Débats et Opinions: « le poste de vice-président doit revenir à Henri Konan Bedié l’auteur de l’appel de Daoukro», Par Nestor Koffi

Par voireBusiness/ Débats et Opinions - « le poste de vice-président doit revenir à Henri Konan Bedié l’auteur de l’appel de Daoukro», Par Nestor Koffi.

Nestor Koffi.

D’aucun savent que les conditions n’étaient pas réunies pour ces élections, mais certains ivoiriens ont pris la décision d’y aller pour aller accompagner le président candidat et le valider.
Ces candidats savaient qu’il ne faisaient pas le poids devant Ado qui ne voulait pas rendre ce scrutin transparent et équitable, puisqu’il reconnaît son impopularité dans le pays.
Analysons avec objectivité.
D’abord le fait de n’avoir pas suivi les recommandations de Linas Marcoussis qui stipulaient que le président élu après le scrutin de 2010 devrait faire le toilettage de la constitution.
Monsieur le président ayant une idée derrière la tête n’a rien fait pour se conformer avec cette recommandation.
C’est du jamais vu disait le président Obasanjo.
En Côte d’Ivoire, le corps électoral ne représente pas la moitié de la population.
Aussi seule à peine la moitié des inscrits ont retiré leur carte d’électeur, ce qui a obligé la CEI à proroger le délai foulant une fois de plus au pied le code électoral.
Ceci a pour conséquence la non adhésion du peuple qui en réalité ne se sentait pas concerné.
Le manque d’engouement pour ces élections nous a épargné l’affrontement et donc zéro mort c’est ce qui est à saluer.
La multiplication des taux de participation par la CEI , 60%, 54%, puis 52% est la preuve que la CEI n’était pas sereine.
Allons encore plus loin dans notre analyse.
6.300. 242 inscrits sur environ 20.000.000 d’ivoiriens.
3000.000 environs de votants et 2.600.600 voix pour Ado ce qui représente 83,66%, sur le nombre de votants, son élection est sans appel mais qu’est-ce que cela représente quand on ramène à la population dans son ensemble d’environ 20.000.000, cela ne représente qu’environ 10%, il n’y’a donc pas de quoi à céder au triomphalisme.
Il est vrai que notre constitution ne prévoit rien dans ce cas : Lorsque l’abstention dépasse et devient largement majoritaire.
Il est donc élu par la faute de ceux qui volontairement ont choisi de l’accompagner.
Maintenant en état actuel des choses le président élu est le seul maître à bord.
Il choisit avec qui il veut gouverner surtout ceux qui l’ont accompagné dans sa candidature dès le départ.
Il fait de son mandat ce qu’il veut et pas pour faire plaisir à ceux qui ont voulu le servir de faire valoir.
Et ça, il a totalement raison, car il a suffisamment de cadres dans son alliance pour faire le Job.
N’en déplaise ceux qui l’ont accompagné.
Maintenant le nouveau président, dans sa dynamique, veut instaurer un poste de vice-président en lieu et place de la primature et de l’article onze de la constitution, brisant ainsi le rêve de toute personne qui pensait prendre le pouvoir en cas de vacances.
Maintenant que le poste de premier ministre est enlevé au poids lourd de l’alliance, surtout que la question du parti unifié se fait de plus en plus pressante.
Est-ce que le vice-président serait choisi dans le rang du parti qui a gagné les élections du genre son Poulin?
Où, restera-t-on dans la même vision en donnant ce poste au PDCI RDA pour qu’en 2020 le PDCI RDA renvoie l’ascenseur aux anciens cadres du RDR dans le parti unifié?
Mais toute analyse faite, il faut aller à l’évidence que ce poste est taillé sur mesure et de facto à ne point en douter pour l’auteur de l’appel de Daoukro, fils de l’Iffou, ancien président de la république, président du PDCI RDA , qui en réalité est le binôme et qui jouait ce rôle d’une manière officieuse pour mettre tous les cadres de l’alliance d’accord.
Personne ne pourra contester le président Bédié dans ce rôle.
Ceci va calmer les velléités, donc des tensions inutiles.
Aussi c’est la belle manière de réhabiliter le président déchu par le coup de force du 24 décembre 1999 surtout que le président fraîchement élu n’envisage pas de terminer ce second mandat.
Ça sera un juste renvoi de l’ascenseur comme pour dire merci à son bienfaiteur, donc le retour tant attendu des choses.
Enfin le peuple attend la suite du film pour que cela ne sonne pas comme une symphonie inachevée qui laissera le peuple sur sa faim de démocratie tant recherchée par tous.
