Côte d’Ivoire: La mère du Président Laurent Gbagbo est décédée (officiel)

Publié le Jeudi 16 Octobre 2014.

Par IVOIREBUSINESS - Dame Gado Marguerite, la mère du Président Laurent Gbagbo est décédée (officiel).

Accolades chaleureuses entre Laurent Gbagbo et sa mère au village. Image d'archives.

Abidjan - Le décès mercredi de la mère du président Laurent Gbagbo, trois jours après son retour d'exil, et émanant d'une source extrêmement crédible, est désormais officiel, comme le rapporte l'AFP et tous les médias ivoiriens ce jeudi.

"La mère de M. Gbagbo est décédée, sa dernière volonté était de mourir dans son village", a affirmé à l’AFP le ministre la Sécurité Hamed Bakayoko.

"On a proposé à la famille une ambulance médicalisée mais ce matin ils ont décidé de la faire partir dans un véhicule ordinaire, ils ont dû s’arrêter à Yamoussokro (centre), elle est morte vers 19H45", a-t-il expliqué.
IvoireBusiness fut hier soir le premier media à donner l'information, au moment même où plusieurs cadres du Front populaire ivoirien (FPI) n'étaient pas encore informés.
Même si les raisons de sa mort restent encore floues, Dame Gado Marguerite est morte hier soir lors de son retour dans son village natal.
Selon une source familiale, bien que se portant bien, elle était très fatiguée et voulait retourner au village pour se reposer.

Agée de plus de 90 ans, Marguerite Gado, mère de M. Gbagbo est rentrée dimanche par la route du Ghana voisin où elle était en exil depuis la crise
postélectorale 2010-2011.

"Elle voulait rentrer en Côte d’Ivoire depuis longtemps", avait déclaré le ministre ivoirien de l’Intérieur.

Le régime du président Alassane Ouattara a "présenté ses condoléances à la famille" a-t-il fait savoir.

Alassane Ouattara, mauvais perdant à la dernière élection présidentielle de 2010 face à son rival Laurent Gbagbo, dont la victoire à la présidentielle de 2010 avait été rejetée
par Laurent Gbagbo, a plongé la Côte d’Ivoire dans une grave crise qui a fait plus de 3.000 morts.

Laurent Gbagbo est actuellement emprisonné à La Haye dans l’attente de son procès par la Cour pénale internationale (CPI), qui l’accuse de "crimes contre l’humanité".

Plusieurs milliers d’Ivoiriens ont trouvé refuge au Ghana pendant la crise postélectorale.

Le retour des réfugiés, un enjeu pour la réconciliation nationale, n'a jamais été la priorité du gouvernement, multipliant les effets d'annonce sans lendemain, et laissant les exilés à leur propre sort.

Serge Touré