CAN 2023 / Mali-Côte d’Ivoire, samedi : L’appel d’un ressortissant malien à ses compatriotes : « Nous sommes tous des frères... »

Par Le Nouveau réveil CAN 2023 / Mali-Côte d’Ivoire, samedi. L’appel d’un ressortissant malien à ses compatriotes : « Nous sommes tous des frères... ».

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KATILÉ ALLAYE, RESSORTISSANT MALIEN.

La rencontre Côte d’Ivoire vs Mali de ce samedi 03 février 2024 au stade de la paix de Bouaké, match comptant pour les ¼ de finale de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des nations, ne cesse d'alimenter les débats sur les réseaux sociaux et dans plusieurs grains. Au regard des tournures que prennent parfois les échanges sur cette rencontre, Katilé Allaye, ressortissant malien qui vit à Bouaké depuis plus d’une quarantaine d’années, par ailleurs, président des commerçants de matériels de construction de Bouaké, a livré un message à ses compatriotes. Nous vous livrons un extrait de son message.

« Chers frères et sœurs Maliens, recevez mes salutations fraternelles. Je voudrais par ce message vous exhorter à la paix et vous départir de tout ce qui pourrait être source de tensions. Si un Ivoirien vous marche sur le pied, retirez votre pied, sans en faire une histoire. Dites-vous que c'est votre frère. Même si l'acte a été posé sciemment, dites-vous que c'est involontaire. Le football est un jeu. Si le football était la guerre, aucun joueur malien ne quitterait son pays pour venir jouer en Côte d'Ivoire. Nous sommes tous venus pour célébrer l'unité et la fête du football africain. La compétition a été initiée pour nous rapprocher. 

C'est un jeu où il y a un gagnant et un perdant. A cet effet, à la faveur de cette opposition, sachons-nous comporter et même dans la parole. Nous qui sommes en Côte d'Ivoire depuis 44 ans, nous n'avons aucun problème avec nos frères ivoiriens. Que ça soit dans l'exercice de nos activités ou même au niveau de l'administration, tout se passe bien. Le football et la politique ne vont pas de pair. Et même sur les questions politiques, les hommes finissent par s'entendre. Donc, nous qui sommes le peuple, nous ne le comprenons pas et nous faisons la confusion. Donc j'appelle les Maliens et les Ivoiriens à favoriser le vivre ensemble, la cohésion et la préservation des liens de fraternité. Sur le terrain, chaque équipe dispose de 11 joueurs. 

C'est le meilleur qui gagnera et c'est tout le monde qui gagnera puisque nous sommes tous des frères d'une même mère et d'un même père. »

Propos recueillis par VS