Tshunami à Abidjan: Le Premier ministre Gon Coulibaly annoncé chez Gbagbo

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, est attendu chez le Président Laurent Gbagbo à MAMA (Ouragahio) dans la sous-préfecture de Gagnoa, a-t-on appris de plusieurs sources concordantes.
Cette visite sur les terres natales de Gbagbo, qui pourrait se situer à la fin du mois selon nos informations, fait déjà l’effet d’une bombe en Côte d’Ivoire et barre la Une de la presse ivoirienne de ce jour.
Mais on se perd déjà en conjectures sur les véritables raisons de ce déplacement d’un proche parmi les proches du chef de l’Etat Alassane Ouattara sur les terres natales de Laurent Gbagbo.
Surtout que le Président ivoirien doit rencontrer la procureure Fatou Bensouda demain jeudi 21 septembre 2017 à New York pour, selon nos informations, lui livrer sa part de vérité concernant les récentes attaques armées contre son régime, attaques qu’il attribue sans apporter la moindre preuve à des proches du Président Laurent Gbagbo parmi lesquels, Stéphane Kipré président de l’union des nouvelles générations, et Damana Pickas vice-président du Front populaire ivoirien.
La manœuvre, comme on l’a dit est de faire échouer la libération provisoire de Gbagbo, qui devrait vraisemblablement intervenir avant la fin de l’année.
Serait-ce un début de dégel entre le gouvernement d’Alassane Ouattara et le camp de Laurent Gbagbo ? Rien n’est moins sûr.

Déjà des voix s’élèvent parmi les chefs coutumiers pour s’opposer à cette venue d’un Premier ministre de Ouattara, qu’on qualifie même de provocation.
C’est vrai qu’une telle visite n’était pas envisageable il y a peu, tant les divergences entre les deux camps semblent irréconciliables. Le camp Ouattara ne voulant pas de la réconciliation alors que le camp Gbagbo l’appelle de tous ses vœux.
Mais de l’eau a coulé sous le pont depuis 2011, date de l’arrivée d’Alassane Ouattara au pouvoir dans les fourgons de la France, après la scandaleuse capture de Laurent Gbagbo, le Président démocratiquement élu d’un état souverain.
Et le pouvoir d’Alassane Ouattara semble s’être réduit comme peau de chagrin.
De plus, ses alliés d’hier où ce qu’il en reste lance des appels répétés à la réconciliation s’ils ne se déplacent pas pour aller lui rendre directement visible à La Haye.
C’est le cas de Guillaume Soro et des ex-forces nouvelles, et des députés proches du PDCI-RDA d’Henri Konan Bedié.
Même les soldats démobilisés de Bouaké ont appelé au retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire car Ouattara est selon eux, incapable de diriger la Côte d’Ivoire.
Nous y reviendrons.

Patrice Lecomte