TRIBUNE: SEUL LE DÉPART DE SASSOU NGUESSO OUVRIRA ET FAVORISERA DES OPPORTUNITÉS DE PROGRÈS AU CONGO

BISHIKANDA DIA POOL s'interroge: « seul le départ de SASSOU NGUESSO ouvrira et favorisera des opportunités des progrès au Congo ? ».

Le Président Denis Sassou n'guesso.

Le 20 décembre 2012 par Correspondance particulière - « Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va ». Cette citation de Sénèque qui a traversé l’histoire, peut-être appliquée dans le cas de Denis SASSOU NGUESSO qui, après avoir stoppé net le progrès issu de la conférence nationale souveraine par les armes en 1991, progrès qui mettait pourtant les Congolais à l’abri de la peur et du besoin ; a fait reculer ce beau pays en arrière de plusieurs années faute de rêve politique ambitieux et mobilisateur montrant l’avenir d’un Congo meilleur du doigt.
Ainsi, ne sachant pas où il va, tout s’est arrêté et, plus rien ne marche au Congo. D’ailleurs ce pays ne fonctionne qu’au gré de ses humeurs, au gré des humeurs de ses enfants, de sa tribu et sur fond de tribalisme.
Si tel est le cas, pouvons-nous encore nous poser la question : « seul le départ de SASSOU NGUESSO ouvrira et favorisera des opportunités des progrès au Congo ? »
Demandons-nous ce que pense BISHIKANDA DIA POOL sur cette question. Notre argumentation montrera les conséquences des crimes de lèse-majesté de SASSOU NGUESSO sur le plan politique, sur le plan économique et sur le plan social.

Tout d’abord, on peut aussi définir le progrès en général comme étant une marche en avant d’un pays dans le but d’améliorer les conditions de vie de la population, de garantir les libertés publiques, de consolider le vivre ensemble ou de renforcer la confiance dans l’Etat-Nation.

De ce fait, la conférence nationale souveraine a été un vrai progrès ou une marche vers l’avant en 1991 parce que, tirant les leçons de notre passé marxiste-léniniste douloureux, elle a fait avancer notre pays en fixant les règles de jeu politiques, économiques et sociales qui protègent la vie, l’être humain, la nation, l’unité nationale, les libertés publiques etc. Tous les espoirs étaient donc permis pour un avenir meilleur du Congo.

Or, c'est depuis les préparatifs de la conférence nationale souveraine, sa tenue, la transition démocratique et le premier mandat du premier président élu démocratiquement qu'il s’est levé dans notre pays des forces nuisibles tendant à affirmer leurs autorités et à agrandir leurs pouvoirs, aux dépens des acquis de la conférence nationale souverain de 1991. Ces forces politiques nuisibles n’ont pas hésité et n’hésitent pas à jeter l’anathème, à prédire ou à provoquer le chaos pour empêcher le progrès sorti de ladite conférence nationale souveraine.

De plus, pendant la transition démocratique et durant le premier mandat de LISSOUBA, ses forces (pouvoir et opposition de l'époque) sont entrées en luttent contre le progrès, c’est-à-dire, contre les acquis de la conférence nationale souveraine de 1991. Nous avons tous senti chez ces gens, l’aura des dictateurs et des putschistes. Dans le langage congolais, ces gens-là sont appelés des NDOKI (sorciers) avec des MAKOUNDOU (sorcellerie). Ils sont aussi paranoïaques car, ils prêchent chaque jour que les règles du jeu politique issu de la conférence nationale souveraine ont été votées par haine contre eux.

Mais, l’œuvre dans laquelle s’est lancé SASSOU avec la complicité de l’étranger en 1997 (coup d’État militaire, abrogation de la constitution adoptée par référendum en 1992, auto-proclamation président du Congo sans mandat du peuple et prestation de serment devant ses supporteurs constitués en cours suprême présidée par LENGA Placide); a brisé tous les ressorts du progrès et souillé l’âme de la nation congolaise issue de la conférence nationale souveraine par le sang des milliers d’innocents.

