Visite d'Etat de Ouattara à Gagnoa- Révélations sur un discours écrit par son camp: Comment les chefs ont été manipulés !

La tension été montée, tout de suite après les allégations des "parents de Laurent Gbagbo" lors de la visite du président Alassane Ouattara dans la région. De même, les spéculations ont jailli permettant à qui le voulait de se prononcer sur le sujet. Aujourd'hui, de graves révélations viennent d'être faites par des autorités coutumières de la région qui crient haut et fort à une mascarade.

Le premier point qui a réussi à tourner tous les regards vers cette visite du président Ouattara est bel et bien le discours prononcé, au nom du peuple Bété de la région du Gôh, par Monsieur Joseph Gadji, porte-parole désigné.

Trois jours après ledit message où il indiquait que le peuple Bété demandait pardon à la Nation pour les erreurs commises par Laurent Gbagbo lorsqu’il était au pouvoir, les langues ont commencé à se délier du côté des autorités coutumières de la région.

Selon nos sources, lors de la réunion préparatoire de l’accueil du chef de l'Etat, il n’a jamais été prévu un tel message. C'est avec un malheureux grand étonnement qu'ils se sont retrouvé face à de tels propos du chef de canton.

De plus, une autre autorité coutumière a révélé que ce discours a été préparé par le professeur Maurice Kacou Guikahué secrétaire exécutif du PDCI et ce sans les aviser.

« Pourquoi le peuple Bété demanderait pardon à la Nation ? », a interrogé notre source, avant de continuer.

« Notre présence se justifiait juste par la légendaire hospitalité du peuple Bété reconnue par tous. Ce discours lu par notre frère Joseph Gadji dont nous savons maintenant ses accointances avec des cadres du PDCI de la région, a été rédigée sans notre avis par Kacou Guikahué. ET cela n’engage que les auteurs. La preuve nous avons prévu nous réunir dans les jours à venir pour clarifier les choses au sein de nos populations. »

Voici quelques mots que Joseph Dagbo Gadji déclarait devant le chef de l’Etat : « «Un de nos fils a dirigé la Côte d’Ivoire, les choses ne se sont pas passées comme nous l’aurions désiré. Le canari que le peuple lui a confié s’est cassé brisant la multitude de bonheur qu’il espérait. Les pères que nous sommes, assumons la responsabilité du tort causé par les enfants de Gagnoa à la nation. En pays bété le père n’exige rien devant la faute du fils à personne, il ne demande pas de contrepartie, dans la dignité, il demande juste pardon. »

Apparemment les choses ne sont jamais comme on veut nous les faire croire. A l'aube du scrutin, il est bien dommage de constater de telles attitudes qui n'ont pour valeur que d'encenser les crises et les divisions.

Pour l'heure, rappellons que le camp Ouattara n'a encore pas réagi à ces témoignages mais c'est chose qui ne saurait tarder,pensons-nous, dès que l'information leur aura été relayée.

Nous vous reviendrons.

Thaëïl'D.