Bédié relate son assassinat manqué lors de son blocus : « J’ai vécu une tentative d’assassinat ». « Ma résidence a été prise d’assaut à l’arme de guerre »

Par Ivoirebusiness - Bédié relate son assassinat manqué lors de son blocus « J’ai vécu une tentative d’assassinat ». « Ma résidence a été prise d’assaut à l’arme de guerre ».

Abidjan le 26 Novembre 2020. Le président du PDCI et du CNT, Henri Konan Bédié a échangé ce jeudi, avec les chefs traditionnels et cadres du Grand Ouest et d`Abidjan en sa résidence à Abidjan.

Recevant le jeudi 26 novembre 2020 les chefs de cantons, de tribus, et de villages des régions du Gôh, du Lôh Djiboua, et du Haut Sassandra, et les chefs traditionnels de l’Ouest résidants à Abidjan en sa résidence privée d’Abidjan-Cocody, le président du Pdci-Rda Henri Konan Bédié, président de la transition civil, a relaté avec une incroyable serenité son assassinat manqué lors du blocus de sa résidence :

« Ce qui s’est passé ici, le blocus, je dirai même la tentative d’assassinat puisqu’ils ont jeté des bombes dans ma maison ici, ils ont forcé les portes de ma chambre et chez madame pour rechercher disent-ils je ne sais quoi.

Tout cela nous avons vécu avec le sang froid et la sérénité parce que nous savons que le combat que nous menons est une cause noble et juste et que Dieu ne permet pas que soit vaincu celui qui mène un tel combat.

Je mène ce combat au nom de toute l’opposition réunie dans une plateforme des partis politiques et des leaders responsables de ces partis.

Il s’en est suivi une rafle monstre à l’endroit de tous mes collaborateurs et de ceux qui étaient réunis ici alors même qu’ils venaient pour la discussion et pour accentuer les démarches pour ouvrir le dialogue, de même que les jeunes qui se battaient à nos cotés pour que tout cela se réalise à savoir la justice et la paix en Côte d’Ivoire.

Et cela fait plusieurs semaines que mes proches collaborateurs et ces jeunes sont détenus certains à des endroits que nous connaissons et d’autres à des endroits que nous ne connaissons pas.

Ils ont été emportés pour une destination inconnue.

Nous ne baissons pas les bras et nous exigeons toujours que toutes ces personnes soient rendues à la liberté. Ce combat porte ses fruits. Certains ont déjà été libérés, d’autres libérés et placés sous contrôle judiciaire beaucoup d’autres sont encore détenus.

Je voudrais vous rassurer que personne ne sera laissé plus longtemps encore en prison car cette main tendue que j’ai accepté en allant discuter avec lui (Alassane Ouattara, Ndlr) en fait c’est pour l’aider.

Toutes ces situations, ces arrestations, même les personnes qu’on a décapités à Bonoua et à Daoukro, d’autres éventrés tout cela a fait le tour du monde et cela provoque beaucoup de pressions sur lui et en acceptant d’aller au dialogue c’est pour l’aider à s’en sortir.

Parce que au Pdci-Rda et à l’opposition ce que nous voulons, c’est réellement la paix et la fraternité entre ivoiriens. On ne doit pas considérer un adversaire comme un ennemi mais comme un frère du même pays.

Henri Konan Bédié, président du CNT».