Ainsi, ne sachant pas où il va, SASSOU NGUESSO a brisé le rêve d’un Congo meilleur sorti de ladite conférence nationale souveraine. Si bien qu’aujourd’hui tout s’est arrêté et plus rien ne marche au Congo. Ce pays ne fonctionne qu’au gré de ses humeurs, des humeurs de ses enfants et sur fond de tribalisme. Les conséquences de ces crimes de lèse-majesté sont d’ailleurs toujours visibles sur tous les plans.

Sur le plan politique:
En effet, l’œuvre dans laquelle s’est lancé SASSOU NGUESSO avec la complicité de l’étranger en 1997 ; n’a rien de commun avec le progrès politique. Son pouvoir est acquis par la force des armes et, cela a abouti à la plus forte concentration de pouvoirs sur une seule tête qu’ait connue le Congo depuis son indépendance. C’est d’ailleurs ce qui lui permet de soumettre une fois encore les Congolais qui avaient pourtant surmonté de périls nombreux et grave, quand ils acquirent au forceps la tenue de la conférence nationale souveraine contre la volonté jusqu’au-boutiste de ce même SASSOU NGUESSO en 1991.

Pourtant, le progrès issu de la conférence nationale mettait le fondement de tout pouvoir sur le vote populaire, mais l’œuvre de SASSOU NGUESSO le fait désormais reposer sur les armes comme au monopartisme. Lorsque les démocrates du monde entier affirment que la dictature n’est pas préférable en soi, ce n’est pas pour rien et, nous le constatons d’ailleurs aujourd’hui au Congo.

Aussi, le pouvoir issu du progrès de la conférence nationale souveraine est un pouvoir rationnel qui se fonde sur un système légal, rationnel et sur le respect des formes, des procédures ; et l’individu n’est pas propriétaire de sa fonction, c’est-à-dire, il ne peut pas la transmettre à ses enfants ou à sa famille parce que la conférence nationale souveraine a bien structuré ce pouvoir selon le principe de la hiérarchie et, les postes sont rigoureusement bien définis.

Mais, le coup d’Etat de SASSOU NGUESSO a transformé ce pouvoir rationnel issu de la conférence nationale souveraine en pouvoir traditionnel et tribal à l’image de son titre de KANI de la tradition MBOCHI, qui se fonde sur le respect de la tradition MBOCHI, à laquelle est associée une petite dose des valeurs des enfants de la veuve.

Ainsi, le pouvoir rationnel congolais a été transformé en pouvoir traditionnel et tribal à l'image de son titre de KANI qui est à vie. L’individu est désormais propriétaire de sa fonction et peut même la transmettre à ses enfants et aux membres de sa famille avant sa mort. C’est pour cette raison d’ailleurs que ses enfants et neveux rêvent tous de lui succéder comme président du Congo en cas de décès ou d’empêchement.

Eh oui, tout compte fait, nous ne cesserons jamais de le répéter avec force que la conférence nationale souveraine a été un vrai progrès pour le Congo parce qu’elle a remis le fondement de tout pouvoir sur le vote populaire ; fondement du pouvoir que le monopartisme mettait au bout du fusil et que SASSOU NGUESSO a d’ailleurs ramené aujourd’hui au bout du Canon au grand dam des démocrates Congolais.

Si bien qu’aujourd’hui, le traumatisme est trop important et, la peur s’installe dans les têtes des congolais suite aux exécutions sommaires et aux viols pratiqués sur nos mamans, sur nos sœurs, sur nos enfants maison par maison, parcelle par parcelle et rue par rue. SASSOU NGUESSO a aussi corrompu l’opposition qui est devenue le principal allié du pouvoir illégitime. Les opposants deviennent tous ambitieux et se rivalisent les uns et les autres, afin d'obtenir un poste auprès de SASSOU NGUESSO. Plus personne ne se rappelle du progrès de la conférence nationale souveraine. Le peuple congolais se sent mépriser par ceux qui partent amasser des richesses et qui ambitionnent les hautes fonctions auprès de SASSOU NGUESSO. Cette opposition congolaise est devenue l’homme sans réserve de SASSOU NGUESSO, elle lui rend hommage en engageant sa foi, en lui promettant fidélité et protection de bonne foi et sans tromperie en vue de la conservation du pouvoir. Quelque chose s’est définitivement envolé, échappé sur quoi jusqu’à présent se reposait le fondement de tout pouvoir au Congo.

