Tribune: Alphonse Soro, un néofasciste au service de Ouattara et de l’impérialisme

Par Correspondance particulière - Alphonse Soro serait un néofasciste au service de Ouattara et de l’impérialisme.

« La bataille contre l’ennemi va bientôt commencer. (…) A l’heure où on vous parle, il y a des gens qui continuent d’avoir la photo de Gbagbo dans leurs bureaux. (...)A l’heure où je vous parle, les gens ne sont pas prêts pour nous. Ici à Yamoussoukro, les gens ont fait des réunions. Ils font de petites réunions pour réveiller les agoras et parlements. Soyez vigilants. A Abidjan, quand vous voyez des gens jouer aux boules (pétanque), c’est qu’ils sont en train de faire une réunion. Ils ont intoxiqué l’Afrique, ils ont intoxiqué l’Europe. (...). Donc il y a un sentiment anti-Ouattara qui est en train de se développer en Côte d’Ivoire (…). Il faut que le système Ouattara dégage les moyens de la lutte. Au-delà des chantiers, on doit tenir l’adversaire. On doit le harceler, le talonner perpétuellement, c’est à ce prix que Ouattara pourra gouverner tranquillement. » (Notre voie, 24 mai 2012). « Je voudrais dire au FPI, qu’il nous attende, on arrive.» (Le Patriote, 24 mai 2012).
Ainsi parlait Alphonse Tiorna Soro, néofasciste militant des Forces nouvelles de Soro Kigbafori Guillaume, la branche militaire du Rassemblement des républicains (Rdr), député du même parti et pousse-au-crime du régime d’Alassane Dramane Ouattara, au cours d’une cérémonie de commémoration du premier anniversaire de l’investiture du chef de l’Etat ivoirien, le 21 mai 2012, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. Cet appel à la liquidation, par des méthodes fascistes, des Ivoiriens qui refusent de faire allégeance à Ouattara a été lancé au plus fort des « rafles générales » exécutées par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) et tous les démembrements de la police politique à travers toute la Côte d’Ivoire. Les « rafles générales » de Ouattara rappellent la rafle gigantesque dénommée « Vent printanier » ordonneé en juillet 1942 par Adolf Hitler et dont l’objectif était d’arrêter les Juifs sur dénonciation et sur la base de listes pour les déporter dans les camps de la mort.
Alphonse Soro est l’un des porte-voix les plus virulents des néofascistes qui dirigent le Rdr sous l’autorité de son président Alassane Dramane Ouattara. Les figures de proue de ces néofascistes placés au sommet du régime et qui font la pluie et le beau temps en Côte d’Ivoire sont connues : Soro Kigbafori Guillaume, le chef sanguinaire des Forces nouvelles, Amadou Soumahoro, secrétaire général du Rdr, Hamed Bakayoko, ministre de l’Intérieur et exécutant de la répression sanglante, Kandia Camara, prêtresse inénarrable de la propagation de l’ignorance à l’école, Cissé Bacongo, géniteur et maître des milices de nervis installées au sein des universités, Karamoko Yayoro, président du Rassemblement des jeunes républicains (Rjr), Bamba Affoussatou, ex-directrice du cabinet de Guillaume Soro, députée, ministre de la Communication et porte-parole de la rébellion et du gouvernement, etc. Affoussatou Bamba est un symbole de l’interpénétration du Rdr et des Forces nouvelles.
Le député Alphonse Soro est également le président d’une obscure association dénommée Alliance pour le changement (Apc). Elle a servi de couverture aux rebelles des Forces nouvelles jusqu’à l’élection de son président comme député du Rdr de la circonscription de Karakoro-Koumboro, dans le département de Khorogo. Le masque est alors tombé.
Comme les gens de son espèce, Alphonse Soro est un acteur zélé du régime ouvertement terroriste d’Alassane Dramane Ouattara installé à coups de bombes à la tête de l’Etat ivoirien par l’impérialisme international et ses suppôts, le 11 avril 2011. Un régime qui, dans la pure tradition fasciste, se caractérise par la suppression des libertés démocratiques les plus élémentaires, le contrôle policier de toutes les composantes de la société par la violence et la terreur sanglante.
Sur le plan idéologique, Alphonse Soro est l’un des propagandistes de l’obscurantisme pernicieux du régime de Ouattara. Comme toutes les têtes de gondole du régime - théoriciens à cols blancs, militaires des Frci, dozos, miliciens, marabouts, etc., - Soro puise et s’abreuve dans une nébuleuse idéologique néofasciste qui comporte ses particularités. Les thèmes et les représentations politiques communs aux mouvements fascistes - la suppression des libertés politiques et syndicales, le contrôle policier de toutes les composantes de la société par la violence et la terreur sanglante, etc. - y côtoient, entre autres, les éléments hétéroclites suivants :
