Urgent – L'ONU dénonce le dictateur Ouattara : "Abidjan a tenté de faire assassiner des pro-Gbagbo au Ghana" (rapport ONU)

Par IvoireBusiness - Urgent – Abidjan a tenté de faire assassiner des pro-Gbagbo au Ghana selon l'ONU.

Selon un rapport d'experts de l'ONU publié par l'AFP et dont IvoireBusiness a eu copie, le gouvernement ivoirien a envoyé des agents au Ghana pour tenter d’assassiner ou d’enlever des partisans du président Laurent Gbagbo.
Autrement dit, le régime Ouattara a à plusieurs reprises eu recours à l'utilisation de tueurs à gages, pour tenter d'assassiner ou d'enlever ses opposants politiques en exil au Ghana.
Le gouvernement ghanéen, fait nouveau, a reconnu officiellement devant les experts Onusiens, que le régime ivoirien procède à l'élimination physique ou à l'enlèvement d'opposants politiques sur son territoire.
En effet, selon le document, le gouvernement ghanéen a indiqué en juillet dernier aux experts, chargés de surveiller l’application de sanctions internationales contre le Liberia, qu’Abidjan avait "envoyé des agents ivoiriens dans le but d’assassiner ou de kidnapper des militants pro-Gbagbo réfugiés" au Ghana.
"Les autorités ghanéennes affirment avoir fait échouer au moins deux de ces
missions" au début 2013, ajoute le rapport. Au moins un ancien partisan de
Gbagbo, qui était rentré en Côte d’Ivoire, "a été enlevé et a disparu".
Le Liberia n'est également pas en reste des méthodes peu orthodoxes du dictateur Ouattara.
En effet, le rapport indique que les autorités ivoiriennes ont aussi soudoyé des mercenaires libériens pour les dissuader de mener des attaques contre la Côte d’Ivoire à partir du Liberia.

L’an dernier, plusieurs attaques avaient été menées contre le régime Ouattara à l'Ouest du pays, dont l’une avait tué sept Casques bleus en juin 2012.
Pour le régime d'Abidjan, ces attaques venaient du Liberia, d'où l'utilisation de mercenaires libériens pour tenter d'assassiner les exilés ivoiriens au Liberia.

Les experts précisent ne pas être en mesure de "vérifier de manière indépendante" les affirmations du gouvernement ghanéen mais ils disent avoir
rencontré à Accra plusieurs anciens ministres de Gbagbo qui souhaitent rentrer
au pays mais qui "ont peur d’être tués".
Par contre, ils affirment avoir "rassemblé des informations substantielles" sur des paiements effectués, depuis mai, par Abidjan à "d’importants mercenaires libériens" dont Isaac Chegbo, surnommé "Bob Marley", et Augustine "Bush Dog" Vleyee.
Les paiements, effectués par un service dépendant du ministère ivoirien de l’Intérieur, avaient pour but de "recueillir des informations auprès de ces individus et de les dissuader de mener des attaques transfrontalières",
précise le rapport. L’un des mercenaires a indiqué avoir reçu 8.000 dollars et d’autres 2.000 dollars, versés à Abidjan.
Selon les experts de l’ONU, cette politique d'assassinat et d'enlèvement d'adversaires politiques en exil par le régime Ouattara ne peut pas faire durablement baisser la tension dans le pays et ne peut y garantir la paix et la sécurité. Au contraire, elle ne pourra que l'exacerber.

Eric Lassale avec Experts de l'Onu