Côte d’Ivoire: Silence, on emprisonne !

Par LG INFO - Côte d’Ivoire, silence, on emprisonne !

Les Epouses des prisonniers politiques exigent la libération de leurs époux emprisonnés sans preuves par le régime Ouattara.

La Côte d’Ivoire balbutie. Le pays est devenu quelconque. Il croule sous le poids des conséquences de la crise postélectorale. Le pays continue de chercher les voies et moyens pour réconcilier ses fils et filles, profondément divisés par ce conflit. Alors que le pays a besoin de sérénité pour aller de l’avant. Malheureusement, le régime Ouattara ne s’inscrit pas dans cette voie. L’arrestation des trois personnalités du Fpi (Dano Djédjé, Hubert Oulaye et Koua Justin) le démontre. Ils sont incarcérés arbitrairement, avec des chefs d'accusation taillés sur mesure. Pour ne pas dire inventés de toutes pièces. Ce qui jette de l’huile sur le feu en cette année électorale. Ces agissements qui, si l'on n'y prend garde, risquent de conduire le pays droit dans le mur. La réconciliation doit se faire sur la base du respect des règles élémentaires de la démocratie et de l'acceptation des uns par les autres, quelles que soient leurs différences idéologiques, ethniques ou religieuses. Ce qui n'est malheureusement pas le cas dans notre pays. Aujourd'hui, pour jouir d'une liberté apparente en Côte d’Ivoire, il faut se taire ou dire du bien du régime actuel. Est-il besoin de rappeler que la réconciliation doit être facilitée par les actes posés par le régime Ouattara ? Car le décryptage du tableau analytique des actes posés par le pouvoir en place suscite, à n'en point douter, des interrogations au sein de la population et parmi les observateurs de la vie politique ivoirienne. Le régime Ouattara veut-il vraiment de la réconciliation ou s'en sert-il comme simple slogan à usage de communication aux fins de polir son image auprès de la communauté internationale ? A y regarder de plus près, nous pouvons, sans risque de nous tromper, conclure que la réconciliation reste un simple slogan pour le régime Ouattara. Ils en parlent sans véritablement la vouloir. En Côte d’Ivoire, le triomphalisme ambiant et l'enthousiasme naïf doivent enfin faire place nette à une prise de conscience constructive. L'humilité ne doit pas seulement être réclamée à l'opposition. Elle doit aussi et surtout habiter le pouvoir dont la responsabilité reste grande pour le retour de l'harmonie et la paix en Côte d’Ivoire. Car, lentement mais sûrement, le régime Ouattara est en train de créer les conditions d'une implosion sociale et politique. Son entêtement à traquer, emprisonner et à vouloir en finir avec tous les pro-Gbagbo en étant les principaux ingrédients. Il est encore temps d'arrêter l'escalade. C'est pourquoi, nous interpellons le régime Ouattara sur sa responsabilité à créer un environnement propice à la réconciliation en cessant les actes d'injustice. C'est le lieu d'interpeller également la communauté internationale, les diplomates accrédités en Côte d’Ivoire, les organisations de défense des droits de l'Homme et tous ceux ayant des intérêts en Côte d’Ivoire. Afin qu’ils jettent un regard attentif sur la situation actuelle caractérisée par des enlèvements et incarcérations sur fond de règlements de comptes politiques et d'instrumentalisation de la justice. On ne peut appeler quelqu’un à la table de la réconciliation avec un fusil sous la tempe. On se demande, alors, quel est le sens du slogan : « Vivre ensemble ».Or vivre ensemble, c’est de s’accepter mutuellement, prôner la tolérance, le pardon et accepter le droit à la différence. Il ne faut pas donner raisons à ceux qui pensent que ce slogan n’a de sens que quant ça vous arrange. La place d’un opposant n’est pas en prison. Que le régime médite cette phrase : « Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants. Et qui ne s’arrête pas sur le chemin des délinquants ». Les partisans du Président Laurent Gbagbo ne doivent pas baiser les bras. Et de continuer la lutte. Car le chemin de la victoire n’est jamais facile. Il est tortueux, plein d’embûches. A force d’y croire, ils y arriveront. Allons-y seulement. Haut les cœurs. La liberté vaincra. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire. A la semaine prochaine. Inch’Allah !

Yacouba Gbané

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