De ce fait, beaucoup des Congolais sont tombés dans les pièges du malin derrière la façade séduisante du tribalisme. Nous avons rejeté le progrès constitué par les acquis de la conférence nationale souveraine de 1991, c’est-à-dire, le bonheur du bien-vivre commun pour le plaisir égoïste que donne le pouvoir traditionnel et tribal. C’est dans ce contexte qu’un prêtre avec qui nous échangeons souvent sur la situation congolaise, nous a dit un jour : « n’est-ce pas justement ce que Satan proposa à Jésus lui-même après quarante jours de jeûne dans le désert : le pouvoir, l’avoir et le savoir, s’il accepte de faire sa volonté que SASSOU NGUESSO propose à son tour à tout Congolais qui le reconnaîtrait comme étant légitime ? »

Au contraire, sur le plan politique, il existe une hiérarchie des besoins qui évoluent progressivement des besoins inférieurs aux besoins supérieurs et, le besoin supérieur de démocratie ne peut pas être atteint ou poursuivi tant que le besoin de légitimité populaire qui donne le pouvoir de commander les autres, n’est pas satisfait. Donc, tout pouvoir doit se reposer sur l’élection. D'ailleurs on dit souvent que si tous les hommes sont égaux et libres, aucun ne peut commander aux autres que s’il a été choisi par eux pour le faire.

Et, une société définit son avenir par la place qu’elle accorde au progrès, elle détermine le prix qu’elle attache à la démocratie par le respect de la légitimité populaire. Sassou-Nguesso a semé le chaos au Congo en remettant le fondement du pouvoir au bout du fusil. C’est justement cette forme pathologie dont souffre le Congo. Il faut donc restaurer une société dont le fondement de tout pouvoir sera fondé sur la légitimité populaire.

C’est pourquoi, tous les démocrates de bonne foi rigolent lorsque ce dernier pourtant illégitime, affirme avoir satisfait le besoin supérieur de démocratie des Congolais sans régler le problème de son illégitimité congénitale. Qui donne le pouvoir dans une démocratie, le peuple ou les armes ? C’est la réponse à cette question qui justifie le progrès ou la régression du Congo.

Enfin, le manque de préparation et de prise de conscience de la quasi-majorité des Congolais aux valeurs de progrès issus de la conférence nationale souveraine de 1991, a eu comme conséquence directe la régression du Congo et le retour au pouvoir par les armes de Sassou-Nguesso. Denis Sassou-Nguesso que les Congolais avaient pourtant chassé du pouvoir par les urnes après 13 ans de pouvoir sans partage et sur fond d’intolérance politique avec plus de 3000 morts à son actif. Ne disons-nous pas que «le hasard et la chance ne profitent qu’aux esprits bien préparés et conscients du danger qui guette».

Sur le plan économique:
En effet, sur le plan économique, l’œuvre dans laquelle s’est lancé SASSOU NGUESSO avec la complicité de l’étranger en 1997, a mis l’économie congolaise sous tutelle de la famille NGUESSO. Ainsi, les richesses fruits de la vente du pétrole, de bois et des diamants colorés ne profitent qu’à SASSOU NGUESSO, ses enfants, ses amis politiques et sa tribu. C’est la raison pour laquelle, il y a des inégalités économiques criardes au Congo. Par exemple L’’excédent de trésorerie occasionné par l’allégement de la dette dans le cadre de l’initiative PPTE (pays pauvre très endettés) accordé à notre pays par le FMI et la banque mondiale, ne profite pas au Congolais. Beaucoup des Congolais commencent à critiquer publiquement le FMI et la banque mondiale.

