Commémoration du 11 avril 2011 - La terre tremble à Paris: Plus de 3000 personnes dans les rues de Paris samedi 12 avril. Bernadette Chirac huée. Course-poursuite avec les CRS

Par IVOIREBUSINESS - Commémoration du 11 avril 2011. Plus de 3000 personnes dans les rues de Paris samedi 12 avril. Bernadette Chirac huée.

Tremblement de terre le samedi 12 avril à Paris, avec plus de 3000 personnes pour le 3e anniversaire du renversement du Président Laurent Gbagbo par l'armée française.
Il y avait foule samedi 12 avril 2014 dans les rues de Paris, où plus de 3000 personnes se sont donnés rendez-vous pour battre le pavé, à l'occasion de la commémoration du 3e anniversaire du 11 avril 2011, date du kidnapping et du renversement du Président démocratiquement élu de Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, par l'armée française Licorne et les casques bleus de l'ONUCI, après bombardement de son palais.
Cette Giga marche européenne des ivoiriens, panafricains, et français, a été organisée à l’Appel de Christian Vabé président du Rpci-Ac, d'Abel Naki président du Cri-panafricain, du Cojep-France, des associations patriotiques Codesci de Christine Zekou, Gbagbo-Free de Paul Eric, du Cpad-France, de Halte Génocide, et de toute la galaxie patriotique ivoirienne et panafricaine.
Les principaux organisateurs de cette marche historique ont à l’évidence réussi leur pari. Car le sol a grondé à Paris samedi devant des milliers de parisiens éberlués et fascinés, sortis massivement prendre des nouvelles et se renseigner.
Bernadette Chirac, l'épouse de Jacques Chirac, a été copieusement huée devant son domicile du 3 du Quai Voltaire, dans le 7ème arrondissement de Paris, au passage du cortège, alors qu'elle sortait de son véhicule.
Des slogans hostiles comme "Chirac assassin", "Sarkozy assassin", étaient scandés par les manifestants, qui arboraient des pancartes, des banderoles des partis et associations à l'effigie du Président Laurent Gbagbo, de Simone Gbagbo, de Charles Blé Goudé, et des crimes commis par le dictateur Ouattara en Côte d'Ivoire.
Des tracts et prospectus étaient distribués par centaines aux parisiens sortis massivement acclamer le cortège des 3000 marcheurs, et se joindre à la manifestation, qui grossissait au fur et à mesure qu'elle s'ébranlait.

Alertée par l'incident avec Bernadette Chirac, la préfecture de police a automatiquement réagi. Elle a fait monter d'un cran le niveau de sécurité de la marche qui devenait désormais une marche à haut risque.
Les CRS brusquement arrivés en renfort par centaine devant le domicile des Chirac, et ont commencé à brutaliser les manifestants, bloquant par le micro, et tentant maladroitement de canaliser tout le monde. Une bagarre rangée a alors éclaté, et devant la détermination des manifestants, les CRS ont dû appeler au calme et encadré la manif.
Mécontents, les patriotes ont tenu à le faire savoir. Une course-poursuite a alors éclaté entre CRS et eux dans les rues de Paris, sur près de 300 m, déjouant les plans des CRS qui voulaient faire avancer la marche à pas de tortue. Plan déjoué par Abel Naki qui a appelé les patriotes à accélérer la cadence. La marche a du coup pris une tournure militaire, aux airs de marche zoulou de l'ANC d'Afrique du Sud, avec battement de pieds au sol. La terre s'est alors mise à trembler.
La marche a débuté au Conseil Constitutionnel et Conseil d’Etat dans le 1ème arrondissement de Paris (métro Palais Royal, ligne 1), et a fini au Quai d’Orsay siège du ministère des Affaires Etrangères dans le 7ème arrondissement de Paris. Dès 15h, un meeting se tenait devant le Conseil d'Etat, animé par Christian Vabé.
Dame Jacqueline Chamois, la mère de Michel Gbagbo, présente, a pris la parole pour féliciter les manifestants et les exhorter à continuer. Les délégations étrangères venue de province, des Etats Unis, d’Angleterre, de Belgique, de Hollande, d’Italie, d’Allemagne, du Luxembourg, ont été saluées et ovationnées par la foule.

On notait aussi la présence du professeur Ballou Bi, ancien prisonnier politique à Bouna avec Affi N’guessan président du FPI, de Willy Bla, de Zap Krasso, de Sankara, de Brigitte Kuyo, Franck Lutté, de Paco Zégbé, et de plusieurs autres leaders de la galaxie patriotique.

L'organisation a été globalement bien tenue avec le concours des dynamiques amazones Marie Thérèse Zadi, Danielle, Prisca, Audra, avec Lazare, Roujo et Kipré à la sécurité, et Ephrem pour la communication.

Commencée devant le Conseil d’Etat par des discours pour galvaniser la foule, la Giga marche européenne a pris fin vers 21h15mn au Quai d’Orsay par un discours de clôture d’Abel Naki, après les allocutions des délégations étrangères comme Vaté venu spécialement des Etats Unis.

Mireille (Mimi) Kouamé