Urgent - FPI: La guerre des chefs n'aura pas lieu. Miaka prêt à céder son fauteuil à Affi dans les 24-48h

Par EventNews TV - La guerre des chefs n'aura pas lieu au FPI. Miaka prêt à céder son fauteuil à Affi dans les 24-48h.

ENTRETIEN EXCLUSIF/ Libération d’Affi – Sort de la direction intérimaire – Nominations en l’absence d’Affi – Cas de Simone Gbagbo – Affaire Blé Goudé maltraité – GBAGBO à la Haye- MIAKA OURETO DIT TOUT

La question qui fâche est selon les observateurs de la nouvelle donne politique au Front populaire Ivoirien la suivante : Que va-t-il se passer pour Miaka Oureto, président par intérim du FPI maintenant que le président Affi est libéré ? Dans cet entretien exclusif, Miaka Oureto clarifie les choses…
Eventnewtstv : Quels sont vos premiers sentiments après la libération de vos camarades ?
MIAKA OURETO : Tout d’abord, il faut savoir que c’est au pied levé que nous avons organisé l’accueil de ces camarades. Au fur et à mesure que nous allons avancer, les choses vont se diluer et on verra. Pour l’instant, on nous dit que c’est seulement des libertés provisoires. On attend que les fêtes passent afin que notre secrétaire national chargé des affaires juridiques nous explique tous les détails de ces libérations. Notamment quelles sont les restrictions qu’on leur impose. En tout cas comme c’était la grande foule hier, on n’a pas eu le temps de discuter de tous ces détails. Retenez que c’était la joie et l’émotion des retrouvailles. Sur le plan physique, nos camarades se portent apparemment tous bien.
Eventnewtstv : Comment voyez-vous désormais l’avenir de la Côte d’Ivoire avec ces libérations qui augurent certainement de l’instauration d’un climat politique apaisé ?
MIAKA OURETO : C’est l’appel que nous avons lancé. Nous avons profité de cela pour faire la précision que dans un Etat organisé, il existe les pouvoirs suivants: Le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire. Aujourd’hui, on nous dit que c’est à l’initiative du pouvoir judiciaire que nos camarades ont été remis en liberté provisoire. On les a remerciés. Mais nous avons demandé que l’effort soit poussé plus loin. Parce que les pro-GBAGBO sont encore 700 à être toujours en détention. On n’a fait que libérer 11 à 12 personnes. Nos pensées vont également à nos jeunes frères qui sont tout près de nous. Blé Goudé, Jean Yves Dibopieu et autres... On se demande dans quelles conditions ils sont gardés ? Il faut aussi que les efforts soient poussés plus loin pour Simone qui à Odienné, son mari qui est à la Haye afin que les efforts soient croisés, toutes les libertés soient retrouvées pour la réconciliation.
Eventnewtstv : Avez-vous des nouvelles du prisonnier Laurent Gbagbo que le peuple attend pour célébrer la vraie réconciliation ? comment se porte t-il ?
MIAKA OURETO : En tout cas depuis que je l’ai quitté en avril dernier, oui il se porte bien.
Eventnewtstv : Maintenant que le président AFFI est libéré quelle place vous vous donnez au sein de la direction du FPI ?
MIAKA OURETO : Je ne suis qu’un président intérimaire. Et la direction qui est là est une direction intérimaire. Les camarades qui sont les premiers responsables viennent d’être libérés et si les conditions d’activités politiques sont permises, allons aller à une passation. C’est une évidence. Conformément à l’esprit et aux textes du parti. En tout cas si tous les contours de ces libérations sont cernés, dans les 24 heures où 48 heures on va aller à la passation. Dans les jours avenirs, on aura toutes les précisions.

Eventnewtstv : Certains craignent que le président Affi ne vienne faire table rase des décisions arrêtées par la direction intérimaire. Notamment les nominations et autres sujets sensibles…
MIAKA OURETO : Non…non. Pascal Affi N’guessan est un grand homme politique. Je ne crois pas que son projet soit de régler des comptes. C’est un travail qui a été fait pour nous tous. Ils viennent pour constituer une force de proposition afin de renforcer la notre. Ensemble, nous allons avancer pour faire aboutir la lutte. Non, Affi ne vient pas pour chambouler quoi que ce soit afin de tout recommencer à zéro.

Entretien réalisé au téléphone depuis Paris par Tidiane Houla
Retranscription : Augustin Djédjé