Côte d'Ivoire: Communiqué de la Fidhop relatif à la libération et au dégel des avoirs des "pro-Gbagbo"

Par IvoireBusiness - Côte d'Ivoire. Communiqué de la Fidhop relatif à la libération et au dégel des avoirs des "pro-Gbagbo".

Dr BOGA S. GERVAIS.

Dans un communiqué daté du 20 janvier 2015 et signé du procureur de la République près le parquet d’Abidjan-Plateau, nous apprenons la libération provisoire d’une cinquantaine de prisonniers politiques et le dégel de trente-et-un (31) comptes de personnes dites « pro-Gbagbo ».

La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Politique) se réjouit avec tous les prisonniers libérés provisoirement, ces grands chanceux de ce début de l’année 2015, et avec toutes leurs familles, leurs enfants, leurs épouses et leurs parents, qui viennent ainsi d’avoir la grâce de retrouver leurs proches : Dieu merci, ils ont survécu à toutes sortes de tortures et de traitements cruels, inhumains et dégradants subis pendant trois années environs, de la part du régime dictatorial au pouvoir en Côte d’Ivoire.

La FIDHOP se félicite également du dégel de leurs avoirs, de la trentaine de personnes proches ou se réclamant du Président Laurent Gbagbo, qui ont très abusivement été privées de leurs avoirs propres et qui en ont profondément souffert, ainsi que leurs familles ; aujourd’hui, ils recouvrent leurs droits, ce qui n’est pas le cas pour certains qui ont péri de cette privation absurde et abjecte.

La FIDHOP voudrait ici saluer toutes celles et tous ceux qui ont œuvré, sans compromission, à amener les autorités actuelles du pays à rétablir toutes ces victimes dans leurs droits et à restaurer ainsi, en partie, les Droits de l’Homme : c’est un devoir et une victoire pour tous les Démocrates !

La FIDHOP tient, toutefois, à faire les précisions suivantes et à lancer un appel.

1. Les prisonniers politiques du fait de la crise postélectorale de 2010 doivent être tous libérés, sans faire l’objet, ni de chantages, ni de marchandages, ni de calculs politiciens.

2. Les procès en assises ou ordinaires des « pro-Gbagbo » doivent être purement et simplement suspendus et annulés, si le régime au pouvoir n’a pas la volonté politique, ni judiciaire, de poursuivre équitablement ses propres criminels de rebelles d’hier, avec qui il gouverne la Côte d’Ivoire actuellement ; ce qui permettra d’apaiser le climat sociopolitique, avant d’éventuelles élections en 2015.

3. Le peuple ivoirien doit se mobiliser pour une Justice équitable, pour la libération de tous les prisonniers politiques et le retour de tous les exilés du fait de la grave crise de 2010.

Aussi, en tant que détenteur exclusif du pouvoir démocratique, dont il a été malheureusement dessaisi et frustré depuis les élections sanglantes de 2010, ce peuple doit-il s’impliquer particulièrement pour les élections à venir, en exigeant des politiques, la Paix, le respect des Droits de l’Homme et l’application stricte de la Constitution ivoirienne.

Fait à Paris, le 22 Janvier 2015

Dr BOGA S. GERVAIS
Président-Fondateur de la FIDHOP