Côte d'Ivoire: Après avoir terrorisé les Ivoiriens pendant la crise, les escadrons de la mort refont surface

Par LG Info - Côte d'Ivoire: Assassinats de journalistes et hommes politiques sous le régime Ouattara. Les escadrons de la mort refont surface.

Sous le Président Laurent Gbagbo, en pleine crise
déclenchée dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, les Ivoiriens ont découvert le terrorisme d’un
autre genre qui a véritablement terrorisé toue la Côte d‘Ivoire.
On parlait alors des «escadrons de la mort». Un escadron de la
mort est le nom couramment donné à un groupe armé qui
organise, généralement en secret, des exécutions sommaires
ou des enlèvements d'activistes, de dissidents, d'opposants politiques
ou économiques ou toute personne perçue comme interférant avec un ordre social ou politique établi. Tel que défini, on peut assimiler les
pratiques de ces personnes cachées qui tuaient sous Gbagbo et qui continuent de tuer encore aujourd’hui.
Comme l’a si bien noté notre confrère Le Nouveau Réveil dans sa parution du jeudi 21 novembre 2013, page 3.
«Même, même effet. L’enlèvement suivi de la tentative d’exécution de notre confrère Dieusmonde Tadé, dans la nuit
du lundi 18 et mercredi 19 novembre dernier, rappelle étrangement les pratiques vécues par la Côte d’Ivoire sous le règne
«des escadrons de la mort» d’effroyable mémoire. D’abord, ce fut des menaces. Une quasi persécution téléphonique quotidienne.
Et cela, au lendemain de la publication d’un article. Ensuite,
ce fut l’enlèvement, avec un mode opératoire naguère rependu
: des hommes en armes encagoulés à bord d’un 4X4 banalisé….
», exactement comme opéraient ceux qui tuaient sous
Gbagbo qu’on accusait pourtant d’entre le commanditaire.
Laurent Gbagbo n’est plus là. Et Alassane Ouattara est là depuis maintenant plus de deux ans. Alors qu’on croyait ces pratiques loin de nous et que le cauchemar des Ivoiriens
est désormais fini, ces «escadrons de la mort» refont curieusement surface. A la grande déception des partisans du nouveau régime. «Ouattara
avait pourtant laissé espérer que le pays s’était délivré de ces pratiques
djiahadistes. Promise à l’émergence 2020, la Côte d’Ivoire avait des raisons supplémentaires de croire qu’elle en avait fini avec ces films dignes des séries B, mettant en scène des gens en armes qui font la loi, la pluie et le beau temps et qui assassinent pour un oui ou pour un non…», regrette notre confrère. Qui ne croit plus aux capacités de ce régime démagogique et qui n’inspire plus confiance. Tant en interne qu’en externe. «Hélas, la réalité semble têtue. Et tout porte croire que des escadrons existent encore, mais qu’ils ont changé de visage… Il faut s’en inquiéter…», se désole le partisan du régime. En vérité, les escadrons «existent
encore» et ils n’ont pas changé de visage. Ce sont les même qui opéraient sous Gbagbo et dont imputait leurs
actions à l’ex-régime pour l’accabler davantage. Pour arriver à cet objectif, installer Ouattara. Maintenant que cet objectif a été atteint et que l’homme fort
d’Abidjan déçoit de jour en jour, il ne faut s’étonner du retour à l’envoyeur. Surtout qu’il a été avéré, suite au procès
intenté contre des journaux français, que Laurent Gbagbo, son épouse et son régime n’avaint rien à voir avec ces
fameux «escadrons de la mort». L’ancien pouvoir accusé pour rien Au contraire, pour les ex-autorités
d’Abidjan, en fait ce sont des rebelles «infiltrés» dans les zones sous contrôle gouvernemental
qui sont, en réalité, les véritables auteurs de ces exécutions en série. «Aucun gendarme, policier ou militaire sous mon contrôle ne s'est levé pour tuer quelqu'un et le mettre dans
une fosse. Mais aujourd'hui, il y a trop de bandits qui sont à côté de nous», avait déclaré, Bertin Kadet, ex-ministre de la
Défense et de la Protection civile. Interrogé alors par Libération (journal français).
Pour sa part, Alain Toussaint, évoquait une «mise en scène» organisée par les ex-rebelles.
C’est au regard de ces vérités que le Présidant Laurent Gbagbo, convaincu de son innocence, dans ces crimes, a décidé de porter plainte contre deux quotidiens français coupables
à ses yeux d'avoir associé, à travers leurs articles, son nom et celui de sa femme à de telles pratiques. Procès qu’il a d’ailleurs gagné en première instance et en appel, devant les juridictions françaises. Mieux,
il avait même ; en son temps, au Conseil de sécurité de l’Onu, envoyé des enquêteurs à Abidjan pour mener des investigations
à ce sujet. Pas des «touristes», mais de «vrais enquêteurs» dont il s’est dit prêt à favoriser le déplacement.
«La Côte d'Ivoire, s'était-il révolté, n'est pas gouvernée par un assassin. Je n'ai jamais tué quelqu'un. Ma femme n'a jamais
tué quelqu'un.» Et Gbagbo de préciser que les assassinats perpétrés
ne bénéficient en rien à son régime puisqu'ils visent des gens «marginaux politiquement
». «Notre silence est rompu ! Nous allons mener la bataille pour que les méchants et
les incapables et les incompétents et les meurtriers soient arrêtés.»
Avait menacé Laurent Gbagbo.

Ferdinand Bailly
ferdinandbailly@yahoo.fr