Affrontements autochtones-allochtones à Duékoué - La situation s’aggrave - 5 Dozos, 2 Libériens et un civil, tués

Par Soir Info - Affrontements autochtones-allochtones à Duékoué. La situation s’aggrave. 5 Dozos, 2 Libériens et un civil, tués.

Publié le jeudi 6 janvier 2011 | Soir Info - Des Fds et le curé de la mission Catholique, blessés. Malgré l’exhortation du préfet du département à arrêter les

affrontements entre les allochtones Dioula et les autochtones Wê, les hostilités continuent à Duékoué. Hier mercredi 05 janvier 2011, vers 7h, les tirs qui avaient cessé, ont repris au quartier Côcôman et dans les environs du lycée moderne de la ville. Durant plusieurs heures, la population est restée terrée chez elle. Les affrontements auraient fait 5 morts du côté des Dozos et rebelles venus en renfort aux jeunes malinké, a-ton appris d’une source militaire. A en croire cette source, deux individus armés de lance-roquette et de Kalachnikovs, s’apprêtaient à tirer dans la mission catholique où sont refugiés près de 7000 déplacés de villages et de Quartiers, quand ils ont été abattus par des éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) en faction en ces lieux. Plus loin, vers la gare de Guessabo, trois (3) autres ont été abattus. Par
ailleurs, du côté adverse, selon des combattants malinké et les populations déplacées, deux (2) libériens qui combattaient du côté des jeunes Wê, ont été tués dont un brulé au quartier Gueré. Le gérant d’un maquis situé au quartier belle ville à été aussi tué. Hier, lors de la tournée de sensibilisation organisée par les religieux afin que les hostilités cessent, le Père Martin, curé de la mission Catholique, a été blessé par un groupe de jeunes surexcités. Face aux combats qui s’intensifient dans la ville, les quelques personnes courageuses qui ont préféré rester sur place, ont dû quitter leur quartier pour se refugier soit à la mission, soit au quartier carrefour ou encore a l’église CMA. Le quartier Latif est parti en fumé. Au moment où nous mettons sous presse, quelques tirs se faisaient encore entendre.
K.K.Théodore
(Correspondant régional)