Augmentation SANS CONSULTATION des prix du Gaz et de l’Essence: Le RPCI EXIGE LA DEMISSION DU MINISTRE ADAMA TOUNGARA

Le 06 janvier 2013 par IVOIREBUSINESS - COMMUNIQUE DU RASSEMBLEMENT DU PEUPLE DE CÔTE D’IVOIRE

Photo: Stéphane Le Foll, ministre français de l'Agriculture, et Christian Vabé, Président du RPCI.

Les prix du gaz et de l’essence Super, contre toute attente, et au mépris de la souffrance endurée par le peuple de Côte d’Ivoire, viennent d’être augmentés par le gouvernement Ouattara.
Ainsi le carburant super passe de 774 Fcfa à 792 Fcfa, soit une augmentation de 18Fcfa.
La bouteille de gaz B12 passe de 4000 fcfa à 5200 fcfa, soit une augmentation de 1200 Francs CFA.
La bouteille de gaz FAITOU passe de 1800Fcfa à 2000Fcfa.
Ces augmentations n’avaient pas été mentionnées dans la dernière adresse à la nation du chef de l’Etat, d’où la désagréable surprise des ivoiriens.
En effet, dans son discours à la nation, Alassane Ouattara a déclaré que le pays se portait très bien avec une croissance de 8,6% en 2012. Il a aussi annoncé que les régies financières avaient toutes réalisées des excédents considérables en 2012.
Les Impôts ont réalisé un excédent de 99 milliards FCFA.
Les douanes un excédent de 38,43 milliards de FCFA.
Idem pour le trésor public qui a réalisé des excédents considérables lors des emprunts obligataires d’Etat.
Avec ces augmentations inattendues DES PRIX DU GAZ ET DU SUPER réalisées par la petite porte, doit-on croire en ces chiffres mirobolants annoncés par le chef de l’Etat ? Où s’agit-il d’effets d’annonces à caractère cosmétique ?
Sinon pourquoi ces excédents réalisés par les régies financières ne serviraient-elles pas à éponger les dettes du secteur des hydrocarbures ?
Surtout qu’aucun communiqué officiel du gouvernement n’a sanctionné ces augmentations de gaz et d’essence, pourtant prises en Conseil des ministres.
Le Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire (RPCI) estime que cela donne une impression d’amateurisme gouvernemental et de tentative de fuir ses responsabilités.
Pire, cette décision lourde de conséquences pour le consommateur ivoirien a été prise unilatéralement par le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, monsieur Adama Toungara, au mépris des règles élémentaires de bonne gouvernance.
En effet, ce dernier n’a pas pris la peine de consulter les acteurs de son secteur et les partenaires sociaux, avant de prendre cette décision.
L’union fédérale des consommateurs de Côte d’Ivoire (UFCCI) et le Groupement des professionnels du pétrole (GPP) n’ont en effet pas été consultés.
Mais le ministre Toungara, après les avoir royalement ignorés dans sa prise de décision, leur intime l’ordre de prendre leurs responsabilités. Mieux, il demande aux consommateurs de s’organiser pour faire appliquer les nouveaux prix subventionnés.

Le RPCI approuve la réaction de ferme condamnation de la décision ministérielle par l’union fédérale des consommateurs de Côte d’Ivoire (UFCCI).

En effet, dans un communiqué publié par voie de presse, L’UFCCI « déplore et condamne l’absence totale de communication et de concertation avant la prise et l’entrée en vigueur de cette importante mesure d’augmentation de tarifs. Une telle attitude est à la fois frustrante pour les consommateurs et constitue une violation flagrante du droit d’être entendu. Ce droit consacré par l’organisation des nations unies, reconnait aux consommateurs du monde entier le droit d’être représenté là où se prennent toutes les décisions qui les concernent afin que leurs intérêts soient pris en compte à temps ».
L’UFCCI « digère très mal ces nouvelles mesures, qu’elles jugent à la fois injustes et inopportunes. Les consommateurs restent persuadés que la réduction voire la suppression des subventions qui leur est imposé aujourd’hui n’est ni la seule, ni la meilleure alternative pour résoudre les difficultés rencontrées dans ce secteur d’activité. Les efforts doivent être faits par tous ; Un audit du secteur s’impose pour ne pas faire payer les seuls consommateurs ».

Au vu de ce qui précède :
Le RPCI condamne énergiquement l’augmentation unilatérale des prix du gaz et de l’essence-super par le ministre des Mines et de l’Energie Adama Toungara, sans consultation préalable des acteurs du secteur et des partenaires sociaux.

Le RPCI exige la démission du ministre Adama Toungara pour faute grave et manquement avéré à ses obligations régaliennes.

Le RPCI demande au gouvernement de surseoir à l’augmentation unilatérale des prix du gaz et de l’essence-super, car cette décision est déjà source de graves tensions dans le pays, au moment où la cherté de la vie bat déjà son plein et que l’argent est devenu rare.

Le RPCI pense que ce n’est pas aux consommateurs seuls de payer pour le trou de 170 milliards de Fcfa du secteur des hydrocarbures, trou qu’ils n’ont pas crées.

Le RPCI demande au gouvernement d’organiser de toute urgence, les Etats généraux du secteur des HYDROCARBURES, afin de trouver avec tous les acteurs et partenaires sociaux, la solution la plus adaptée pour éponger les arriérés de dettes de 170 milliards de F. Cfa, du secteur des hydrocarbures.

Fait à Paris le 05 janvier 2013
Pour le RPCI,

Christian Vabé
Président