Côte d’Ivoire/ Dons des Ivoiriens de France aux exilés : Attention à l’arnaque !

Le dimanche 31 juillet 2011 par IvoireBusiness - « Nous apprenons ici et là que des fonds sont levés pour venir en aide aux refugiés ivoiriens du Ghana, Togo, bénin, Sénégal etc.

Touré Moussa Zéguen en 2005 avec le général Mangou, ex-Cema. De jeuneafrique.com.

Le dimanche 31 juillet 2011 par IvoireBusiness - « Nous apprenons ici et là que des fonds sont levés pour venir en aide aux refugiés ivoiriens du Ghana, Togo, bénin, Sénégal etc.

Malheureusement rien ne nous ait encore parvenu ». Ces mots sont de Touré Zeguen, président de la coalition internationale pour la libération de la Côte d’Ivoire (CILCI), une organisation basée au Ghana.
Membre de la galaxie patriotique et très proche de Charles Blé Goudé, Touré Zeguen, tout comme plusieurs ivoiriens se sont réfugiés dans les pays de la sous-région, fuyant les représailles du nouveau pouvoir d’Abidjan après la chute du président Laurent Gbagbo.
De quoi, s’agit-il ?
Si la diaspora ivoirienne pro-Gbagbo a été très active tant dans la mobilisation pour la réélection de leur champion ou pour la reconnaissance de sa victoire au lendemain du 28 novembre 2010, celle-ci continue, à travers marches et sitting à clamer la libération de l’ex-président ivoirien, capturé par les forces pro-Ouattara, aidées par la France.
Aussi, cette diaspora, principalement celle vivant en France ne lésinerait pas sur les moyens pour apporter assistance à leurs compatriotes en fuite un peu partout en Afrique, à travers des levées de fonds et autres collectes de vivres et non vivres.
« Je ne parle pas de ceux qui envoient de l’argent à leurs parents et amis. Mais en ce qui concerne des dons en direction d’un groupe d’individus organisés comme nous le sommes, en tout cas nous ici au Ghana, nous n’avons aucune information » charge, le président de CILCI, très en colère !
Et d’ajouter : « En tant que président de la plus grande organisation des ivoiriens en exil depuis le 11 avril 2011, c’est d’ailleurs tout récemment que j’ai pris langue avec M. Abel Naki, du Cri Panafricain, que tous les exilés félicitent au passage pour le travail bien fait, et qui m’aurait dit qu’une levée de fonds sera organisée le 13 août prochain à Paris. Nous serons heureux d’en bénéficier vue les conditions dans lesquelles le pouvoir de Dramane Ouattara nous a mis. Le reste, je ne peux pas vous en dire plus ».
Que s’est donc-t-il passé, alors que les informations en notre possession parlent de plus de trois soirées gala de levées de fonds pour aider les « compatriotes ivoiriens réfugiés » et qui auraient mobilisées entre 7 et 10 000 euros en espèces.
Les Ivoiriens de France auraient-ils renoué avec leur ancienne pratique connue sous le nom de code « 3615 » du temps des enfants de la Somalie ou de la faim en Ethiopie ?
Une pratique bien rodée des escrocs en bandes organisées, à travers des ONG fictives !
Attention à l’arnaque des honnêtes citoyens, car si la Côte d’Ivoire et le peuple ivoirien ont longtemps souffert et continuent de souffrir dans leur chaire de la barbarie imposée par la France et ses suppôts internes, il n’appartient pas à cette diaspora si noble, qui aura par sa mobilisation, marqué son attachement à sa patrie, de saboter tous ces efforts en s’adonnant à des pratiques peu recommandables !
Il serait donc temps qu’une réelle organisation, voire un vrai réseau se mette en place en vue de coordonner toutes ces actions si utiles, si nobles.
Affaire à suivre !

Philippe Kouhon, journaliste indépendant