D’ailleurs, nous découvrons sans surprise que SASSOU NGUESSO n’a pas de stratégie de développement pour le Congo. Alors que beaucoup de pays africains à côté de nous ont tous mis en place des stratégies de développement : les uns des stratégies de la croissance économique, les autres des stratégies industrialisation et d’autres encore des stratégies du libre-échange ; le Congo de SASSOU NGUESSO est aux abonnés absents dans ce domaine. Sa seule stratégie c’est la guerre et le pillage.

Dès lors, nous ne savons pas si c’est à cause du métier des armes qu’il a exercé pendant des années que ce dernier se comporte de la sorte. En tout cas, le régime qu’il nous a mis en place est une dictature militaro monarchique, c’est-à-dire, un régime gouverné par un seul homme : le militaire. Donc, c’est à cause de son coup d’État que le Congo a une économie qui est tournée vers l’effort de guerre.

Mais, ces genres d'économie et ces genres de régimes tournés exclusivement vers l’effort de guerre portent en eux les germes de leurs décadences. D’ailleurs, ARISTOTE nous en livre l’explication lorsqu’il affirme que : « les États militaires n’ont de chance de survivre que tant qu’ils restent en guerre. Tandis qu’ils courent en leur perte aussitôt qu’ils ont fini de faire leurs conquêtes. La paix détrempe leur caractère et la faute en réside dans un système social qui n’enseigne pas à ses soldats ce qu’ils doivent faire de leur vie lorsqu’ils ne sont pas en service». SASSOU NGUESSO a fragilisé le Congo. Jacques CHIRAC doit être très fier de son soutien à SASSOU NGUESSO ; soutien qui a déstabilisé et détruit des milliers de vies et l’économie congolaise.

Ensuite, le coup d’État militaire, abrogation de la constitution de 1992 et auto-proclamation comme président du Congo sans mandat du peuple, ont fait rentrer le Congo parmi les PMA (pays moins avancés) au monde. Il sera difficile pour notre pays de sortir de ce cycle sans fin car, notre pays ne participe pas au commerce international. SASSOU NGUESSO a d’ailleurs spécialisé notre pays sur les produits primaires comme le bois, le pétrole brut etc. Or ces produits sont fortement concurrencés et extrêmement sensibles aux fluctuations des cours internationales. Ils nous prennent pour des imbéciles ces gens-là. Un ministre Congolais a affirmé que la stratégie de développement du Congo, est une stratégie du libre-échange.

Or, selon la stratégie du libre-échange (théorie des avantages absolus d’ADAM SMITH, théories HOS des dotations factorielles), chaque pays aurait intérêt à se spécialiser dans les productions pour lesquelles il a le plus d’avantages comparatifs. Si SASSOU NGUESSO avait une stratégie libre-échangiste, il aurait spécialisé l’économie congolaise dans des domaines tels que l’agriculture en produisant des produits agricoles à fortes valeurs ajoutées comme le café, le cacao, la banane, le coton, les noix d’acajou, l’hévéa ou les noix de palme. Il aurait développé l’élevage. Il aurait aussi industrialisé la pêche des poissons d’eau douce qui meurent de vieillesse dans le fleuve Congo et dans ses affluents. Enfin il aurait spécialisé notre pays dans le tourisme de croisière sur bateau dans le fleuve Congo à l’image du Nil et, refuser de céder la gestion du port de Pointe Noire au groupe BOLLORÉ.

Et, le Congo serait plus compétitif, il aurait eu un gain à l’échange, qui aurait engendré des entrées des devises, des capitaux nécessaires au financement de son développement. Rien n’a été tenté par le gouvernant issu du coup d’État de 1997. Notre pays importe tout même les produits que l’on peut produire sur place. Malgré le pétrole le Congo est devenu un P.MA (pays moins avancé) et, nous faisons partie des pays à faibles revenus selon la classification de la banque mondiale ; le revenu par habitant est de moins d'un dollar par habitant et l’IDH (l’indice de développement humain) est à peine de 0,5, la pauvreté a fait place à la misère chez les sinistrés des départements du sud, victime de la guerre de reconquête du pouvoir de SASSOU NGUESSO. Le développement du Congo est difficile tant que la famille NGUESSO régnera sur ce pays.

