Tribune: Les Noirs et le nouvel ordre du monde instauré sous Noé

Par Correspondance particulière - Tribune: Les Noirs et le nouvel ordre du monde instauré sous Noé.

LES NOIRS ET LE NOUVEL ORDRE DU MONDE INSTAURÉ SOUS NOÉ

Tous ceux qui prétendent que les Noirs ne sont pas entrés dans l'Histoire ne tiennent que des
propos racistes et s'évertuent désespérément à démontrer une suprématie virtuelle de la "race
blanche" sur celle des Noirs, en falsifiant l'Histoire, en faisant brûler, par exemple, les manuscrits de
la ville de Tombouctou au Mali: la Mémoire des peuples noirs. Les travaux de Cheick Anta Diop
sont patents malgré la controverse de certains spécialistes occidentaux. Les Noirs, les Africains se
doivent de surmonter ces polémiques puériles, désuètes, en prenant conscience du fait que l'Égypte,
et l'Éthiopie de la Reine de Saba, et de Ménélik 1er sont sur le continent africain. Les grandes
civilisations de ces peuples, de Kankou Moussa et de bien d'autres souverains noirs, font partie du
patrimoine des Africains. Obama, premier président Noir à la Maison blanche continue l'oeuvre de
ses pères, il écrit l'Histoire, au grand dam de certaines chaînes d'information européennes ou de
Sarkosy qui s'attelait à chaque rencontre internationale à le faire passer pour le dernier des
présidents (amusez-vous à revoir ces rencontres et à analyser les propos de ce président français
partisan de la falsification de notre histoire). Ces racistes sont, en réalité, esclaves de leurs propres
préjugés, car toute classification (toute sélection) n'est possible qu'à partir de critères bien définis
que nous ne partageons pas tous. Lorsque les apôtres discutaient pour savoir qui d'entre eux était le
plus grand, le Christ Jésus les invita à devenir semblables à des enfants en vue de conquérir une
royauté éternelle (Lc 9, 46-48). Le critère qui détermine, en fait, la grandeur (et non la supériorité)
d'un homme c'est sa capacité à se détacher des attraits de ce monde qui font de nous des esclaves de
nos propres vices, des meurtriers. Des philosophes, des sages, soucieux de créer les conditions d'un
monde harmonieux, ont, bien avant nous, cherché à comprendre les origines de notre animosité, de
notre cruauté. L'apôtre Jacques écrit à ce sujet: «D'où viennent les guerres, d'où viennent les
batailles parmi vous? N'est-ce pas précisément de vos passions qui combattent dans vos membres?
Vous convoitez et ne possédez pas? Alors vous tuez. Vous êtes jaloux et ne pouvez pas obtenir?
Alors vous bataillez et vous faites la guerre» (Jc 4, 1-2). N'est-ce pas ce qu'il nous est donné
d'observer avec le racisme ou la crise ivoirienne où nous avons le malheur d'habiter une terre riche,
et Laurent Gbagbo, élu par son peuple, est jeté en prison par le président français Sarkosy qui, avec
la complicité de la CPI, fait des pieds et des mains pour ne pas que l'Afrique post-coloniale écrive
sa propre histoire. Entretenir les discordes pour qu'il y ait d'une part la "race supérieure" (les
français dans le contexte politique africain) et la "race inférieure" les sujets français (les Noirs, les
Africains, les Maghrebins) est la tache quotidienne de l'élite française raciste qui est amenée à
assassiner les leaders politiques, les intellectuels noirs, afin que les Noirs soient dispersés et non
unis pour lutter en faveur de leurs droits. Il nous faut cependant savoir lever toute équivoque entre
la contribution des Noirs à la construction de notre monde et la prophétie relative aux descendants
de Cham qui annonce que les Noirs seraient des familiers de la souffrance: «Les esclaves des
esclaves». Le premier président noir Obama est en train d'écrire l'histoire et pourtant certains
européens ou américains rejettent du revers de la main ses grandes oeuvres (l'Assurance maladie
pour tous ses citoyens) ou sont prêts à crier à la faillite, à l'échec, à cause de la couleur de sa peau,
aveuglés par leur prétendue supériorité vis-à-vis de l'homme noir. La malédiction qui repose sur
l'homme noir n'est pas cette malédiction qui éloigne la créature de son Créateur, il s'agit plutôt de
celle qui le rapproche de son Seigneur. Qu'est ce qui éloigne l'homme de Dieu et fait de lui un
maudit à l'instar de Satan? C'est sa méchanceté, sa cruauté, sa jalousie, ses envies, eh bien, toutes
ces méchancetés de l'homme, en général, retombent sur l'homme noir; c'est son lot quotidien. C'est
de cette malédiction qu'il s'agit: Noé prophétisa, annonça, en effet, d'avance les nombreuses
souffrances des descendants de Cham, dont la couleur de la peau est totalement différente de celle
des autres descendants de Noé. Il suffit d'être noir pour être stigmatisé. L'apôtre Paul fait allusion à
ce type de malédiction quand il écrit que Jésus est devenu malédiction pour nous parce que c'est sur
lui que Dieu a fait reposer les péchés de l'humanité, afin que son sacrifice préfiguré par celui du
Bélier offert par Dieu à Abraham nous obtienne la vie éternelle (Galates 3, 13). Après avoir accepté
de faire la volonté de Dieu, Jésus a reçu la couronne de gloire, la royauté. C'est en assumant leur
