Tribune: COMMENT VAINCRE L'ESCLAVAGE PSYCHOLOGIQUE DES NOIRS?

Par Correspondance particulière - COMMENT VAINCRE L'ESCLAVAGE PSYCHOLOGIQUE DES NOIRS, DES AFRICAINS «LES
ESCLAVES DES ESCLAVES»?

L'esclavage psychologique des Noirs a trait à leur attitude, aux
comportements qu'ils sont amenés à adopter, parce que la race dite
supérieure s'évertue à les maintenir dans une condition de servitude, en
suscitant en eux un sentiment d'infériorité. Cet esclavage psychologique
est, de nos jours, institutionnalisé, puisque nous ne verrons jamais, par
exemple, enfermé derrière les barreaux de la CPI (La Cour pénale
Internationale) un président d'une des grandes Nations du monde. Les pays
riches, à travers des accords internationaux, octroient à leurs armées le
droit, le permis de tuer les peuples dits inférieurs, faibles, les Noirs, en
particulier, dans un monde comparé à une jungle où, selon certaines
doctrines politiques inspirées par des recherches scientifiques sur
la Chaîne alimentaire, seuls les plus forts s'adaptent aux
vicissitudes de notre pauvre vie humaine et survivront, les plus
faibles finiront, quant à eux, par disparaître, un jour, de la surface de
la terre. Les Noirs ne se libéreront de leur esclavage psychologique que
s'ils réussissent à appréhender humblement, sans haine, sans amertume, la
vérité sur la Création, sur le destin des peuples. Seule la vérité
divine et non scientifique leur permettra de se débarrasser de toutes les
fausses doctrines élaborées par la race dite supérieure, dans le but de
les maintenir dans une condition perpétuelle d'esclavage. Le Dieu unique est
le Maître de l'Histoire, du Temps et de l'Espace. Quand il se rend lui-même
témoignage, il affirme qu'il est capable d'annoncer d'avance tout ce qui
doit arriver, de faire réussir les desseins de ses envoyés, et de réduire
à néant les signes des augures (Isaïe 44, 2526).
La race aryenne, sous la conduite d'Hitler, avec l'aide de nombreux pays
européens peuplés d'antisémites qui voyaient dans les Juifs un peuple
maudit par Dieu, pour avoir crucifié Jésus de Nazareth, s'employa, en
vain, durant la guerre mondiale à les exterminer. Les fils
d'Abraham, d'Isaac et de Jacob réussirent à survivre à toutes les
persécutions, et à se reconstituer, tout au long des siècles, parce que
la Promesse faite par Dieu à Abraham et aux patriarches concernant la
destinée de leur peuple ainsi que la Loi de Moïse constituent pour eux des
facteurs d'unité, de cohésion qu'aucun peuple de la terre ne sera à même
de briser. Cela a été annoncé à leur père Jacob appelé Israël par
l'Ange de Dieu qui lutta avec lui toute la nuit. Le Messager divin lui dit:
«On ne t'appellera plus Jacob, mais Israël, car tu as été fort contre
Dieu et tous les hommes et tu l'as emporté» (Gn 32, 29). Dans le nom
donné à Jacob et à ses descendants est inscrit le destin de ce peuple;
leurs souffrances et les persécutions endurées à cause aussi de leurs
fautes, parce que le prophète Moïse a pris soin de faire à Israël cette
recommandation capitale: «Quand tu auras mangé et te seras rassasié,
quand tu auras bâti de belles maisons et les habiteras, quand tu auras
vu multiplier ton gros et ton petit bétail, abonder ton argent et ton or,
s'accroître tous tes biens, que tout cela n'élève pas ton cœur […]
Garde-toi de dire en ton cœur: "C'est ma force, c'est la vigueur de ma main
qui m'ont fait agir avec cette puissance". Souviens-toi de Yahvé ton
Dieu: c'est lui qui t'a donné cette force, pour agir avec puissance,
gardant ainsi, comme aujourd'hui, l'alliance jurée à tes
pères»(Deutéronome 8, 12-18). Le grand prophète fit cette précision:
«Certes, si tu oublies Yahvé ton Dieu, si tu suis d'autres dieux, si tu les
sers et te prosternes devant eux j'en témoigne aujourd'hui contre vous,
vous périrez. Comme les nations que Yahvé aura fait périr devant vous,
ainsi vousmêmes
périrez,
pour n'avoir pas écouté la voix de Yahvé votre Dieu» (Dt 8,
19-20).