- les thèses de la mafia incarnées par la Cosa nostra de Guillaume Soro rebaptisée Forces nouvelles en janvier 2003, à Linas-Marcoussis, par les services de Jacques Chirac. La mafia est une organisation criminelle. Avec la Ndrangheta, la Sacra Corona Unita, la Cammora, la Stidda, la Cosa Nostra (Notre chose) fait partie des cinq organisations basées en Italie qui répondent au nom de mafia. Le choix du nom Cosa nostra n’est donc pas fortuit. La Cosa nostra est l’un des bras armés originels de l’impérialisme qui ont attaqué la Côte d’Ivoire le 19 septembre 2002 dans le dessein d’installer Ouattara au pouvoir ;
- des bribes moyenâgeuses du fondamentalisme musulman prêchées par des imans dont certains ont même été mis sous surveillance par des puissances impérialistes ;
- l’allégeance aux dogmes du maraboutisme le plus répugnant (égorgements d’êtres humains, prélèvements de certains organes des victimes, etc.) ;
- l’appui sur la théorie ethnocentriste du « rattrapage ethnique », un avatar « ouattaraesque » de la théorie hitlérienne de la « race supérieure » qui a conduit des millions de femmes et d’hommes à la mort.
Aujourd’hui, plus de sept cents prisonniers politiques croupissent dans les geôles du régime néofasciste de Ouattara. Près de cent mille Ivoiriens sont contraints à l’exil dans plusieurs pays et encore plus à l’exil intérieur. Les morts se comptent par centaines.
La décision d’ajournement de la confirmation ou de l’infirmation des charges contre le président Laurent Gbagbo prise par la Cour pénale internationale (Cpi) le 3 juin 2013 et la simple perspective de sa libération ont jeté un grand effroi doublé d’une peur bleue dans les sphères néofascistes du régime d’Alassane Dramane Ouattara. Le Rdr a ameuté le ban et l’arrière-ban de sa galaxie néofasciste. Bien évidemment, le député Soro Alphonse est l’un des ténors que le Rdr a investi de la mission de dénigrer le président Gbagbo et de réchauffer la haine obsessionnelle des traqueurs de ses partisans.
Dès le 5 juin 2013, Alphonse Soro a réuni ses troupes à la mairie de la commune d’Adjamé. « Libérer Gbagbo, c’est brûler la Côte d’Ivoire ». Ce titre en gras qui barre toute la Une du quotidien Le Patriote du 6 juin résume la thématique haineuse de cette réunion que Soro Alphonse a clôturée avec les menaces et les harangues néofascistes dont il est coutumier. « La rencontre d’aujourd’hui n’est qu’un avant-goût de ce que les gens vont voir ici en Côte d’Ivoire. Ce n’est pas parce que nous avons peur. Mais c’est parce que nous sommes différent des autres. Nous sommes des combattants qui savons adapter leur tenue de combat aux circonstances », a lancé le député du Rdr. (Le Patriote, 6 juin 2013).
Après cette réunion, la Radio télévision ivoirienne (Rti) aux ordres et les journaux de Ouattara ont annoncé, à cor et à cri, qu’une marée humaine de « victimes de Gbagbo » paralyserait Abidjan le 17 juin, pour clouer la Cpi au pilori afin de l’amener à se dédire. Mais le jour venu, et sous la conduite d’Alphonse Soro, l’« avant-goût de ce que les gens vont voir en Côte d’Ivoire » n’a pris que la forme chétive d’une centaine de prétendues « victimes de Gbagbo » rassemblée devant le palais de justice du Plateau. Leur porte-parole n’était autre que Touré Lanciné alias Ben L’Arabe, un chef des rebelles des Forces nouvelles qui réside à Katiola depuis 2002. (Cf. Notre voie, 20 juin 2013, page 4).
Cela n’a pas empêché Alphonse Soro, toute honte bue, de déclamer sa rhétorique néofasciste contre les « pro-Gbagbo » et de menacer la Cpi, coupable, à ses yeux, de n’avoir pas conduit Laurent Gbagbo sur l’échafaud de la prison de la Cpi, à la Haye, pour obéir à la volonté d’Alassane Dramane Ouattara. « Les victimes estiment qu’on ne peut pas aujourd’hui à ce stade-là nous demander de fournir des preuves supplémentaires. Il n’y a aucun doute possible. Il faut organiser un procès contre Laurent Gbagbo et ce procès doit aboutir à sa condamnation. Attention, à la CPI…», a ordonné le député, dressé sur ses ergots. (Rfi.fr, 18 juin 2013). Et pourtant, que de couronnes Alphonse Soro et ses acolytes du Rdr n’avaient tressées à « l’impartialité » de la Cpi lorsque Ouattara y a déporté Laurent Gbagbo manu militari en novembre 2011 !
Ainsi va la vie du néofasciste Alphonse Soro qui doit sa villégiature sous le régime de Ouattara, non pas à ses maigres performances intellectuelles mais aux kalachnikovs des tueurs de son parent Soro Kigbafori Guillaume et aux bombes de Nicolas Sarkozy. Comme tous les nains qui, dans leurs fantasmes, se prennent pour des géants, Soro Tiorna Alphonse n’échappera pas à son destin : le destin de la feuille morte qui finit toujours par tomber.

Par Deuxer Céi Angela. L’œil du juste