En conséquence, le Congo n’a plus le droit d’aller emprunter dans le marché de capitaux où les taux d’intérêt sont les plus bas à cause de la mauvaise gestion de SASSOU NGUESSO. La dette du pays fruit des emprunts sans discernement de SASSOU NGUESSO est insoutenable. D’ailleurs, sans l’initiative PPTE, qui a classé le Congo parmi les PMA, le Congo aurait déjà fait faillite, car ses avoirs à l’étranger étaient attaqués et saisis par les créanciers qui lui ont prêté des capitaux. Comme le Congo de SASSOU NGUESSO a absolument besoin de l’aide publique au développement pour faire face à cette dette insoutenable.

C’est ainsi, pour résoudre ce problème de la dette abyssale du Congo, SASSOU NGUESSO est parti encore s’endetter auprès du FMI et de la banque mondiale à des taux supérieurs que ceux du marché des capitaux d’où l’initiative PPTE. Le prix à pays est que, notre pays n’a plus le droit d’emprunté dans les marchés des capitaux. D’ailleurs pour résoudre le problème de la pauvreté et de la misère, le Congo a été beaucoup soutenu par les organisations non gouvernementales comme la croix rouge et médecins sans frontières, alors que des sacs d’argent sortent du trésor public comme des sacs de farine de manioc.

Sur le plan social:
En raison du manque de statistiques, il est difficile d’évaluer cette situation mais, en tant que Congolais et, connaissant très bien notre propre réalité, nous pouvons affirmer que la législation en matière de sécurité sociale mise en place par SASSOU NGUESSO, ne prévoit nullement d’allocation ou d’indemnisation de chômage, d’aides aux familles en difficultés et de protection sanitaire. Cette situation sociale est très catastrophique pour des milliers de Congolais en situation difficile et pour les sinistrés de guerre.

De plus, la gestion chaotique du pays par SASSOU NGUESSO ne facilite pas non plus les choses sur le plan social. Par exemple, les retraités ne perçoivent plus régulièrement leur pension de retraite. La CNSS et le CRF accumulent plusieurs mois d’arriérés des pensions de retraite et, lorsque ces deux caisses de retraite les versent, c’est au gré des caprices des agents payeurs et moyennant un bakchich.

De telle manière que, la pratique du bakchich a tué le Congo, ainsi plusieurs entreprises dirigées par des hommes d’affaires proches du pouvoir ne versent pas à la caisse nationale de la sécurité sociale les fonds des salaires de leurs employés au titre de cotisation de retraite. D’autres chefs d’entreprise véreux donnent du bakchich pour échapper aux contrôles rigoureux des services d’Etat habilités. C’est au moment de la retraite, lors de la constitution de dossier que beaucoup ont réalisé que leur cotisation n’a jamais été versée. Plusieurs personnes sont privées de retraite à cause de la mauvaise gestion de l’Etat.

Par conséquent, SASSOU NGUESSO a laissé beaucoup de congolais sur la touche. Comment expliquer qu’avec seulement une population estimée à 3 millions, notre pays soit incapable d’assurer les besoins fondamentaux tels que l’accès à l’eau potable pour tous, l’accès à l’électricité pour tous, l’accès à un logement ayant eau potable et électricité à tous. Notre pays est incapable d’assurer deux repas à chaque enfant de familles modestes du Congo, d’assurer les soins de santé de base à chaque Congolais, d’assurer l’éducation à tous les enfants jusqu’à 16 ans et de venir en aide aux sinistrés des guerres civiles du sud.

