Tribune: L'ORIGINE DES TRADITIONS DES SOCIÉTÉS SECRÈTES ET DES RELIGIONS DU SACRIFICE

Par Correspondance particulière - L'ORIGINE DES TRADITIONS DES SOCIÉTÉS SECRÈTES ET DES RELIGIONS DU SACRIFICE.

L'hypocrisie de nombreux dirigeants politiques du monde occidental, leur capacité à poser
des actes fondés sur le mensonge légitime, la collusion entre les religions révélées, le monde
politique et les écoles ésotériques (les sociétés secrètes), incitent bon nombre d'Africains à retourner
aux traditions héritées de leurs pères. Rechercher son identité culturelle dans un monde en proie à
une grande confusion, à une crise identitaire, à une crise de foi aigüe à l'origine de la crise
économique que nous connaissons est à encourager, cependant une telle oeuvre doit être menée avec
beaucoup de discernement, d'objectivité, parce que seule la vérité nous rendra véritablement libres.
Il est par conséquent utile que nous sachions d'où nous venons et où nous allons, afin de mieux
appréhender les obstacles que nous sommes appelés à surmonter pour mener à bonne fin notre lutte
politique, économique, culturelle, spirituelle. Les traditions ont trait à des doctrines, à des pratiques
transmises de siècle en siècle par la parole ou l'exemple. Pour découvrir l'origine des traditions, des
sociétés secrètes et des religions du sacrifice, il est bon d'analyser, d'un point de vue spirituel, le
récit de la Création rapporté par les trois religions révélées. Dieu bénit les premiers hommes (Adam
et Ève) qu'il créa de ses propres mains, et les invita à se multiplier, à dominer, à soumettre la faune
et la flore, à manger de tous les arbres du jardin où il les avait mis sauf les fruits de la connaissance
du bien et du mal susceptibles d'introduire la mort dans un univers créé parfait (Gn chapitre 1 et 2).
Les ordres donnés par le Dieu unique aux premiers hommes représentent en fait les dons concédés
aux créatures humaines capables de se multiplier, de dominer et de soumettre la faune et la flore, au
moyen de leur intelligence. Les arbres séduisants à voir et bons à manger symbolisent la science, la
connaissance qui émerveille tout homme. L'enfant est fasciné par le feu, les adultes par les
découvertes scientifiques, ou par les révélations divines. Le milieu, dit-on, conditionne l'être; de la
forêt de l'Amazonie aux grandes métropoles européennes en passant par le continent africain,
chaque peuple a développé, tout au long des siècles, un savoir, un savoir-faire, un savoir être, qui
permet à ses membres de vivre en paix. Les peuples ont, tout au long de leur histoire, développé des
droits coutumiers, une économie, une spiritualité, des us et coutumes qui leur sont propres. Les
traditions naissent donc, avant tout, de la capacité de l'homme à vivre en société, et à s'adapter
surtout à son propre environnement. A quel moment la notion du mal et de la mort ont-ils été
introduits au sein de chacune de nos traditions? L'ordre originel établi par Dieu fut brisé par Adam
et Ève, quand ils se mirent à exercer leur esprit sur des questions fondamentales de la vie, qui
dépassaient leur entendement, et lorsqu'ils désirèrent surtout de devenir des dieux, des créatures
autonomes, capables de se libérer de cette autorité divine. Désirer de vivre sans Dieu est, d'un point
de vue spirituel, emprunter la voie du mal; c'est manger le fruit de la connaissance du bien et du mal
puisque l'homme sait naturellement ce qui est bien, mais pour assouvir ses propres ambitions, il
choisit de violer les lois adoptées pour le bonheur de tous. Face à la mort d'un être cher, le désespoir
peut inciter, par exemple, un homme à se rebeller à l'ordre divin. Dans l'abondance, les hommes, à
l'instar d'Adam, font des pieds et des mains pour se libérer de la tutelle du Dieu unique qui nous
invite à servir le prochain et la société et non à nous servir. Dans toutes les sociétés du monde, des
hommes ont choisi de violer les limites qui séparent le bien du mal, de violer les lois de leurs
sociétés respectives, de vivre loin de la sagesse des pères ou du Très-Haut. "Qui cherche trouve, à
celui qui frappe on ouvrira, à celui qui demande on donnera" dit le Christ Jésus. Si vous frappez à la
porte du pouvoir, de la domination, des richesses et non à celle de l'humilité et du don de soi aux
autres, le Serpent antique se substitue à Dieu et vous enseigne une sagesse apparemment identique
à celle du Dieu unique, avec pour objectif de faire de vous des dieux capables de vivre sans votre
Créateur. L'Antichrist est la personnification de cette sagesse qui nie la sagesse divine; elle est
appelée dans les saintes Écritures l'ivraie. Quand vous êtes dans un champ de riz où vous ne
distinguez encore pas les grains de riz, il vous est difficile de séparer les plants de riz de la mauvaise
herbe. La sagesse proposée par le serpent antique à Adam et Ève ouvrit effectivement leurs yeux à
un monde nouveau, où ils pouvaient acquérir des pouvoirs surnaturels, mais qui ne leur permettaient
pas de devenir des hommes spirituels des fils de la lumière (Gn 3, 7). Quand ils virent qu'ils étaient
