses contemporains survivants, parviendront à tenir compte du bagage au dos du de cujus, afin de le ranger délicatement dans le cercueil ?
Dans tous les cas, KOULIBALY devra intégrer à jamais que ses agitations de cette nature n’enfanteront plus rien dans ce pays.

Une contribution de Tchedjougou OUATTARA