A chaque fois qu'ils se détournaient du Dieu
unique tout au long de l'histoire, ils devenaient la risée
des peuples.
Jésus de Nazareth se lamenta justement sur ces Juifs qui se crurent sages,
justes à leurs propres yeux et annonça leurs persécutions futures:
«Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te
sont envoyés, combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants à la
manière dont une poule rassemble sa couvée sous ses ailes... et vous n'avez
pas voulu! Voici que votre maison va vous être laissée déserte. Oui je
vous le dis, vous ne me verrez plus, jusqu'à ce qu'arrive le jour où vous
direz: «Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!» (Lc 13, 34-35).
La cité de Jérusalem fut effectivement détruite quand les Juifs
firent crucifier Jésus de Nazareth, mais au nom de la Promesse faite
par Dieu à Abraham, Isaac et Jacob, "ils contempleront celui qu'ils ont
transpercé" conformément à la prophétie d'Isaïe, et béniront celui que
Dieu leur enverra, afin qu'ils se repentent de leurs fautes et soient
sauvés. L'exemple de la survie d'Israël malgré l'adversité est un signe
qui
confirme l'existence d'un Créateur, Maître de l'Histoire des hommes. C'est
ce Dieu unique qui, par la bouche de Noé, annonça d'avance que les
descendants de Cham auraient été durant des siècles «les esclaves des
esclaves» (Gn 9, 25). Lorsque nous parcourons l'histoire de l'humanité,
nous découvrons l'identité de cette descendance. Les peuples du monde ont
été, en effet, tour à tour, sous la domination d'autres peuples. Les
descendants d'Isaac et de Jacob dominèrent les fils d'Ismaël mais furent
eux-mêmes esclaves en Égypte, sur le continent africain, durant de nombreux
siècles. Les Grecs, les Gaulois, les Romains etc... dominèrent le
monde et furent dominés à leur tour. L'histoire récente du monde met
en évidence l'hégémonie de la race aryenne sur ces pays européens qui
s'étaient enrichis de la Traite négrière, mais qui ont eu la vie sauve
grâce au soutien précieux des Noirs, des Africains qu'ils continuent de
traiter d'indigènes, d'esclaves, bien que ces derniers aient versé leur
sang pour leur concéder la liberté. A quel peuple s'adressait donc
cette expression «esclaves des esclaves», si ce n'est qu'aux Noirs
rejetés, humiliés par toute la terre à cause de la couleur de leur peau.
La sainte Bible n'est pas un Livre que nous nous devons de commenter
comme si nous étions face à un texte philosophique de Socrate ou de
Platon. Il est fait cette précision fondamentale dans le Livre de
l'Apocalypse: «Qui oserait y faire des surcharges, Dieu le chargera de tous
les fléaux décrits dans ce Livre! Et qui oserait retrancher aux paroles de
ce livre prophétique, Dieu retranchera son lot de l'Arbre de vie et de la
Cité sainte, décrits das ce livre» (Apocalypse 22, 18-20).
Méfions-nous donc de ceux qui ajoutent aux passages bibliques des
légendes ou de ceux qui sont incapables de comprendre que la condition de
servitude des Noirs fait d'eux des collaborateurs précieux de Dieu, en vue
de la Rédemption de l'univers entier, car le TrèsHaut
se complaît dans les cœurs pauvres et non dans ceux des superbes.
Pour les partisans de Raël, Cham aurait supris Noé, dans son état d'ivresse, en train
de s'entretenir avec Dieu, la sainte Bible n'en fait pas cas. Pour d'autres, les Noirs n'auraient été condamnés comme Jésus de
Nazareth à porter la Croix du monde qui a permis de bâtir l'Amérique et les grandes cités du monde construites grâce au commerce triangulaire, à la Traite des Noirs.
