Côte d’Ivoire: Essy Amara pressenti pour diriger la transition

Par IvoireBusiness - Après son retrait du processus électoral et la dissolution de son équipe de campagne, Essy Amara pressenti pour diriger la transition.

Essy Amara et Nelson Mandela. Image d'archives.

Selon une source extrêmement crédible, après son retrait du processus électoral pour ne pas cautionner des élections truquées d'avance, et après la dissolution de son équipe de campagne, Essy Amara est pressenti pour diriger la future transition politique qui se profile à l’horizon en Côte d’Ivoire, où la présidentielle du 25 octobre prochain est de plus en plus incertaine. Dernier signe en date, les électeurs ont massivement boudé le retrait des cartes d'électeurs par la très controversée Commission électorale indépendante, dirigée par un proche du chef du l'Etat.

Concernant Essy Amara, sa carrure internationale, et sa très longue expérience dans les hautes sphères de la diplomatie mondiale en tant que Ministre des Affaires Etrangères d’Houphouët Boigny, Président de l’Assemblée générale de l’ONU, dernier secrétaire général de l’organisation de l’unité africaines (OUA), et premier président de la Commission de l’Union africaine (UA), plaident pour lui.
Essy Amara a été le premier candidat à se retirer du processus électoral en cours, car selon lui, « les conditions d’une élection équitable et transparente ne sont pas réunies ». Il ne voulait pas servir de caution à une mascarade électorale et à « un processus électoral dont les résultats sont connus d’avance ».
A sa suite, Mamadou Koulibaly président de LIDER, s’est retiré lui aussi du processus électoral pour ne pas cautionner des élections truquées d’avance. Il est même en campagne pour appeler au boycott des élections. Le Front populaire ivoirien a également appelé au boycott de la présidentielle et averti "qu'aucune élection présidentielle ne se tiendra en Côte d'Ivoire le 25 octobre prochain".
Selon plusieurs analystes, on s’achemine vers un boycott massif de l’élection présidentielle du 25 octobre prochain et la mise sur pied d’une transition politique, avec de graves troubles à l’horizon en cas de passage en force du chef de l’Etat, lequel est resté sourd aux appels répétés au dialogue de l’opposition. La principale coalition de l’opposition, la CNC, et ses alliés de l’URD, du PIT, et du RPP, de même que l’ex-leader du RHDP Anaky Kobenan Innocent, exigent un dialogue avec le chef de l’Etat pour discuter de conditions minimales d’organisation d’un scrutin juste et équitable, avec zéro mort.
Konan Banny, président de la CNC a lui aussi prévenu que "pour que les élections se fassent, il faut que les conditions optimales soient réunies". Avant de déclarer que "nous n’irons pas à des élections truquées d’avance".
La Centrale syndicale la FESACI qui comprend 97 syndicats vient aussi de lancer une sévère mise en garde au chef de l’Etat et à toute la classe politique, contre la tenue d'élections à hauts risques sans dialogue et sans consensus minimum.
L’armée française a déjà placé ses forces dans le pays en état d’alerte maximale pour parer à toute éventualité.

Nous y reviendrons.

Eric Lassale