Etant donné, nous voyons impuissamment tous en direct notre pays se dégrader sous nos yeux. Affirmons tous que, le coup d'État de SASSOU NGUESSO a fait subir un choc violent sur le plan social. Les revers économiques sont maintenant visibles et les catastrophes se multiplient. Toutes les couches de la population congolaise sont touchées même ceux qui l’ont porté au pouvoir, commencent à être touchés. Les sinistrés du sud sont doublement victimes. Les discours de SASSOU NGUESSO ne servent plus à grand-chose pour ce qui est De l’amélioration des conditions de vie des Congolais. Il n’y a pas de politique de lutte contre le chômage au Congo et de création d’emplois. Nous sommes très tristes pour notre pays. SASSOU NGUESSO a réduit à néant des années de développement du Congo. L’État et ses institutions se sont effondrés.

C’est pourquoi, nous nous demandons si ces gens-là aiment le Congo ? Le droit à l’éducation est entravé en permanence par le gouvernement de SASSOU NGUESSO. Les dirigeants issus du coup d’État de 1997 refusent de construire ou de rénover des écoles primaires, des collèges, des lycées ou des universités. Pourtant dans ces établissements d’enseignement existants, les élèves prennent les cours soit assis à même le sol, soit debout et quelques-uns apportent des chaises de « BA ZEBI LAMBA » de leurs maisons faute de table-banc. À l’unique université qui existe dans le pays, les quelques rares amphithéâtres et salles sont devenus trop petit. Les étudiants suivent les cours à travers les fenêtres et debout par manque de place à l’intérieur car l’effectif étudiant est pléthorique chaque année.

Dès lors, nous avons honte de dire que nous sommes congolais sur le plan sanitaire, car la situation est pitoyable. Sassou-Nguesso a beau dire que : « l’État Congolais est le garant de la santé publique », la réalité sur le terrain est très loin de ces affirmations. Le délabrement des hôpitaux et dispensaires suite au désengagement de l’État montrent bien la nature des gouvernants que nous avons aujourd’hui.

À titre de rappel, sous YOULOU, MASSAMBA DEBAT et NGOUABI, l’État congolais dotait les équipements et des moyens d’action par lesquels les soins de première nécessité, étaient administrés par les hôpitaux à tous les malades gratuitement et sans distinction aucune, pour garantir l’égalité d’accès aux soins minimaux. Le désengagement total dès l’État Congolais pousse les hôpitaux à s’autofinancer rendant payant tous les services de soins. Sans argent, tu n’auras pas de nivaquine ou d’aspirine aux urgences des hôpitaux congolais. Il y a beaucoup de décès dus aux manques d’argent. Seul le départ de SASSOU NGUESSO du pouvoir sortira le Congo de l’impasse pour préparer le développement ainsi que le retour à la démocratie.

Au regard de tout ce qui précède, nous pouvons affirmer sans risque d’être incompris que : seul le départ de SASSOU NGUESSO ouvrira et favorisera des opportunités de progrès au Congo. C’est pourquoi, une prise de conscience s’impose. Nous devons tous adopter une nouvelle forme de raisonnement et renoncer à la prise de pouvoir par les armes et revenir aux acquis de la conférence nationale souveraine. Les acquis de la conférence nationale souveraine de 1991 ont mis en place un État considéré comme le meilleur pour la sécurité des Congolais. Le nouveau modèle qui apparaît avec le coup d’État de Sassou-Nguesso est une régression pour le Congo. Face au surgissement de l’inattendu et de l’incertitude, beaucoup de Congolais ont abandonné les repères fixés par la conférence nationale souveraine de 1991 pour survivre face à la menace Sassou-Nguesso. Certes, beaucoup disent qu’il est déjà trop tard pour sauver le Congo. Certes il est peut-être trop tard pour se lancer, mais le temps n’a aucun effet sur la détermination d’un peuple uni qui se bat pour le bien-vivre commun. N’avons-nous pas dit que le hasard et la chance ne profitent qu’aux esprits préparés, déterminés et conscients du danger qui guette ? Faisons donc renaitre tous en nous les principes de «KIMUNTU ou KIBOMOTO» qui ont porté le monde à sa plénitude.

PAR BISHIKANDA DIA POOL

NKEOUA Brice
MALANDA Bertin

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