Tel que cela est vu, le doute n’est pas sur la victoire, mais tout ce qui est autour de ce scrutin.
Pourquoi le président Bédié pour ce poste?
D’abord parce que c’est lui qui incarne la neutralité.
Il rassure, puis c’est le seul qui est consulté par tous y compris dans le paysage politique africain.
C’est lui le garant de cette accalmie, malgré l’issue de cette mascarade qui représente une couleuvre dans la gorge de l’ivoirien nouveau.
Je sais que certains dirons pourquoi lui, avec son âge avancé?
Mais c’est le seul que le président de l’ivoirien nouveau respecte et tous les cadres des autres partis y compris ceux de l’opposition.
On dira même il n’y a pas photo.
Son recours va calmer les ardeurs et permettra à l’ivoirien nouveau de se préparer pour l’échéance de 2020 qui n’est pas du tout loin.
Convaincu que les gens auront dû mal à l’accepter quand ils prennent cette analyse au premier degré.
Mais sa pertinence réside aussi bien dans sa forme que dans son fond.
Le président Bédié ne s’est jamais autant investi personnellement dans une campagne que celle du 25 octobre 2015, dans l’histoire de notre pays même lorsqu’il n’était pas lui même candidat, au point d’esquisser des pas de danse en public, pour un chef Akan digne de son état et de ce nom.
Il n’a même pas fait ça pour lui en 2010, j’étais même persuadé qu’il allait participer aux différents débats télévisés pour vendre et défendre son candidat.
Il a donc le mérite d’avoir fourni ce grand effort, ce qui lui confère de plein droit ce poste qu’il occupait d’une manière officieuse.
D’aucun n’ignorent pas que c’est ce binôme qui a dirigé la destinée de cette nation les cinq dernières années qui viennent de clôturer la mandature du candidat de l’alliance.
Bravo président du PDCI RDA, le pari est gagné, cela se confirme par l’élection de votre candidat, même si les conditions ne sont pas du goût de tout le monde
Mais votre victoire est sans appel, et pour continuer dans le calme qui prévaut, en plus du fait que le projet de vice-président étant dans votre projet de société et pour éviter la palabre entre les cadres de l’alliance, et pour l’équité et dans un esprit apaisé que vous incarnez, il n’y a d’autre choix que d’occuper ce poste en reconnaissance de vos engagements pour que l’alternance que vous prônez soit réalité et effective.
À n’en point douter, je suis convaincu de convaincre et de ramener tous ceux qui à priori ne devraient pas être d’accord.
Ici, la seule chose impérative c’est aller résolument à l’unité et à la réconciliation, donc de tendre la main à tous les ivoiriens inclusivement, permettre le retour des exilés, les restitutions de leurs biens, et la libération de tous les prisonniers politiques.
De même que l’instauration et l’encrage de la démocratie participative et son ultime encrage dans le paysage politique ivoirien en vue de la construction des institutions fortes, pour avoir un état de droit qui garantit le droit de vos concitoyens. Cela permettra de faire revenir les investisseurs amoureux de notre pays, de construire une armée républicaine pour tourner définitivement le dos aux microbes et dozos qui sont légion dans le pays que HB nous a légué en vous mettant à la tête.
Il faut bannir l’hypocrisie et la langue de bois.
Le choix de toute une autre personne sera considéré comme injuste, ceci va réveiller les vieux démons donc les palabres à n’en point en finir.
Alors que si c’est vous qui êtes à ce poste, chaque cadre aura le temps de se préparer pour ceux qui ont une ambition à cet effet.
C’est ça qui est la vérité parce que quand il s’agit de vous, personne n’osera faire des coups bas à son virtuel rival.
Nous souhaitons par ce geste, que notre Côte d’Ivoire qui est en train d’être construite par mille générations, paraîtra devant les nations dans tout l’éclat de sa gloire, telle est son unique destinée, pour la défendre, nous devrons vivre pour l’aimer.
Rien n’est trop tard pour bien faire.
La paix, toujours la paix, rien que la paix, qui selon le sage de Yamoussoukro n’est pas un vain mot mais un comportement.
Et pour finir, il nous exhorte en ces mots: si vous êtes unis, rien ne peut se faire dans ce pays sans vous, et vous garderez longtemps le pouvoir. Mais si vous êtes désunis, tout peut se faire dans ce pays sans vous et vous perdrez à jamais ce pouvoir.
Que dieu bénisse la Côte d’Ivoire, la belle.

Nestor Koffi membre du BP du PDCI RDA
Officier de l’ordre du mérite agricole
Ambassadeur universel de la paix