CPI - Affaire Gbagbo: A l'approche du 13 juin, tractations diplomatiques de plus en plus intenses pour la libération de Gbagbo

Par IVOIREBUSINESS - Tractations diplomatiques de plus en plus intenses pour la libération de Gbagbo, à l'approche du 13 juin.

Le Président Laurent Gbagbo au cours d'une audience à la CPI. Image d'archives.

Selon les informations en notre possession émanant d'une source extrêmement crédible, c'est actuellement le branle-bas de combat à la Cour pénale internationale à l'approche du 13 juin, date de l'audience de confirmation ou d'infirmation des charges contre Laurent Gbagbo.
Le mercure semble monté d'un cran à La Haye et tout se passe comme si la Cour était prise de frénésie. L'affaire Gbagbo est au coeur de toutes les discussions. C'est le même constat en Afrique où des chefs d'Etat n'hésitent plus à évoquer publiquement sa libération "puisqu'il n'y a pas de preuves retenues contre lui".
Les tractations diplomatiques en faveur de sa libération sont devenues de plus en plus intenses à la CPI. Une source évoque même un ballet diplomatique sans précédent de négociateurs de l'ombre au quartier pénitentiaire de Scheveningen où il est emprisonné.
Selon nos informations, ce qui est négocié est l'après CPI et le rôle que jouera Laurent Gbagbo dans la Côte d'Ivoire de l'après Ouattara.
Tous les scénarios sont à l'étude et c'est même un casse-tête chinois pour les négociateurs.
Laurent Gbagbo selon nos sources, regarde très amusé tout ce beau monde, mais ne déroge pas à sa ligne de défense: Qui a gagné l'élection présidentielle de 2010? "Je veux la vérité, rien que la vérité" répond-il invariablement à ses visiteurs.
C'est le combat de sa vie.
Et c'est le sens de son prochain livre qui sortira le 19 juin en France et qui est assuré d'être un best-seller .
Plusieurs personnalités françaises de premier plan sont également allées rendre visite à Laurent Gbagbo. Nos sources parlent même d'une figure emblématique de la politique française. Aucun sujet n'est tabou. Tout est mis sur la table.
Plusieurs visiteurs ont déjà remarqué que Laurent Gbagbo n'avait aucune haine et aucune soif de vengeance en lui. La marque des grands hommes dira l'un d'eux, à l'opposé de Ouattara dont la soif de vengeance est intarissable, dira un autre.
Laurent Gbagbo aura-t-il droit à un destin à la Mandela après la prison?
La suite des événements, l'audience du 13 juin, de même que le résultat des tractations, permettront de le savoir.

Michèle Laffont

Correspondante permanente aux Pays Bas