Côte d’Ivoire – Importante déclaration à la nation : Le RPCI dit NON au marchandage « levée du Boycott du recensement contre libération des 150 prisonniers politiques en Côte d’Ivoire »

Par IVOIREBUSINESS – Le RPCI-AC dit NON au marchandage « libération des prisonniers politiques contre levée du boycott du recensement ».

Le rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire s’est réjoui que le jeudi 22 mai dernier, le gouvernement ait à sa demande, renoué le dialogue avec le Front populaire ivoirien, dialogue qu’il avait rompu unilatéralement en transférant
contre toute attente, Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale.
Le Rpci-Ac se réjouit également que le gouvernement ait décidé de la libération de 150 prisonniers politiques et de dégeler les comptes de 50 personnalités pro-Gbagbo, car ces gestes, bien que très insuffisants, vont dans le sens de la réconciliation nationale et la paix que le Rpci-Ac appelle de tous ses voeux.
Par contre, le RPCI-AC dit NON au marchandage honteux proposé par le gouvernement à savoir la « libération des 150 prisonniers politiques contre la levée du mot d’ordre du boycott du recensement général de la population et de l’habitat » (RGPH), suivi à 90% par la population.
Pour le Rpci-Ac, il s’agit d’un cas flagrant de violation des droits de l’homme, sciemment voulu et entretenu par le gouvernement, qui décide du moment où il peut les marchander.
Cette attitude du gouvernement rappelle la traite négrière et l’esclavage, où les noirs étaient l’objet de marchandage après avoir été emprisonnés.
Pour le Rpci-Ac, c’est la preuve que le gouvernement bafoue la dignité humaine en tenant les prisonniers politiques en otage, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux.
En conséquence :
Le Rpci-Ac exige la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques dans les géôles du régime Ouattara, en dehors de tout marchandage.
Le Rpci-Ac demande avec insistance au Front populaire ivoirien et à toute l’opposition de maintenir son mot d’ordre du boycott du recensement général de la population et de l’habitat cela:
- jusqu’à la libération de Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo, et Charles Blé Goudé.
- jusqu’à libération sans condition des 800 prisonniers politiques civils et militaires qui croupissent dans les geôles du régime.
- jusqu’au retour au pays des 200.000 exilés politiques.
- jusqu’au retour dans leurs villes, quartiers, villages, des 2 millions d’exilés intérieurs.
- jusqu’à la restitution des maisons, voitures, biens meubles et immeubles des pro-Gbagbo confisqués illégalement par le régime.
- jusqu’à la mise en place d’une nouvelle Commission électorale indépendante équilibrée et consensuelle dont le président est élu par ses pairs et non nommé par le chef de l’Etat.
- jusqu’à la réintégration administrative des partisans de Laurent Gbagbo.
- jusqu’au financement des partis d’opposition par le pouvoir tel que prévu par la loi.
- jusqu’au dégel des avoirs et comptes bancaires des pro-Gbagbo et de tous ceux qui sont soupçonnés de l’être.
- jusqu’à la restitution des terres des ivoiriens confisquées par les allogènes sur toute l’étendue du territoire national.
- jusqu’à la mise en place des Etats généraux de la République.
- jusqu’à la fin du rattrapage ethnique et tribal en Côte d’Ivoire.
- et jusqu’à la libéralisation des médias d’Etat exclusivement à la solde du pouvoir.
Le Rpci-Ac lance un Appel au peuple de Côte d’Ivoire à descendre massivement dans la rue le 05 juin 2014 à la Place de la République à Abidjan, pour dire NON au marchandage des prisonniers politiques et exiger leur libération immédiate et sans condition.

Fait à Paris le 26 mai 2014.

Pour le Rpci-Ac

Christian Vabé

Président