COMMUNIQUE-FIDHOP RELATIF A LA GREVE DES ETUDIANTS DE LA FESCI: A CAUSE DES JEUX DE LA FRANCOPHONIE, DES JEUNES IVOIRIENS MÉRITENT-ILS LA PRISON ?

Par Ivoirebusiness - COMMUNIQUE-FIDHOP RELATIF A LA GREVE DES ETUDIANTS DE LA FESCI. A CAUSE DES JEUX DE LA FRANCOPHONIE, DES JEUNES IVOIRIENS MÉRITENT-ILS LA PRISON ?

Dr BOGA S. GERVAIS.

1/ LES FAITS :
Le lundi 11 avril 2011, au motif d’une grève lancée par la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), que dirige le jeune Assi Fulgence Assi, pour des questions académiques et humanitaires, l’Université FHB d’Abidjan a été envahie par les Forces dites spéciales du régime dictatorial d’Abidjan, notamment le CCDO, la BEA et la CRS, qui ont pourchassés les étudiants, à coups de gaz lacrymogènes, en ont arrêtés, blessés et emprisonnés.
Pourtant, cette grève paraît justifiée, au regard des raisons invoquées par les étudiants. En effet, ceux-ci réclament : la mise en application du système Licence-Master-Doctorat (LMD), qui est aujourd’hui en vigueur dans toutes les universités modernes du monde ; la liberté d’expression, ce Droit de l’Homme et droit démocratique élémentaire ; le respect des « franchises universitaires », ce principe fondamental de liberté cher à toutes universités sérieuses…
Mais surtout, les Etudiants de la FESCI, qui sont désormais soutenus par les Elèves du pays, rejettent catégoriquement d’être expulsés de leurs cités du campus de Cocody, comme le préconise le régime-Ouattara, pour confisquer les chambres d’étudiants et les réhabiliter, en vue d’y accueillir les athlètes de la VIIIème Edition des Jeux de la Francophonie, prévue pour se tenir au mois de Juillet 2016 à Abidjan.
2/ L’ANALYSE DE LA FIDHOP :
La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Politique), dénonce et condamne les actes de violences et de barbaries des Forces de l’ordre du ministre Ahmed Bakayoko contre les étudiants et élèves de Côte d’Ivoire.
LA FIDHOP considère que, les policiers et leur ministre ne sachant rien (a priori) des problèmes académiques, il devrait plutôt revenir au ministre de l’Enseignement supérieur de convoquer les étudiants grévistes, afin de trouver une issue rapide à leurs revendications motivant cette grève.
LA FIDHOP s’offusque et s’indigne surtout de cette décision absurde des autorités du pays, de vouloir déloger des étudiants de leur cité, en vue d’y loger des athlètes étrangers, venus aux 8ème Jeux de la Francophonie : dans aucun pays du monde, pour une compétition internationale, ni pour la Coupe du monde de football, ni pour les Jeux Olympique, encore moins dans l’histoire des Jeux de la Francophonie, des dirigeants de pays n’ont jamais osé sacrifier leurs élèves et étudiants pour ces Jeux.
Au nom de quoi, « l’Emergence ivoirienne » devrait-elle se réaliser au détriment des populations ivoiriennes ? Et si la Côte d’Ivoire n’a pas les moyens d’organiser cette VIIIème Edition des Jeux de la Francophonie, le Chef de l’Etat Alassane Ouattara et son gouvernement y sont-ils contraints ?
3/ L’APPEL DE LA FIDHOP :
La FIDHOP demande la relaxe des étudiants et élèves de la FESCI interpellés le 11 avril dernier ; car la grève est un droit constitutionnel, et cette grève-ci est très légitime et fondée !
La FIDHOP en profite pour demander la libération de tous les étudiants et élèves de la FESCI, mais aussi de l’AGEECI, qui sont emprisonnés depuis plusieurs mois en Côte d’Ivoire. De même, la FIDHOP demande la réintégration du Secrétaire général de la FESCI, Assi Fulgence Assi, abusivement radié des universités et des grandes écoles du pays.
La FIDHOP interpelle, enfin, les autorités de la Francophonie, en l’occurrence le responsable du Comité International des Jeux de la Francophonie (CIJF) et surtout, Mme la Secrétaire Générale de l’OIF, Mme Michaëlle JEAN, pour voler au secours des étudiants et des élèves de Côte d’Ivoire.

Fait à Genève, SUISSE, le 13 avril 2016

Dr BOGA S. GERVAIS
Président-Fondateur de la FIDHOP