nus, ils se firent des pagnes avec des feuilles de figuier pour couvrir leur nudité; leur fragilité face
aux créatures du monde de la nuit. Les feuilles de figuier symbolisent cette spiritualité développée,
en général, au sein de toutes les sociétés traditionnelles du monde, au sein de ces sociétés secrètes,
où l'homme entre en contact avec des forces de la nature, des esprits dont il ignore la véritable
identité. Ceux qui sont hantés par la mort reçoivent, par exemple, de ces esprits pouvoir de
soustraire à l'âme de leur prochain l'énergie nécessaire pour prolonger leur vie sur terre. Ceux qui
désirent conquérir l'immortalité sont unis par les mêmes ambitions et forment des sociétés secrètes,
des écoles ésotériques où ils se transmettent de génération en génération leurs doctrines, leurs
pratiques, pour devenir sur terre des dieux sans leur Créateur. Ceux qui adhèrent innocemment à
ces sociétés secrètes parce qu'elles sont en quête de la vérité y découvrent certes une sagesse,
acquièrent pouvoir de dominer la flore et la faune, leur prochain, mais leur salut dépend
exclusivement de la disposition de leur coeur; Caïn, mal disposé en lui-même, assassina son frère
Abel parce qu'il devint la demeure des serpents de la race de l'Antichrist. Qu'est ce qui différencie
en effet le serpent de Moïse qui avala celui des voyants de Pharaon, ou le serpent d'airain façonné
par le prophète, des vipères, des serpents brûlants? Le serpent est en fait le symbole de la sagesse
prudente, voilà pourquoi le Christ Jésus nous invite à être prudents comme des serpents et doux
comme des colombes. Le serpent d'airain façonné par Moïse placé sur l'étendard afin de sauver les
Israélites pieux mordus par les serpents brûlants préfigure le Christ Jésus crucifié (Nb 21, 9). Les
serpents brûlants ont été créés à l'image du Christ (le Verbe de Dieu fait chair). L'apôtre Paul écrit à
leur sujet: «Il fait de ses anges des vents, de ses serviteurs une flamme ardente » (Heb 1, 7). Ces
esprits créés flammes ardentes comme le Verbe de Dieu sont des créatures dépositaires de la sagesse
divine, d'où leur capacité à interpréter les saintes Écritures, et à les falsifier. Ils ne sont pas des
anges qui sont eux faits comme des vents. Ils sont différents des démons et des extraterrestres qu'ils
surpassent en sagesse et force. Ils sont appelés compagnons du Christ dans le Livre des Hébreux
(Heb 1, 9), fils de Dieu dans le Livre de la Genèse où ils procréèrent des Nephilim avec les filles
des hommes. Dans le décalogue ils sont identifiés aux faux dieux. Ce sont les maîtres de la sagesse,
créatures intermédiaires entre les anges et les hommes... Nous avons dans toutes les traditions du
monde la voie étroite (celle du bien) et la voie large, celle qui conduit, sous l'autorité de ces dieux, à
la formation des sociétés secrètes, des écoles ésotériques où, de manière subtile, ils entrainent de
nombreux élus de Dieu à la perdition. La nécromancie (la divinisation par l'évocation des morts
différente de la prière avec la communauté des saints enseignée par l'Église catholique) a été à juste
titre interdite par notre Créateur parce qu'il est pratiquement impossible à un homme de discerner
ces faux dieux des saints du Ciel. Ces créatures rebelles à Dieu sont à mêmes d'exaucer nos prières,
dans le but de nous faire croire que nous vénérons les saints anges du Seigneur. Ils se sont
manifestés dans toutes les traditions comme des anges de lumière. Quelqu'un croit invoquer l'esprit
de ces ancêtres alors qu'il ne fait qu'entrer en communion avec ces créatures qui ont conclu avec ses
pères des pactes. Ce qui leur permet de s'identifier en tout point à ces derniers: la voix, le visage, la
vie... Ils sont à l'origine de nombreuses religions traditionnelles. Pour vaincre ces serpents brûlants,
pour éviter d'être les instruments de leur volonté, Dieu a instauré depuis Adam et Ève la religion du
sacrifice. Avec la peau d'un animal, il a choisi de cacher la nudité de l'homme, de fortifier son corps
et son esprit (Gn 3, 21). A Abraham, aux fils de Jacob, d'Israël et d'Ismaël, le Très-Haut demandera
d'accomplir le même rite du sacrifice qui les protège des serpents brûlants. Ces sacrifices trouvent
leur accomplissement dans celui du Verbe de Dieu fait chair; Jésus de Nazareth. Son sang divin est
plus précieux que celui des animaux, et concède à tous ceux qui l'invoquent, en esprit et en vérité, la
victoire sur ses compagnons, ces esprits de feu devenus le feu de la passion qui nous aveugle et
nous rends sourds, afin que nous rejetions les vertus, la justice, la sagesse divine, la vraie foi. Qui
assume pleinement son destin et porte sa croix en esprit et en vérité à la suite du Très-Haut, par
amour pour lui, pour le Christ, pour les vertus, triomphe de ces forces obscures. Les religions
révélées, celles du sacrifice nous enseignent en effet qu'il n'y a qu'un seul Dieu Créateur du ciel et
de la terre. De Dieu au-dessus de Dieu, il n'y en a pas: En Jésus de Nazareth, son Verbe, il a fait
reposer, dans toute sa plénitude, son esprit de sagesse pour qu'il soit notre guide spirituel.

Une contribution Isaac Pierre BANGORET (Écrivain)