CPI - Libération de Laurent Gbagbo: Voici ce que les occidentaux exigent

Par Notre Voie - Voici ce que les occidentaux exigent pour la libération de Laurent Gbagbo.

«Le président Gbagbo sera mis en liberté provisoire très bientôt. Je ne peux pas t’indiquer, la date exacte mais cela se fera. Cependant, il y a un point sur lequel des puissances de la communauté internationale voudraient d’abord être rassurées, c’est que Gbagbo ne soit pas candidat à la présidentielle de 2015 ». Celui qui nous a confié ces révélations,
il y a quelques jours, est un diplomate occidental en vacances à abidjan. Il soutient en avoir d’ailleurs
parlé, il y a quelque temps, à Paris, avec un conseiller du
Président Gbagbo. «Quand il m’a dit qu’il était important que Laurent Gbagbo soit
candidat en 2015, je lui ai répondu qu’une telle ambition, quoique légitime, pourrait être un obstacle à sa libération avant 2015», poursuit notre source diplomatique mais également proche des «grandes oreilles» de son pays. Notre interlocuteur n’a pas infirmé le fait que des tractations souterraines se dérouleraient entre l’Onu, certains pays occidentaux, la Cpi et même la Côte d’Ivoire sur le cas Laurent Gbagbo. «Oui,
le cas Gbagbo est éminemment politique et il faut le régler par la politique comme
ce fut le cas pour Nelson Mandela. C’est ainsi que les choses se passeront », a-t-il
assuré.
Il a par la suite évoqué un fait qu’il a qualifié de fondamental
dans la tournure qu’ont prise les choses concernant l e Pr é s i d e n t Gbagbo. «Lorsqu’au plus fort
de la crise postélectorale, le Président américain, Barack
Obama, a voulu parler au Président Gbagbo, ce dernier ne l’a pas pris au téléphone.
C’est quelque chose que les Américains ont toujours mal digéré. Et je crois
que cet épisode a braqué l’administration Obama
contre Laurent Gbagbo», précise notre source.
Gbagbo a-t-il refusé de prendre Obama au téléphone ?
Un cadre du fpi qui était avec le Président Laurent Gbagbo lors des bombardements
de la résidence officiel
du chef de l’état ivoirien par l’armée française et l’Onuci, s’est voulu clair : «Gbagbo a
toujours eu beaucoup d’estime et de fierté pour Obama. D’ailleurs, il avait écrit une tribune dans Fraternité
Matin pour saluer la première élection d’Obama comme Président des Etats-Unis. Le président Gbagbo
ne peut donc pas lui raccrocher au nez. En avril 2011, les bombes pleuvaient sur la résidence et nos vies étaient
gravement menacées.
Lorsque vous êtes dans une telle situation, beaucoup de détails vous échappent. Je crois qu’il est important de regarder de l’avant. Et regarder de l’avant, c’est libérer le président Gbagbo afin qu’il contribue activement à la réconciliation entre Ivoiriens». depuis le 30 novembre 2011, le président Laurent
Gbagbo est détenu, sans preuve, à la Haye. Pendant ce temps, la Côte d’Ivoire sous Ouattara sombre sous
tous les plans (économique, politique et social). Rattrapage ethnique, insécurité
criante, corruption, gré à gré à gogo, pauvreté abyssale etc., sont le lot de la société ivoirienne actuelle. certes, la
situation n’était pas extraordinaire hier, mais elle est catastrophique aujourd’hui.

Didier Depry