propre destinée, en accueillant la vérité divine que les Noirs seront véritablement libres, car
l'homme libre est détaché de tout ce qui peut l'empêcher de naître de nouveau. Il se complait dans
les vertus, dans la justice, dans la vérité, dans l'amour du prochain. Le véritable esclave est l'homme
dominé par ses propres passions. Ayant peur de perdre le pouvoir ou ses richesses, il médite chaque
jour le mal, dans le but d'éliminer son prochain, de semer le désordre dans le monde. Dieu aurait-il,
dès le commencement, condamné les Noirs à une condition de servitude et concédé le bonheur et
l'or aux blancs? Non! Le Très-Haut nous a créés afin de partager avec nous ses joies, en nous
concédant la vie en abondance. Il ne prédestina aucune créature à l'esclavage, au moment où il fit le
ciel et la terre. Il est justement écrit qu'il établit Adam et Ève dans le Jardin d'Éden où ils ne
manquaient de rien. Il leur donna comme nourriture tous les arbres qui ont des fruits portant
semence. Ce fut le premier ordre établi par Dieu où l'homme ne devait verser le sang ni des
animaux ni de son prochain. Lorsque ce premier ordre fut brisé à cause du péché, Dieu, pour
restaurer l'ordre originel, fut obligé de passer de la Rédemption purement spirituelle de toute chair,
de toutes choses, à la Rédemption cruentée, sanglante. Il offrit en sacrifice un animal pour cacher la
nudité aussi bien physique que spirituelle d'Adam (Gn 3, 21). Il fut instauré, contre son gré, un
nouvel ordre du monde où les plus faibles seraient dominés par les plus forts. Dieu n'invita pas
Adam dans le Jardin d'Éden à mourir sur une croix, en vue de la Rédemption de toute chair, il lui
demanda de cultiver son Jardin, de choisir la voie étroite et non la voie large, d'obéir à sa Parole et
non d'écouter la voix de la chair sujette au péché. Il s'agissait d'une naissance purement spirituelle
sans écoulement de sang. Le nouvel Adam, le Christ Jésus est appelé, au contraire, à porter la
malédiction des hommes (le péché) afin qu'à travers son sacrifice cruenté jusqu'aux Derniers jours,
le témoignage de sa vie, sa Passion, tout homme accède à la sagesse divine et obtienne la vie
éternelle. Les fils de Cham, les Noirs ont été simplement avertis d'avance par Dieu des persécutions
à venir. Si Christ porte la croix, eux subissent, de manière quotidienne, la méchanceté, la cruauté
des hommes (peu importe la couleur de leur peau, il suffit d'observer la crise ivoirienne ou
congolaise, les actes posés par les serviteurs "achetés" des grandes puissances, devenus des
bourreaux de leurs propres frères. Paix à l'âme de Désiré Oué, journaliste d'IvoireBusiness
assassiné à Abidjan en Côte d'Ivoire). Dieu est l'Omnipotent, l'Omniscient parce qu'il sait tout
depuis le commencement, mais il agit dans le respect scrupuleux de notre libre arbitre. Il a annoncé
aussi bien l'esclavage des Noirs que leur libération. «Esclaves des esclaves»: serviteurs des
serviteurs, ils seront libérés lorsque le Serviteur des serviteurs de Dieu (Jésus de Nazareth)
manifestera pleinement sur terre sa gloire. Il les libérera alors de leur condition de servitude, comme
il libéra les Juifs d'Égypte, après plusieurs siècles d'esclavage, et concédera à eux-aussi l'Or (la
royauté), et l'Encens car l'Or, l'Encens et la Myrrhe portés par les trois mages sont identiques à des
éléments d'un Puzzle divin. Tous ceux qui ont la foi en Dieu et accueillent humblement le Message
divin entendent, comprennent la Voix de Dieu, lorsqu'elle retentit dans la bouche de tous ceux qui
ont choisi de le servir au prix de leur propre vie. «Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix,
mais tu ne sais d'où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l'Esprit» (Jn 3, 8).
Celui qui naît de l'esprit sait d'où il vient et où il va, et cela lui suffit. Méditons ensemble ces paroles
simples et fortes du groupe Zouglou les Patrons: «Le soleil se lève sans faire de bruit et pourtant
tous se réveillent à son lever». Que disent les béatitudes? «Heureux les doux car ils posséderont la
terre. Heureux les affligés car ils seront consolés. Heureux les affamés et assoiffés de la justice car
ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde. Heureux les coeurs
purs (libres de toute haine, de toute jalousie et envie) car ils verront Dieu. Heureux les artisans de
paix car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux les persécutés pour la justice car le Royaume des
Cieux est à eux. Heureux êtes-vous quand on vous insultera qu'on vous persécutera et qu'on dira
faussement contre vous toute sorte d'infamie à cause de moi. Soyez dans la joie et l'allégresse, car
votre récompense sera grande dans les cieux: c'est bien ainsi qu'on a persécuté tous les artisans de
paix: de Luther King à Ghandi, de Mandela à Gbagbo (Mt 5, 3-11). Personne n'est bon sauf Dieu
seul, le président Gbagbo a, comme tout homme, ses défauts et ses qualités, mais de quel crime la
CPI de la France accuse-t-elle ce Noir qui aspire à la démocratie, quand des criminels exultent, forts
du soutien de l'élite raciste de la France? Qui a la foi croit aux béatitude et à un jour nouveau.

Par Isaac Pierre BANGORET (Écrivain)