Ils préfèrent que cette malédiction concerne plutôt Canaan, les Palestiniens... Qui a reçu de Dieu le don d'interpréter les
Textes sacrés ne se laissent pas égarer, aveugler par la mauvaise
disposition de son cœur. Il accueille humblement la Révélation divine et
demande à Dieu dans la prière constante de l'éclairer, afin que le Message
divin soit accessible à tous. Il ne doit éprouver aucune haine pour ses
bourreaux, pour les Blancs, pour les autres peuples du mondes, les riches,
les traitres. Tout son souci c'est de faire exclusivement la volonté de
Dieu d'où l'importance de cette prière enseignée par Jésus de Nazareth:
«Notre Père qui es aux Cieux que Ta volonté soit faite sur la terre comme
au ciel, et donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour [...]» Qui est
disposé à faire la volonté de Dieu n'accorde aucun crédit aux préjugés
des races dites supérieures, qui sont elles-mêmes aliénées, aveuglées
par leur propre sentiment de supériorité, à tel point qu'elles ne se
rendent pas compte qu'elle se sont éloignées des valeurs qui font d'elles
des humains, devenues des monstres, des loups, des prédateurs pour leur
prochain. Les Noirs se doivent simplement de comprendre que si la Promesse
divine et la Loi de Moïse constituent pour les Juifs un facteur d'unité,
et l'Islam celui qui rassemble les Arabes, les musulmans du monde, la
souffrance (l'esclavage, les humiliations, la discrimination raciale
institutionnalisée par les races dites supérieures) unit tous les Noirs. La
couleur de la peau du Juif peut lui permettre de se dissimuler dans la
population blanche, afin d'échapper aux propos antisémites, le Noir non:
riche ou pauvre, savant ou badaud, il est automatiquement jugé sur son
apparence. Pour se libérer de l'esclavage psychologique, le plus
pernicieux de toutes les formes d'esclavage, les Noirs doivent saisir le
sens du mystère de la souffrance, de la Croix, de leur esclavage qui
fut annoncé à l'aube du nouvel ordre du monde instauré par Dieu à travers
Noé, car sa libération permettra au monde d'entrer dans une ère de
justice, de spiritualité. Nous ne pouvons, en fait, nier notre condition de
servitude qui a connu son apogée avec la Traite négrière. Toutes les
interrogations des Noirs (ces familiers de la souffrance) sur leur condition
d'esclavage ne trouvent leurs réponses que dans les avertissements que
Dieu adressa aussi bien aux Juifs, aux Arabes, choisis pour confirmer sa
présence au-dessus des Cieux, qu'à tous les descendants de Sem et de
Japhet qui partagent durant des siècles la royauté: ««Quand vous
aurez mangé et vous serez rassasiés, quand vous aurez bâti de belles
maisons et les habiterez, quand vous aurez vu multiplier
votre gros et votre petit bétail, abonder votre argent et votre or,
s'accroître tous vos biens, que tout cela n'élève pas votre cœur […]
Gardez-vous de dire en votre cœur: "C'est notre force, c'est la vigueur
de notre main qui nous ont fait agir avec cette puissance"» (Dt 8, 12-18).
Les Noirs, les Africains ont été mis à part, maintenus dans une condition
de servitude à cause de la méchanceté de l'homme aveuglé par le pouvoir,
dans l'attente de ce moment où les peuples de la terre, qui ont reçu en
héritage la royauté, l'or, se fourvoieraient. Ils se prennent en effet pour
des dieux à leurs propres yeux, en décrétant de leur propre-chef
l'instauration d'un Nouvel ordre mondial. D'un Dieu audessus
des Cieux, ils n'en ont cure. Dieu fera donc des Noirs, des peuples opprimés de la terre, ces êtres souffrants disposés à accueillir sa Parole, les nouveaux témoins de la Vérité, de la justice pour rappeler au monde qu'il n'y a de Dieu que Dieu Seul. Les Noirs, à travers leur lutte pour les droits des peuples,
pour une justice sociale égalitaire ont donc pour devoir de donner à
l'humanité un visage humain, de faire du monde non une jungle mais un
«paradis» qui préfigure la Terre promise éternelle. Levez-vous donc,
vous, les Noirs qui dormez, pour vos droits!

Une contribution de Isaac Pierre BANGORET (Écrivain)