Cour pénale internationale: L'Afrique digne dit NON aux poursuites des dirigeants africains en exercice

Par IvoireBusiness - L’AFRIQUE DIT NON AUX POURSUITES DES DIRIGEANTS EN EXERCICE.

Les dirigeants africains, réunis samedi 12 octobre 2013 à Addis Abeba pour un sommet extraordinaire consacré à l'examen
des relations entre l'Afrique et la Cour pénale internationale (CPI), ont
demandé l'ajournement des procédures ouvertes par la CPI contre des dirigeants
en exercice, et décidé que le président kényan Uhuru Kenyatta ne devrait pas se
rendre devant la CIP, où son procès doit s'ouvrir le 12 novembre…

Le président de l'Union africaine, Hailemariam
Desalegn, a déclaré dans son discours de clôture de ce sommet extraordinaire
que les dirigeants africains ont pris cette décision pour pour parler d'une
seule voix et envoyer un message politique fort sur les relations entre
l'Afrique et la CPI. "A cet égard, nous avons réaffirmé que
les principes des lois nationales et du droit international accordent
l'immunité aux chefs d'Etat et de gouvernement en exercice", a
déclaré M. Hailemariam, Premier ministre éthiopien, président en exercice de
l'UA. "Par conséquent, aucune accusation ne saurait être lancée ou
maintenue devant un quelconque tribunal international contre un chef d'Etat en
exercice", a affirmé M. Hailemariam. "Pour préserver l'ordre
constitutionnel, la stabilité et l'integrité des Etats membres, nous avons
décidé qu'aucun chef d'Etat ou de gouvernement en exercice ne devrait pas
comparaître devant un quelconque tribunal international", a dit le Premier
ministre éthiopien. "Les pays africains ont décidé de
mettre en place un groupe de contact pour entreprendre des consultations avec
les membres du Conseil de sécurité de l'ONU afin de discuter de toutes les
préoccupations de l'UA concernant ses relations avec la CPI, notamment
l'ajournement des affaires kényanes et soudanaises", a ajouté M.
Hailemariam. Le ministre éthiopien des Affaires étrangères Tedros
Adhanom a déclaré à la presse que l'Union africaine demanderait au Conseil de
sécurité de l'ONU de décider un ajournement des poursuites en cours à la Haye
contre les dirigeants en exercice, précisant que le président Kenyatta ne
devrait pas comparaître tant que cette requête n'a pas reçu de réponse. Le
président kényan Uhuru Kenytta et son vice-président William Ruto sont accusés
de crimes contre l'humanité par la CIP pour leur rôle dans les violences post-électorales
de 2007.

Source: Xinhua